Le message des "Survivants" (à gauche) et la réplique du collectif féministe (à droite). Photos prises par l'auteur.
Le jeu pour smartphones "Pokémon Go" connait depuis plusieurs semaines un succès retentissant au niveau international. Une ferveur dont le mouvement anti-IVG "Les Survivants" n'a pas manqué de profiter pour diffuser son message de propagande. Visant surtout la génération Y dont l'enfance a été bercée par le phénomène Pokémon, "Les Survivants" se sont appropriés l'image du plus célèbre d'entre eux, Pikachu. Ils l'ont ainsi tagué sur le sol, accompagné du message "Et si Pikachu n'était jamais né?" et du lien sauvezPikachu.com, un site Internet consultable uniquement via mobile.
Lorsque l'on se rend sur cette interface, on peut suivre l'histoire de Pikachu, qui est alors un personnage féminin. Celle-ci rencontre un Pikachu masculin. Ensemble, ils conçoivent un "Pichu". Deux choix s'offrent alors au joueur: se débarrasser de l’œuf - ce que plusieurs personnages viennent lui conseiller de faire - ou le garder. Si le joueur choisit de se débarrasser de l'œuf, des messages apparaissent, expliquant que Pikachu n'est jamais né et n'a pas pu devenir le Pokémon culte connu de tous. Le mouvement "Les Survivants" parvient ainsi à mener une campagne de propagande anti-IVG insidieuse, sans jamais évoquer le mot "avortement" ni l'acronyme IVG.
Lorsque l'on se rend sur cette interface, on peut suivre l'histoire de Pikachu, qui est alors un personnage féminin. Celle-ci rencontre un Pikachu masculin. Ensemble, ils conçoivent un "Pichu". Deux choix s'offrent alors au joueur: se débarrasser de l’œuf - ce que plusieurs personnages viennent lui conseiller de faire - ou le garder. Si le joueur choisit de se débarrasser de l'œuf, des messages apparaissent, expliquant que Pikachu n'est jamais né et n'a pas pu devenir le Pokémon culte connu de tous. Le mouvement "Les Survivants" parvient ainsi à mener une campagne de propagande anti-IVG insidieuse, sans jamais évoquer le mot "avortement" ni l'acronyme IVG.
Une propagande anti-IVG dénoncée par la ministre de la Santé et un collectif féministe
Sur Twitter, la ministre française de la Santé, Marisol Touraine a déclaré: "Mon devoir: dénoncer la propagande anti-IVG, surtout quand elle a l'air cool" avant de renvoyer les internautes vers "une info fiable sur vos droits", et vers le site du gouvernement concernant l'avortement.
Un collectif féministe a par ailleurs décidé d'organiser une riposte: dans la nuit de dimanche à lundi, ses membres ont recouvert les tags des "Survivants" grâce à des pochoirs roses affichant le slogan "Mon corps, mon choix" ainsi que le numéro vert du planning familial, avec lequel il est possible de discuter d’IVG en toute neutralité et de manière anonyme. Sur Twitter, cette réplique s'est accompagnée du hashtag #PokémonIVGo.
"Mon corps, mon choix", tout comme la campagne #IVGcestmondroit, mettent en avant la liberté de choisir ou non l'avortement, dans les meilleures conditions d'information. Depuis ce weekend, la réplique "Mon corps, mon choix, ta gueule" fait par ailleurs le tour des réseaux sociaux.
Un collectif féministe a par ailleurs décidé d'organiser une riposte: dans la nuit de dimanche à lundi, ses membres ont recouvert les tags des "Survivants" grâce à des pochoirs roses affichant le slogan "Mon corps, mon choix" ainsi que le numéro vert du planning familial, avec lequel il est possible de discuter d’IVG en toute neutralité et de manière anonyme. Sur Twitter, cette réplique s'est accompagnée du hashtag #PokémonIVGo.
"Mon corps, mon choix", tout comme la campagne #IVGcestmondroit, mettent en avant la liberté de choisir ou non l'avortement, dans les meilleures conditions d'information. Depuis ce weekend, la réplique "Mon corps, mon choix, ta gueule" fait par ailleurs le tour des réseaux sociaux.