Détail particulièrement cruel, les responsables locaux ont déclaré que les familles roms expulsées auraient à rembourser les frais de démolition.
"Il s'agit d'une initiative choquante, une initiative pour expulser de leur maison des familles roms – dont certaines viventdepuis plusieurs années – sans consultation préalable et sans qu'une véritable solution de relogement ne leur soit proposée, conformément aux normes internationales. Les événements de Pirita s'inscrivent apparemment dans le cadre d'un plan concerté visant à expulser de force les populations roms de Baia Mare et des environs, qui laisserait à la rue des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants roms", a déclaré David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Pirita est l'un des cinq campements roms illégaux de Baia Mare. Les quatre autres sont Craica, Ferneziu, Valea Borcutului et Horea. Les habitants ont fait part aux délégués d'Amnesty International qui se sont rendus sur place à plusieurs reprises de leurs peurs et de l'insécurité dans laquelle ils vivent, sous la menace constante d'une expulsion forcée, sans autorisation officielle d'occuper les lieux et sans être suffisamment informés à propos des décisions des autorités locales qui ont des répercussions sur leur vie.
Les autorités de Baia Mare ont déjà annoncé à deux reprises – en juillet 2010 et août 2011 – qu'elles allaient expulser les Roms et les autres habitants des cinq campements illégaux. Mais face au concert de critiques dans le pays et parmi la communauté internationale, elles avaient suspendu leurs projets. En avril 2012, les autorités municipales ont notifié un arrêté de démolition à quelque 300 familles roms vivant dans des campements illégaux, dont Pirita. Dans les mois qui ont suivi, des dizaines de familles ont été relogées dans trois anciens bâtiments de bureaux de l'usine chimique CUPROM, à la périphérie de la ville. Cette solution n'est pas conforme aux critères définissant une solution de relogement appropriée.
Le 7 juin 2012, Amnesty International a appuyé les appels lancés par plus de 30 ONG roumaines qui ont manifesté à Bucarest, la capitale du pays, pour protester contre la réinstallation des familles roms de Baia Mare sans véritable consultation préalable.
La démolition de Pirita et l'évacuation de ses habitants figurait en tête du programme politique du nouveau maire de Baia Mare, Catalin Chereches, élu en juin de cette année.
Pour les autorités locales, la démolition se justifie par le fait que les logements ont été construits sans autorisation légale. Mais un grand nombre de familles roms vivent ici depuis des années, sans que les autorités ne trouvent à y redire.
Amnesty International a fait valoir auprès de la municipalité de Baia Mare que son projet d'expulsion des familles roms semblait totalement dépourvu de garanties en matière de droits humains.
"Il s'agit d'une initiative choquante, une initiative pour expulser de leur maison des familles roms – dont certaines viventdepuis plusieurs années – sans consultation préalable et sans qu'une véritable solution de relogement ne leur soit proposée, conformément aux normes internationales. Les événements de Pirita s'inscrivent apparemment dans le cadre d'un plan concerté visant à expulser de force les populations roms de Baia Mare et des environs, qui laisserait à la rue des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants roms", a déclaré David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
Pirita est l'un des cinq campements roms illégaux de Baia Mare. Les quatre autres sont Craica, Ferneziu, Valea Borcutului et Horea. Les habitants ont fait part aux délégués d'Amnesty International qui se sont rendus sur place à plusieurs reprises de leurs peurs et de l'insécurité dans laquelle ils vivent, sous la menace constante d'une expulsion forcée, sans autorisation officielle d'occuper les lieux et sans être suffisamment informés à propos des décisions des autorités locales qui ont des répercussions sur leur vie.
Les autorités de Baia Mare ont déjà annoncé à deux reprises – en juillet 2010 et août 2011 – qu'elles allaient expulser les Roms et les autres habitants des cinq campements illégaux. Mais face au concert de critiques dans le pays et parmi la communauté internationale, elles avaient suspendu leurs projets. En avril 2012, les autorités municipales ont notifié un arrêté de démolition à quelque 300 familles roms vivant dans des campements illégaux, dont Pirita. Dans les mois qui ont suivi, des dizaines de familles ont été relogées dans trois anciens bâtiments de bureaux de l'usine chimique CUPROM, à la périphérie de la ville. Cette solution n'est pas conforme aux critères définissant une solution de relogement appropriée.
Le 7 juin 2012, Amnesty International a appuyé les appels lancés par plus de 30 ONG roumaines qui ont manifesté à Bucarest, la capitale du pays, pour protester contre la réinstallation des familles roms de Baia Mare sans véritable consultation préalable.
La démolition de Pirita et l'évacuation de ses habitants figurait en tête du programme politique du nouveau maire de Baia Mare, Catalin Chereches, élu en juin de cette année.
Pour les autorités locales, la démolition se justifie par le fait que les logements ont été construits sans autorisation légale. Mais un grand nombre de familles roms vivent ici depuis des années, sans que les autorités ne trouvent à y redire.
Amnesty International a fait valoir auprès de la municipalité de Baia Mare que son projet d'expulsion des familles roms semblait totalement dépourvu de garanties en matière de droits humains.