Autant dire qu'il y a du pain sur la planche. Autres hasards des calendriers auxquels personne ne croit, encore une fois font qu'au même moment le GMMP (Global media monitoring project) publie son rapport sur les inégalités entre les genres dans les nouvelles (1995-2015). Cette recherche mondiale qui publie son rapport tous les cinq ans répertorie les changements observés quant aux dimensions de genre dans les médias d'information. La recherche est impressionnante. Les résultats sont fondés sur les données recueillies par des équipes bénévoles provenant de 114 pays qui ont monitoré 22.136 reportages publiés, diffusés ou tweetés par 2.030 maisons d'information distinctes, écrits ou présentés par 26.010 journalistes. Autant dire de suite que le constat n'est pas reluisant car le rythme des progrès vers l'égalité des genres au sein des médias s'est pratiquement immobilisé au cours des cinq dernières années.
Ainsi, en 2015, les femmes ne représentent que 24% des personnes que l'on entend, dont il est question et que l'on voit dans les nouvelles de la presse écrite, de la télévision et de la radio, soit exactement le même nombre qu'en 2010.
Aucun progrès notable dans aucune catégorie si ce n'est dans l'espace accordé à la représentation des femmes en tant que survivantes de violences familiales. On est ainsi passé de 7% il y a 10 ans à 27% aujourd'hui. A chacun ses progrès.
A ce sujet, il faut dire que le rôle des médias est particulièrement important, mais là aussi, décevant. Trop souvent encore aujourd'hui, les violences conjugales restent cantonnées dans la rubrique des faites divers, généralement de la presse régionale. Présentées ponctuellement, ces violences qu'elles soient conjugales, patriarcales ou sexistes s'inscrivent dans l'ordinaire du quotidien qui n'arrivent que chez les autres. Rien n'est expliqué, ni les origines, ni les "comment en est-on arrivé là"? Le sujet reste trop souvent une occasion de titres racoleurs et sensationnels. La sémantique dans les presse est importante, dans ces cas là, elle est fondamental car lourde de sens. Face à ce type de violence, il est clair que les médias ne jouent pas leur rôle pédagogique.
Le travail des ateliers organisé par l'UPF, soutenu par des journalistes du monde francophone va par conséquent être passionnant. Des actrices et des acteurs du monde des médias de tout horizon seront présents (Sénégal, France, Togo, Maroc, Burundi, Congo Kinshasa, Mauritanie, Liban, Tunisie, Canada, Mali, Guinée, Belgique, etc). Nul ne sera surpris d'apprendre que la très très grande majorité des intervenants sont des femmes. Les hommes seront surtout dans le public. Mais personne n'en conclura qu'ils ne sont pas intéressés par le sujet.
Ainsi, en 2015, les femmes ne représentent que 24% des personnes que l'on entend, dont il est question et que l'on voit dans les nouvelles de la presse écrite, de la télévision et de la radio, soit exactement le même nombre qu'en 2010.
Aucun progrès notable dans aucune catégorie si ce n'est dans l'espace accordé à la représentation des femmes en tant que survivantes de violences familiales. On est ainsi passé de 7% il y a 10 ans à 27% aujourd'hui. A chacun ses progrès.
A ce sujet, il faut dire que le rôle des médias est particulièrement important, mais là aussi, décevant. Trop souvent encore aujourd'hui, les violences conjugales restent cantonnées dans la rubrique des faites divers, généralement de la presse régionale. Présentées ponctuellement, ces violences qu'elles soient conjugales, patriarcales ou sexistes s'inscrivent dans l'ordinaire du quotidien qui n'arrivent que chez les autres. Rien n'est expliqué, ni les origines, ni les "comment en est-on arrivé là"? Le sujet reste trop souvent une occasion de titres racoleurs et sensationnels. La sémantique dans les presse est importante, dans ces cas là, elle est fondamental car lourde de sens. Face à ce type de violence, il est clair que les médias ne jouent pas leur rôle pédagogique.
Le travail des ateliers organisé par l'UPF, soutenu par des journalistes du monde francophone va par conséquent être passionnant. Des actrices et des acteurs du monde des médias de tout horizon seront présents (Sénégal, France, Togo, Maroc, Burundi, Congo Kinshasa, Mauritanie, Liban, Tunisie, Canada, Mali, Guinée, Belgique, etc). Nul ne sera surpris d'apprendre que la très très grande majorité des intervenants sont des femmes. Les hommes seront surtout dans le public. Mais personne n'en conclura qu'ils ne sont pas intéressés par le sujet.