RDC: Des ex-enfants soldats se construisent une vie loin de la kalachnikov - 1


Par Rédigé le 30/06/2016 (dernière modification le 30/06/2016)

La République démocratique du Congo est affecté, surtout dans sa partie Est, par un conflit armé qui dure depuis plus de 20 ans. Les parties de ce conflit ont, à plusieurs reprises été nommées dans différents rapports du Secrétaire général des Nations Unies comme faisant partie de celles qui commettent les cinq violations graves envers les enfants, notamment le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, le meurtre et la mutilation d’enfants, la violence sexuelle contre les enfants, les attaques contre des écoles et des hôpitaux et l’enlèvement d’enfants.


Ex-enfant soldat avec des chèvres recu de l'ONG PAMI avec l'appui de l'Unicef RDC. Photo (c) Pierre Buingo, Goma, février 2016

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Les régions les plus touchées sont l’Ituri, les deux Kivu et le Tanganyika ou la situation est demeurée très instable, marquée par les opérations militaires menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) contre les groupes armés. Elle s’est également détériorée en raison des activités de groupes armés et d’affrontements inter-communautaires.

S’agissant du recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, les statistiques font froid au dos. Dans son rapport publié en février 2016 à l’occasion de la journée internationale de l’enfant-soldat, la Mission d’observation des Nations unies au Congo (Monusco) dit avoir documenté, au cours des 15 dernières années, environ 33.000 enfants recrutés par les forces et groupes armés actifs en RDC.

Dans ce même rapport, la Monusco note que les filles sont particulièrement vulnérables au sein des groupes armés. En plus des épreuves et des souffrances dont les garçons font aussi l’expérience, elles sont la plupart du temps abusées sexuellement par des combattants rebelles. D’autres sont parfois utilisées pour la cuisine ou le nettoyage. Par ailleurs poursuit ce document, certaines des filles, enfants-soldats, reçoivent également une formation militaire et sont envoyées sur les champs de bataille.


* André Moussa travaille dans la protection de l’enfant au Bureau de l’Unicef Goma. Pour lui, il est important de poursuivre la consolidation du cadre communautaire pour augmenter la sensibilisation sur la prévention des ré-enrôlements d’enfants dans les forces et groupes armés. Raison pour laquelle l'Unicef soutient les efforts d’appuyer la sortie des enfants des forces et groupes armés, assurer la prise en charge transitoire, la réunification familiale et la réintégration de ces derniers au niveau communautaire.





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