Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard de Kehinde Wiley et de Jacques-Louis David © Nathalie khâ
Comme le souligne Amaury Lefebure, directeur du musée des châteaux de Malmaison et Bois-Préau "il y a des œuvres qui sont de vrais icônes et beaucoup d’artiste s’en inspirent". C’est le cas de "Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard" de David, acquise par le Musée en 1949. Napoléon est représenté lors du franchissement du col alpin du Grand-Saint-Bernard par l'armée de réserve, épisode qui marque le début de la seconde campagne d'Italie. Les copies et les détournements de cette oeuvre du XIXe siècle sont pléthores, peintures, sérigraphies, vases, affiches... Depuis le 9 octobre, le célèbre tableau partage son succès avec la version contemporaine de l’artiste Afro-Américain Kehinde Wiley mondialement connu pour avoir peint Barack Obama.
Créée en 2015, sa grande toile appartient à une série de portraits équestres intitulée "Rumors of War" du Brooklyn Museum. Jusqu’au 6 janvier, les deux tableaux réunis pour la première fois en France, dialogueront dans le château de Reuil-Malmaison, habité jadis par Joséphine de Beauharnais. Atypique, Wiley renverse les clichés. Né dans les quartiers pauvres de Los Angeles, il maîtrise sur le bout du pinceau les toiles des grands maîtres. Ses dons, il les a perfectionné à l’Université de Yale. Sans renier sa culture hip hop, il réinterprète les œuvres originales en renversant les normes établies depuis des siècles par les élites. Sa signature : héroïser les invisibles exclus des représentations de la mécanique du pouvoir. Et comment s'y prend-il ? En se servant des codes et du langage du pouvoir qui célèbrent les grands hommes à travers l’histoire de l’art.
Créée en 2015, sa grande toile appartient à une série de portraits équestres intitulée "Rumors of War" du Brooklyn Museum. Jusqu’au 6 janvier, les deux tableaux réunis pour la première fois en France, dialogueront dans le château de Reuil-Malmaison, habité jadis par Joséphine de Beauharnais. Atypique, Wiley renverse les clichés. Né dans les quartiers pauvres de Los Angeles, il maîtrise sur le bout du pinceau les toiles des grands maîtres. Ses dons, il les a perfectionné à l’Université de Yale. Sans renier sa culture hip hop, il réinterprète les œuvres originales en renversant les normes établies depuis des siècles par les élites. Sa signature : héroïser les invisibles exclus des représentations de la mécanique du pouvoir. Et comment s'y prend-il ? En se servant des codes et du langage du pouvoir qui célèbrent les grands hommes à travers l’histoire de l’art.
La majesté aux invisibles
Si l’œuvre de David a inspiré de nombreux artistes, c’est celle de Kehinde Wiley qui en tire la version la plus chargée de significations. "Son travail consiste à réinterpréter des œuvres anciennes pour leur conférer des enjeux de notre société" justifie Elodie Vaysse co-commissaire de l’exposition. Pour exemple, sur le cheval du 1er Consul, on découvre un Afro-Américain anonyme chevauchant à fière allure. En treillis de camouflage, bottes Timberland et coiffé d’un bandana, le jeune homme, évoque la violence de l'Amérique urbaine subie par les minorités. Il veut que soit pris au sérieux"ceux que l’on considérait jusque-là comme des voix marginales" comme lui.
Cette année la France célèbre le 250 anniversaire de la naissance de l’Empereur. L’occasion pour les admirateurs de Napoléon de revisiter l’histoire jusqu'au 6 janvier à Reuil-Malmaison à travers les regards de Wiley et David. Les tableaux s'exposeront au Brooklyn Muséum du 24 janvier au 10 mai. Des conférences et des ateliers gratuits seront ouverts aux publics. Naïl Ver N'Doye co-auteur avec Grégoire Fauconnier de "Noir entre Peinture et Histoire" y est attendu. Comme l'ont souhaité les commissaires français et américains, les interventions des experts souligneront la permanence des codes de représentation du pouvoir et l’importance des contextes historiques de chacune des deux œuvres. Les peintres Wiley et David, désormais inséparables, n'ont pas fini de bousculer nos constructions passées et modernes sur l'autorité, la célébrité, un vaste chantier ...
En savoir plus
L'exposition
Kehinde Wiley rencontre Jacques-Louis David
Du 9 octobre 2019 au 6 janvier 2020
Les conférences et les ateliers gratuits
Jusqu'au 22 novembre 2019
Au Musée national du château de Malmaison
Avenue du château de Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
Catalogue de l'exposition- Conférences et ateliers
Noir entre Peinture et Histoire de Naïl Ver N'Doye et Grégoire Fauconnier, Omniscience, 2018
En vente dans toutes les librairies
Cette année la France célèbre le 250 anniversaire de la naissance de l’Empereur. L’occasion pour les admirateurs de Napoléon de revisiter l’histoire jusqu'au 6 janvier à Reuil-Malmaison à travers les regards de Wiley et David. Les tableaux s'exposeront au Brooklyn Muséum du 24 janvier au 10 mai. Des conférences et des ateliers gratuits seront ouverts aux publics. Naïl Ver N'Doye co-auteur avec Grégoire Fauconnier de "Noir entre Peinture et Histoire" y est attendu. Comme l'ont souhaité les commissaires français et américains, les interventions des experts souligneront la permanence des codes de représentation du pouvoir et l’importance des contextes historiques de chacune des deux œuvres. Les peintres Wiley et David, désormais inséparables, n'ont pas fini de bousculer nos constructions passées et modernes sur l'autorité, la célébrité, un vaste chantier ...
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Jusqu'au 22 novembre 2019
Au Musée national du château de Malmaison
Avenue du château de Malmaison
92500 Rueil-Malmaison
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Noir entre Peinture et Histoire de Naïl Ver N'Doye et Grégoire Fauconnier, Omniscience, 2018
En vente dans toutes les librairies