Redécouvrez les grands violonistes d’hier et d’aujourd’hui tout au long du mois de mai


Par Xavier Chezleprêtre Rédigé le 15/05/2009 (dernière modification le 16/05/2009)

Du 4 au 30 mai 2009, se tient, à Bruxelles, le très prestigieux Concours Reine Elisabeth, consacré cette année au violon. Des dizaines de jeunes violonistes du monde entier y prennent part, dans l’espoir de briller et d’obtenir le titre suprême, promesse d’une future grande carrière internationale. Pour faire écho à cet événement majeur du monde de la musique classique, le label Medici vous propose de parcourir un demi-siècle de violon en images


De David Oïstrakh à Valery Sokolov, en passant par Ivry Gitlis et Gidon Kremer, redécouvrez tous ces grands violonistes d’hier et d’aujourd’hui, lors de concerts mémorables ou à travers des documentaires exceptionnels

On peut tout dire, tout exprimer avec un violon. C’est l’instrument qui brasse toutes les couleurs, noble et populaire à la fois, avec toujours au bout de l’archet, le même fil conducteur : la danse. C’est l’instrument de la pulsation, de l’élan vital : de la caresse à la brutalité. Et sans doute celui qui chante aussi le mieux la mélancolie. Du 4 au 30 mai se déroule à Bruxelles le Concours Reine Elisabeth, la plus prestigieuse compétition en la matière. medici.tv vous propose à cette occasion de revisiter l’instrument au travers de ses grands interprètes aussi bien du siècle écoulé que d’aujourd’hui. Et de demain

Il y a bien sûr les films que Bruno Monsaingeon, lui-même violoniste, lui a consacré. Et premier lieu son diptyque ‘L’art du Violon’ où en sa compagnie, les plus grands maîtres de l’archet Elman, Stern, Heifetz, Oïstrakh ou Menuhin, expriment en paroles et en notes combien, au-delà de l’instrument proprement dit, le violon s’empare de toute votre vie. Ce démon comme ils l’évoquent. C’est en 1937 que la reine des Belges et épouse du roi Albert 1er, créa la compétition bruxelloise. Elle jouait elle-même de l’instrument et voulait rendre hommage au violoniste belge Eugène Ysaye. Le premier lauréat fut le virtuose russe David Oistrakh. On connaît le long compagnonnage que Bruno Monsaingeon a entretenu avec Yehudi Menuhin et qui déboucha sur de nombreux films dont le vaste portrait ‘Le Violon du Siècle’ – un des fleurons du catalogue medici.tv. Le cinéaste-musicien a aussi consacré de longues années à Oistrakh. Essayant entre autres de décrypter dans son film ‘David Oïstrakh, Artiste du peuple ?’ la relation du soliste avec sa patrie –Russie ou URSS c’est selon- et combien sa carrière en fut marquée. Un autre film permet aussi de le retrouver en concert, interprétant Beethoven et Brahms.

Gidon Kremer, Leonid Kogan furent eux aussi lauréats à Bruxelles. Retrouvez les eux aussi dans deux films qui les saisissent dans toute la maîtrise de leur art. Dans les partitas de Bach, l’un des ‘Everest’ du violon pour le premier. Dans Bach toujours et dans Beethoven pour le second. Au programme de cette ‘célébration’ de l’instrument, retrouvez aussi l’immense Christian Ferras au destin tragique –sa vie est un roman à la Dostoïevski- dont Karajan disait ‘son génie, c'est le pressentiment du jeu de l'autre.’ et plus particulièrement celui de son complice de l’archet Pierre Barbizet.

Et si l’on dit que bien souvent le violon –instrument de prédilection des mélodies Tziganes- a avant tout l’âme slave, vous en retrouverez la preuve avec Valery Sokolov. C’est encore Bruno Monsaingeon -puisque violon rime décidément avec Monsaingeon- qui nous raconte ce jeune prodige qu’il a filmé pour un portrait-concert en 2004, alors que le virtuose ukrainien n’avait que 17 ans.

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