Affiche de l'exposition "Ici Londres" au Musée de la civilisation de Québec. Photo (c) Thaïs Grall
"Ici Londres" est exposée jusqu’au 10 mars 2019 au musée de la civilisation à Québec. Mise en place dans une salle, on déambule dans la ville londonienne, comme si on y était. Guidé, si on le souhaite, par une Québécoise qui raconte sa vie à Londres grâce à des podcasts, nous nous immergeons dans un "parcours multi-sensoriel novateur".
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Londres n’est plus que ruines. Dès 1950, la capitale britannique renaît en exprimant par sa force créative, son immense diversité, ses extrêmes, ses contradictions, ses contrastes et ses tensions.
"Ici Londres" nous fait découvrir les différents quartiers de la capitale. En entrant, nous plongeons directement dans le quartier de La City. Deuxième centre financier au monde, ce quartier regroupe la bourse de Londres et la banque d’Angleterre. Plus ancien que La City, le quartier de Westminster est notamment connu pour son palais ainsi que la fameuse horloge Big Ben. Puis, nous marchons à travers le quartier chic de South Kensington, le quartier luxueux de Mayfair, ou encore celui de Notting Hill, très tendance. Nous en apprenons plus sur le quartier de Chelsea et ses jolies petites maisons colorées.
Métropole multiculturelle, Londres est également un pôle mondial de la création. La capitale héberge de nombreuses écoles d’art et de design renommées, notamment le Central St. Martin College of Art ou encore le Royal College of Art où de nombreux artistes ont fait leurs études comme Gilbert et George (1943 et 1942), deux plasticiens travaillant en couple. L’exposition nous montre plusieurs artistes engagés, tels que Brian Duffy (1933-2010), photographe qui a une approche révolutionnaire concernant la mode. Il est l’un des premiers à photographier ses modèles dans la rue. Il est également devenu célèbre pour avoir créé l’image emblématique de David Bowie et ainsi que la photo de couverture, qui orne la pochette de disque "Aladdin Sane". Richard Hamilton (1922-2011) est également un célèbre artiste londonien, considéré comme le père du pop art ou encore John Deakin (1912-1972), photographe anglais connu pour son travail autour des membres du Colony Room, un club privé du quartier de Soho, qui a notamment pour membre fondateur Francis Bacon. Mais Londres n’est pas une ville connue seulement pour l’art et le design. C’est aussi une ville riche de mode et de musique.
"Ici Londres" nous fait voyager à travers ces différents quartiers mais aussi à travers le temps. La mode londonienne évolue en fonction des périodes et des évènements sociaux. Dans les années '50, Sir Hardy Amies (1909-2003) incarne le charme anglais, jusqu’à la fin de sa vie. Couturier officiel de la Reine, il fait également parti des créateurs qui créent le style néo-édouardien qu’affectionnent de jeunes hommes issus de la classe ouvrière: les Teddy Boys. Ce style fait alors l’objet d’une certaine renaissance au début des années 70. Tout comme l’art, les créateurs se libèrent et sont engagés. Mary Quant (1934) est l’une de ces créatrices, elle a donné naissance à la minijupe. Contemporaine, elle sait d’instinct ce à quoi sa génération aspire: liberté, audace et modernité. Elle libère d’une certaine manière l’image féminine de l’époque pour la rendre plus libre et audacieuse. Alexander McQueen (1969-2010) est aussi un créateur connu. Surnommé l’"Enfant provocateur" en raison de ses collections parfois provocatrices, il a trouvé la liberté de création et d’expression que le métier de directeur artistique chez Givenchy ne pouvait lui procurer. L’exposition nous offre un aperçu de la jeunesse des années '60 et de sa libération.
La libération de la jeunesse anglaise transparaît aussi avec la musique et notamment avec l’expansion du rock. En 1962, la révolution pop est en marche. De nombreux groupes, tels que les Beatles ou encore les Rolling Stones, sont nés en Angleterre. La nouvelle génération se libère ainsi d’une société trop étroite. La diffusion du rock en Angleterre est alors à son apogée. L’exposition nous raconte l’ampleur de cette révolution jusqu’à la fin du rêve pop. Mais la fin de la pop marque le début du mouvement punk à la fin des années '70.
