Grappe de raisin rouge. Photo © Picjumbo
Non, le réchauffement climatique ne menace pas la disparition du vignoble bordelais. La chaleur et l'aridité de cet été ont, au contraire, été bénéfiques à des vendanges précoces, souvent synonyme d'un gage de qualité. Les professionnels du monde viticole s'attendent d'ailleurs à un millésime 2015 d'exception.
Cependant cette hausse des températures s'accompagne d'une hausse du taux de sucre et donc du taux d'alcool. Sur le long terme, cela pourrait affecter, de manière négative cette fois, les futures cuvées, en produisant des vins qui manquent de fraîcheur et ayant un degré alcoolique trop élevé. Des adaptations sont donc indispensables.
De premiers ajustements - comme un travail plus approfondit des sols ou encore de laisser davantage de feuilles sur la vigne afin que les rayons du soleil n'atteignent pas trop les grappes - ont déjà été mis en place pour contrer les effets du réchauffement climatique. La question de l'irrigation se pose, elle aussi. Aujourd'hui interdite sur les vins d'appellation (hormis dérogation), elle pourrait être mise en place dans quelques années.
Cependant cette hausse des températures s'accompagne d'une hausse du taux de sucre et donc du taux d'alcool. Sur le long terme, cela pourrait affecter, de manière négative cette fois, les futures cuvées, en produisant des vins qui manquent de fraîcheur et ayant un degré alcoolique trop élevé. Des adaptations sont donc indispensables.
De premiers ajustements - comme un travail plus approfondit des sols ou encore de laisser davantage de feuilles sur la vigne afin que les rayons du soleil n'atteignent pas trop les grappes - ont déjà été mis en place pour contrer les effets du réchauffement climatique. La question de l'irrigation se pose, elle aussi. Aujourd'hui interdite sur les vins d'appellation (hormis dérogation), elle pourrait être mise en place dans quelques années.
Verre de vin rouge. Photo © Picjumbo
Actuellement, le vignoble bordelais est composé à 80% de rouges et 20% de blancs. Les cépages rouges sont eux même composés à 50% de merlot et 23% de cabernet sauvignon. Contrairement au merlot qui mûrit rapidement - les vendanges au mois d'août deviendraient nécessaires au détriment de la qualité du vin - le cabernet sauvignon arrive à maturation plus tardivement. On pourrait donc observer, au fil des années, une augmentation de la proportion de cabernet sauvignon. Le petit verdot dont le cépage tardif est autorisé par l'AOC et un peu oublié depuis ces 50 dernières années pourrait, lui aussi, voir ses proportions augmenter.
Les vignerons font aussi appel à l'aide de scientifiques afin que leurs vins bordelais conservent leur caractère typique malgré le réchauffement et la très légère modification de leurs cépages. L'Institut de la science de la vigne et du vin de Bordeaux a ainsi planté, en 2009, 52 différents cépages pour savoir dans lesquels on retrouverait le goût si particulier des vins de Bordeaux. En octobre, une vingtaine de cépages issus de cette parcelle expérimentale ont été vinifiés et permettent aux scientifiques de les étudier et les comparer. L'objectif : trouver le meilleur cépage pour que celui-ci fasse son entrée dans la composition des vins bordelais. Les chances tendent fortement vers le Tinto Coa. Ce cépage portugais est utilisé dans l'assemblage des grands porto car le climat atlantique de Porto devrait correspondre à celui de Bordeaux dans 30 ou 40 ans à 2 ou 3 degrés près.
Le vignoble bordelais fait donc face au réchauffement climatique et prépare son avenir. De nombreux vignerons demandent d’ores et déjà d'utiliser 1 à 2% de leur surface afin d'expérimenter ces nouveaux cépages. Avec seulement 1% d'un nouveau cépage, la modification des caractéristiques des vins n'est vraiment pas importante. Cependant, l'AOC des vins de Bordeaux étant strictement défini, il faudra attendre fin de 2016 pour savoir si Bruxelles accepte que les producteurs fassent eux-mêmes ces expérimentations.
Les vignerons font aussi appel à l'aide de scientifiques afin que leurs vins bordelais conservent leur caractère typique malgré le réchauffement et la très légère modification de leurs cépages. L'Institut de la science de la vigne et du vin de Bordeaux a ainsi planté, en 2009, 52 différents cépages pour savoir dans lesquels on retrouverait le goût si particulier des vins de Bordeaux. En octobre, une vingtaine de cépages issus de cette parcelle expérimentale ont été vinifiés et permettent aux scientifiques de les étudier et les comparer. L'objectif : trouver le meilleur cépage pour que celui-ci fasse son entrée dans la composition des vins bordelais. Les chances tendent fortement vers le Tinto Coa. Ce cépage portugais est utilisé dans l'assemblage des grands porto car le climat atlantique de Porto devrait correspondre à celui de Bordeaux dans 30 ou 40 ans à 2 ou 3 degrés près.
Le vignoble bordelais fait donc face au réchauffement climatique et prépare son avenir. De nombreux vignerons demandent d’ores et déjà d'utiliser 1 à 2% de leur surface afin d'expérimenter ces nouveaux cépages. Avec seulement 1% d'un nouveau cépage, la modification des caractéristiques des vins n'est vraiment pas importante. Cependant, l'AOC des vins de Bordeaux étant strictement défini, il faudra attendre fin de 2016 pour savoir si Bruxelles accepte que les producteurs fassent eux-mêmes ces expérimentations.