En 2017, 65 journalistes sont tués dans le monde pour avoir exercé leur mission d’information. Le même année, Forbidden Stories est créé pour envoyer un signal aux ennemis de la liberté de la presse: “Vous avez arrêté le messager, mais vous n'arrêtez pas le message.” Le collectif est basé sur le journalisme collaboratif, les journalistes partagent leurs enquêtes aux autres membres de Forbidden Stories pour montrer qu’une atteinte personnelle n’atteindra pas une enquête. Ce modèle permet plus d’efficacité et de sécurité dans le travail de l’information.
Depuis 2009, selon le Committee to Protect Journalists, 13 journalistes ont été tués après avoir travaillé sur des sujets liés à l’environnement. En se penchant sur leurs enquêtes, Forbidden Stories remarque que la majorité porte sur l’industrie minière. Le collectif créé alors le “Green Blood Project”, une nouvelle enquête collaborative internationale sur les crimes environnementaux dans l’industrie minière. L’enquête dure 8 mois, regroupe les 40 journalistes et 30 médias partenaires de Forbidden Stories. Le projet Green Blood se concentre sur la reprise d’enquêtes dans 3 pays : la Tanzanie, l’Inde et le Guatemala.
Arthur Bouvart et Jules Giraudat réalisent la série documentaire Projet Green Blood afin de toucher le plus grand nombre de personnes et de mettre en lumière ce qu’il se passe réellement quand la liberté de la presse est menacée. A travers les 4 épisodes, les journalistes de presse écrite et les journalistes reporters image collaborent pour mettre en avant le travail de Forbidden Stories sur chacune des enquêtes récupérées. Vis-à-vis des gouvernements oppressifs et des ennemis de la liberté de la presse, le documentaire Projet Green Blood permet plus de sécurité pour les journalistes. Quant au public, il se sentira concerné par les impacts directs des industries minières illégales sur lesquelles enquêtent Forbidden Stories.