La crise économique dans les années '70 marque une rupture et entraîne la révolution punk. La jeunesse des seventies est révoltée et se rebelle à travers la musique. De nombreux groupes punk font leur apparition. "Ici Londres" nous parle notamment des Sex Pistols. Groupe de jeunes à la pureté rebelle, connu pour leur chanson "God Save the Queen", qui illustre ce que cette génération recherche. Pour Bruno Blum, "la presse musicale anglaise est devenue folle du punk, qui véhicule des images de libération sexuelle (avec Patti Smith), de libération sociale (avec Clash) et de libération de tous les tabous (avec Sex Pistols)".
Durant l’histoire, de nombreux mouvements ont forgé l’Angleterre. Le pays est également connu pour sa diversité sociale. "Ici Londres" évoque l’immigration des Noirs dans la capitale britannique et le racisme. L’évènement capital qui a modelé la scène artistique de Londres, est le Black Arts Movement. Ce mouvement regroupe plusieurs artistes africains, caribéens et asiatiques, qui dénoncent la discrimination raciale, les inégalités sociales, l’exclusion et la sous-représentation de leur art dans les institutions reconnues. L’exposition raconte et explique ce mouvement qui a permis à de nombreux artistes africains de se faire entendre. "Ici Londres" met en scène Uzo Egonu (1931-1996), un des premiers artistes africains à s’être installé à Londres dans les années 1940. La guerre, le nationalisme, l’immigration et l’exil le préoccupent tout particulièrement. Connu pour ses paysages complexes et urbains, ses notes occidentales et africaines amalgamées, Egonu est perçu comme l’un des précurseurs du Black Arts Movement. Ce mouvement a ainsi permis à tous ces artistes de prendre une place importante sur la scène artistique londonienne.
"Ici Londres" nous présente de nombreux aspects de la capitale britannique. Nous voyageons à travers le temps et les quartiers, les "young british artists", les différents mouvements et révolutions, ainsi que toutes les transformations, qui ont formé cette capitale. Entourés par l’art, la mode et la musique, nous avons le plaisir de découvrir Londres et son histoire en attendant de s’y rendre. Cette exposition nous invite au voyage, nous donnant le goût de se rendre à Londres.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Londres n’est plus que ruines. Dès 1950, la capitale britannique renaît en exprimant par sa force créative, son immense diversité, ses extrêmes, ses contradictions, ses contrastes et ses tensions.
"Ici Londres" nous fait découvrir les différents quartiers de la capitale. En entrant, nous plongeons directement dans le quartier de La City. Deuxième centre financier au monde, ce quartier regroupe la bourse de Londres et la banque d’Angleterre. Plus ancien que La City, le quartier de Westminster est notamment connu pour son palais ainsi que la fameuse horloge Big Ben. Puis, nous marchons à travers le quartier chic de South Kensington, le quartier luxueux de Mayfair, ou encore celui de Notting Hill, très tendance. Nous en apprenons plus sur le quartier de Chelsea et ses jolies petites maisons colorées.
Métropole multiculturelle, Londres est également un pôle mondial de la création. La capitale héberge de nombreuses écoles d’art et de design renommées, notamment le Central St. Martin College of Art ou encore le Royal College of Art où de nombreux artistes ont fait leurs études comme Gilbert et George (1943 et 1942), deux plasticiens travaillant en couple. L’exposition nous montre plusieurs artistes engagés, tels que Brian Duffy (1933-2010), photographe qui a une approche révolutionnaire concernant la mode. Il est l’un des premiers à photographier ses modèles dans la rue. Il est également devenu célèbre pour avoir créé l’image emblématique de David Bowie et ainsi que la photo de couverture, qui orne la pochette de disque "Aladdin Sane". Richard Hamilton (1922-2011) est également un célèbre artiste londonien, considéré comme le père du pop art ou encore John Deakin (1912-1972), photographe anglais connu pour son travail autour des membres du Colony Room, un club privé du quartier de Soho, qui a notamment pour membre fondateur Francis Bacon. Mais Londres n’est pas une ville connue seulement pour l’art et le design. C’est aussi une ville riche de mode et de musique.
