Couronnement du roi Charles IV et de la reine Zita à Budapest le 30 décembre 1916, et le jeune Otto de Habsbourg (c) Heinrich Schuhmann, Wien
Le 9, S. Exc. Konrad Zdarsa, évêque d'Augsbourg, célébrait une messe de requiem en la chapelle St Ulrich de Pöcking. Le Pape, dans une lettre adressée à la famille, a rendu hommage au grand Européen que fut l'archiduc, député au Parlement de Strasbourg et président du mouvement paneuropéen. S. S. Benoît XVI a adressé ses condoléances et exprimé sa "peine profonde". "Il était un grand Européen engagé pour la paix. Dans une longue et riche vie, l’archiduc Otto est devenu un témoin de l’histoire mouvementée de l’Europe". Il a également adressé sa bénédiction apostolique à la famille des Habsbourg-Lorraine. Ensuite, le corps a été transféré à Munich. Le 11 juillet, c'était un requiem en l'église des Théatins, Theatinerkirche, en présence de la famille et de plus de 600 personnes, assistance dans laquelle on remarquait des autorités bavaroises dont Georg Fahrenschon, ministre des Finances du land et quelques représentants de maisons princières. S. Em. le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising, S. Em. le cardinal Friedrich Wetter, archevêque émérite de Munich et de Freising, S.E. Mgr. Ferenc Cserháti évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Esztergom-Budapest, et 14 autres prélats, doyens, abbés et curés officiaient.
Parcours funèbre
Basilique de Mariazell (c) Papiermond en avril 2005
Entre Münich et Vienne, le 13, il y eut un arrêt à à la basilique de Mariazell.en Styrie, à quelque 150 km au nord de Graz, grand centre de pèlerinage et sanctuaire marial cher à la famille de Habsbourg et particulièrement à Otto de Habsbourg et son épouse Regina de Saxe-Meiningen qui faisaient régulièrement le pèlerinage. S. Exc. Mgr Egon Kapellari, évêque de Graz, entouré de vingt-quatre concélébrants a présidé la cérémonie devant une nombreuse assistance. Il a rappelé "l'homme politique remarquable, le père de famille exemplaire et le chrétien profondément religieux" que fut l'archiduc. La veille, le cercueil de la princesse Regina, décédée en février 2010, jusqu'alors inhumé à Heldbourg en Thuringe du Sud, avait rejoint celui de l'archiduc Otto.
Le 16 juillet, à 15h, c'était en la Cathédrale St Etienne de Vienne qu'était dite la messe de requiem. Présidée par S. Em. le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne représentant le Pape. Parmi les douze concélébrants qui l'entouraient, se trouvaient les archevêques de Prague et de Ljubljana, ainsi que les évêques de Brno et de Banja Luka. Ils ont officié devant un parterre composé de 300 membres de la famille impériale d’Autriche, de représentants des cours et de personnalités politiques, le roi Carl XVI Gustaf de Suède et la reine Silvia, le grand-duc Henri de Luxembourg, le prince Adam II du Liechtenstein, l'infante Cristina d'Espagne, la princesse Astrid de Belgique, les ex-rois Siméon II de Bulgarie et Michel Ier de Roumanie et même le prince Asfa-Wossen Asserate, petit-neveu de l’empereur d'Ethiopie Hailé Selassié et le prince Hassan de Jordanie. On remarquait aussi Jerzy Busek, président du Parlement européen, Mikhail Sakachvili, président de Géorgie, une des filles d'Otto de Habsbourg, Gabriela, est ambassadeur de Géorgie en Allemagne. Aussi bien que Jadranka Kosor, présidente du gouvernement croate et Nikola Gruevski, président de celui de Macédoine. Le nonce apostolique, Peter Stephan Zurbriggen, a lu au début de la messe la lettre de condoléances du Pape à la famille Habsbourg déjà publiée.
Les hommages se sont succédé. Heinz Fischer, le président fédéral autrichien a regretté le départ d'une grande figure européenne, pour Danilo Türk, le président slovène, l'Europe perd l'un de ses plus grands avocats, quant au prince Karel VII Schwarzenberg, ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, il a déploré le décès d'un homme qui avait lutté pour la libération des peuples d'Europe centrale et de l'Est. L'ancien chancelier d'Autriche Wolfgang Schüssel a évoqué un grand patriote autrichien et Heinz-Christian Strach, président du Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ, il a déclaré que "l'Autriche avait perdu un grand homme d'État". José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne a rappelé "l'Européen qui a permis la construction de l'Europe ". Puis le long cortège repartit, avec sur son passage des milliers d'Autrichiens, traversa Graben, Kohlmarkt, Heldenplatz, emprunta le Ring juqu'à l'Opéra et s'engagea dans le Neuen Markt où se trouve la crypte des Capucins, dernière demeure du couple archiducal où il fut accueilli avec le cérémonial habituel. Dans cette crypte, Kapuzinergruft, reposent depuis 1633 la plupart des membres de la famille impériale et royale. L'archiduc y sera auprès de son épouse, la princesse Regina de Saxe-Meiningen, et de sa mère l'impératrice Zita qui s'y trouve depuis le 1er avril 1989. Le père d'Otto, le bienheureux Charles Ier repose lui dans l'église de Nossa Senhora do Monte sur les hauteurs de Funchal à Madère.