"Ici Londres" nous fait voyager à travers ces différents quartiers mais aussi à travers le temps. La mode londonienne évolue en fonction des périodes et des évènements sociaux. Dans les années '50, Sir Hardy Amies (1909-2003) incarne le charme anglais, jusqu’à la fin de sa vie. Couturier officiel de la Reine, il fait également parti des créateurs qui créent le style néo-édouardien qu’affectionnent de jeunes hommes issus de la classe ouvrière: les Teddy Boys. Ce style fait alors l’objet d’une certaine renaissance au début des années 70. Tout comme l’art, les créateurs se libèrent et sont engagés. Mary Quant (1934) est l’une de ces créatrices, elle a donné naissance à la minijupe. Contemporaine, elle sait d’instinct ce à quoi sa génération aspire: liberté, audace et modernité. Elle libère d’une certaine manière l’image féminine de l’époque pour la rendre plus libre et audacieuse. Alexander McQueen (1969-2010) est aussi un créateur connu. Surnommé l’"Enfant provocateur" en raison de ses collections parfois provocatrices, il a trouvé la liberté de création et d’expression que le métier de directeur artistique chez Givenchy ne pouvait lui procurer. L’exposition nous offre un aperçu de la jeunesse des années '60 et de sa libération.
La libération de la jeunesse anglaise transparaît aussi avec la musique et notamment avec l’expansion du rock. En 1962, la révolution pop est en marche. De nombreux groupes, tels que les Beatles ou encore les Rolling Stones, sont nés en Angleterre. La nouvelle génération se libère ainsi d’une société trop étroite. La diffusion du rock en Angleterre est alors à son apogée. L’exposition nous raconte l’ampleur de cette révolution jusqu’à la fin du rêve pop. Mais la fin de la pop marque le début du mouvement punk à la fin des années '70.
La crise économique dans les années '70 marque une rupture et entraîne la révolution punk. La jeunesse des seventies est révoltée et se rebelle à travers la musique. De nombreux groupes punk font leur apparition. "Ici Londres" nous parle notamment des Sex Pistols. Groupe de jeunes à la pureté rebelle, connu pour leur chanson "God Save the Queen", qui illustre ce que cette génération recherche. Pour Bruno Blum, "la presse musicale anglaise est devenue folle du punk, qui véhicule des images de libération sexuelle (avec Patti Smith), de libération sociale (avec Clash) et de libération de tous les tabous (avec Sex Pistols)".
Durant l’histoire, de nombreux mouvements ont forgé l’Angleterre. Le pays est également connu pour sa diversité sociale. "Ici Londres" évoque l’immigration des Noirs dans la capitale britannique et le racisme. L’évènement capital qui a modelé la scène artistique de Londres, est le Black Arts Movement. Ce mouvement regroupe plusieurs artistes africains, caribéens et asiatiques, qui dénoncent la discrimination raciale, les inégalités sociales, l’exclusion et la sous-représentation de leur art dans les institutions reconnues. L’exposition raconte et explique ce mouvement qui a permis à de nombreux artistes africains de se faire entendre. "Ici Londres" met en scène Uzo Egonu (1931-1996), un des premiers artistes africains à s’être installé à Londres dans les années 1940. La guerre, le nationalisme, l’immigration et l’exil le préoccupent tout particulièrement. Connu pour ses paysages complexes et urbains, ses notes occidentales et africaines amalgamées, Egonu est perçu comme l’un des précurseurs du Black Arts Movement. Ce mouvement a ainsi permis à tous ces artistes de prendre une place importante sur la scène artistique londonienne.
"Ici Londres" nous présente de nombreux aspects de la capitale britannique. Nous voyageons à travers le temps et les quartiers, les "young british artists", les différents mouvements et révolutions, ainsi que toutes les transformations, qui ont formé cette capitale. Entourés par l’art, la mode et la musique, nous avons le plaisir de découvrir Londres et son histoire en attendant de s’y rendre. Cette exposition nous invite au voyage, nous donnant le goût de se rendre à Londres.