Un peu plus tard et conformément à ses dernières volontés, l'urne contenant le coeur d'Otto de Habsbourg-Lorraine fut transportée en Hongrie, à l'abbaye bénédictine de Pannonhalma dans le département de Győr-Moson-Sopron, à quelque 130km à l'ouest de Budapest. En présence du président de la République de Hongrie Pál Schmitt, Viktor Orbán, Premier ministre, était représenté par Zsolt Semjén. Une cérémonie oecuménique eut lieu suivie de vêpres en latin. Dans cette même abbaye sont enterrés Stéphanie de Saxe-Cobourg et Gotha veuve de Rodolphe, décédée le 23 août 1945 ainsi que son second mari, Elemér Edmund Lónyay, comte et prince de Nagy Lónya et Vásáros Namény mort le 29 juillet 1946 à Budapest.
Le 16 juillet, à 15h, c'était en la Cathédrale St Etienne de Vienne qu'était dite la messe de requiem. Présidée par S. Em. le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne représentant le Pape. Parmi les douze concélébrants qui l'entouraient, se trouvaient les archevêques de Prague et de Ljubljana, ainsi que les évêques de Brno et de Banja Luka. Ils ont officié devant un parterre composé de 300 membres de la famille impériale d’Autriche, de représentants des cours et de personnalités politiques, le roi Carl XVI Gustaf de Suède et la reine Silvia, le grand-duc Henri de Luxembourg, le prince Adam II du Liechtenstein, l'infante Cristina d'Espagne, la princesse Astrid de Belgique, les ex-rois Siméon II de Bulgarie et Michel Ier de Roumanie et même le prince Asfa-Wossen Asserate, petit-neveu de l’empereur d'Ethiopie Hailé Selassié et le prince Hassan de Jordanie. On remarquait aussi Jerzy Busek, président du Parlement européen, Mikhail Sakachvili, président de Géorgie, une des filles d'Otto de Habsbourg, Gabriela, est ambassadeur de Géorgie en Allemagne. Aussi bien que Jadranka Kosor, présidente du gouvernement croate et Nikola Gruevski, président de celui de Macédoine. Le nonce apostolique, Peter Stephan Zurbriggen, a lu au début de la messe la lettre de condoléances du Pape à la famille Habsbourg déjà publiée.
Les hommages se sont succédé. Heinz Fischer, le président fédéral autrichien a regretté le départ d'une grande figure européenne, pour Danilo Türk, le président slovène, l'Europe perd l'un de ses plus grands avocats, quant au prince Karel VII Schwarzenberg, ministre des Affaires étrangères de la République tchèque, il a déploré le décès d'un homme qui avait lutté pour la libération des peuples d'Europe centrale et de l'Est. L'ancien chancelier d'Autriche Wolfgang Schüssel a évoqué un grand patriote autrichien et Heinz-Christian Strach, président du Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ, il a déclaré que "l'Autriche avait perdu un grand homme d'État". José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne a rappelé "l'Européen qui a permis la construction de l'Europe ". Puis le long cortège repartit, avec sur son passage des milliers d'Autrichiens, traversa Graben, Kohlmarkt, Heldenplatz, emprunta le Ring juqu'à l'Opéra et s'engagea dans le Neuen Markt où se trouve la crypte des Capucins, dernière demeure du couple archiducal où il fut accueilli avec le cérémonial habituel. Dans cette crypte, Kapuzinergruft, reposent depuis 1633 la plupart des membres de la famille impériale et royale. L'archiduc y sera auprès de son épouse, la princesse Regina de Saxe-Meiningen, et de sa mère l'impératrice Zita qui s'y trouve depuis le 1er avril 1989. Le père d'Otto, le bienheureux Charles Ier repose lui dans l'église de Nossa Senhora do Monte sur les hauteurs de Funchal à Madère.
Un peu plus tard et conformément à ses dernières volontés, l'urne contenant le coeur d'Otto de Habsbourg-Lorraine fut transportée en Hongrie, à l'abbaye bénédictine de Pannonhalma dans le département de Győr-Moson-Sopron, à quelque 130km à l'ouest de Budapest. En présence du président de la République de Hongrie Pál Schmitt, Viktor Orbán, Premier ministre, était représenté par Zsolt Semjén. Une cérémonie oecuménique eut lieu suivie de vêpres en latin. Dans cette même abbaye sont enterrés Stéphanie de Saxe-Cobourg et Gotha veuve de Rodolphe, décédée le 23 août 1945 ainsi que son second mari, Elemér Edmund Lónyay, comte et prince de Nagy Lónya et Vásáros Namény mort le 29 juillet 1946 à Budapest.
D'autres manifestations en d'autres lieux
Vue intérieure, vers l'autel, de l'église des Cordeliers, photographie de Marsyas, 26 février 2006
Le 4 juillet, à l'annonce du décès de l'archiduc, les Parlements européen, autrichien et hongrois ont observé une minute de silence. Par ailleurs, le gouvernement hongrois a officiellement adressé ses condoléances à la famille impériale. Le 16 juillet à 15h, une messe de requiem fut célébrée par S. Em. Mgr. László Paskai, archevêque émérite d'Esztergom-Budapest en la basilique Saint-Etienne de la capitale hongroise. Le même jour une cérémonie identique se tenait à Zagreb.
En France, c'est à Nancy que le 9 juillet eurent lieu les hommages. André Rossinot, maire de la ville a exprimé sa "profonde émotion" ajoutant que "l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, dernier duc de Lorraine, restera dans les mémoires comme un Européen fondateur et un ardent militant de la liberté en Europe de l’Est". Et soulignant que "les Nancéiens garderont du dernier duc de Lorraine le souvenir d’un homme très abordable et d’une merveilleuse simplicité, d’une très grande culture et d’une très haute autorité morale". Une messe de requiem était dite en fin de matinée, dans l’église des Cordeliers où 350 personnes avaient pris place. L’office était concélébré par les prêtres de l’Oratoire saint Philippe de Neri. L’homélie prononcée par le père François Weber porta sur le sens de l’histoire et la vision paneuropéenne qu'en avait Otto de Hbsbourg. Duc de Bar, il était très attaché à la Lorraine et se plaisait à répéter "Mon père m'a toujours dit, renoncez à tout s'il le faut mais ne renoncez jamais à la Lorraine". Le 10 mai 1951, il avait d'ailleurs épousé dans cette même église la princesse Regina de Saxe Meiningen et le couple y était revenu pour ses noces d’or en mai 2001. L'archiduc s'était rendu à Lunéville après l'incendie du château le 2 janvier 2003, puis en juillet 2007 pour la présidence de l'association "Lunéville, château des lumières", et en janvier 2008, il assistait à Nancy à un colloque sur la "Souveraineté européenne".
On retiendra les propos de Georges d'Harcourt vice-président de l'Union paneuropéenne de France "C'est toute l'Europe centrale qui porte son deuil, mais c'est l'Europe entière qui doit conserver sa mémoire". Au terme de cette journée du 16 juillet, une page d'histoire s'est définitivement tournée. Même si des voix, paraît-il, se sont élevées en Autriche contre le faste déployé au cours de ces funérailles, maints Autrichiens dans cette ville où tout évoque la grandeur passée de l'Empire, n'ont pu s'empêcher de penser à leur histoire glorieuse.
En France, c'est à Nancy que le 9 juillet eurent lieu les hommages. André Rossinot, maire de la ville a exprimé sa "profonde émotion" ajoutant que "l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, dernier duc de Lorraine, restera dans les mémoires comme un Européen fondateur et un ardent militant de la liberté en Europe de l’Est". Et soulignant que "les Nancéiens garderont du dernier duc de Lorraine le souvenir d’un homme très abordable et d’une merveilleuse simplicité, d’une très grande culture et d’une très haute autorité morale". Une messe de requiem était dite en fin de matinée, dans l’église des Cordeliers où 350 personnes avaient pris place. L’office était concélébré par les prêtres de l’Oratoire saint Philippe de Neri. L’homélie prononcée par le père François Weber porta sur le sens de l’histoire et la vision paneuropéenne qu'en avait Otto de Hbsbourg. Duc de Bar, il était très attaché à la Lorraine et se plaisait à répéter "Mon père m'a toujours dit, renoncez à tout s'il le faut mais ne renoncez jamais à la Lorraine". Le 10 mai 1951, il avait d'ailleurs épousé dans cette même église la princesse Regina de Saxe Meiningen et le couple y était revenu pour ses noces d’or en mai 2001. L'archiduc s'était rendu à Lunéville après l'incendie du château le 2 janvier 2003, puis en juillet 2007 pour la présidence de l'association "Lunéville, château des lumières", et en janvier 2008, il assistait à Nancy à un colloque sur la "Souveraineté européenne".
On retiendra les propos de Georges d'Harcourt vice-président de l'Union paneuropéenne de France "C'est toute l'Europe centrale qui porte son deuil, mais c'est l'Europe entière qui doit conserver sa mémoire". Au terme de cette journée du 16 juillet, une page d'histoire s'est définitivement tournée. Même si des voix, paraît-il, se sont élevées en Autriche contre le faste déployé au cours de ces funérailles, maints Autrichiens dans cette ville où tout évoque la grandeur passée de l'Empire, n'ont pu s'empêcher de penser à leur histoire glorieuse.