L’affluence était forte au stade Iba Mar Diop de Dakar qui a servi de centre de vote regroupant 25 bureaux. Dans chacun d’eux, on pouvait trouver un Président, un vice-président, un secrétaire, deux assesseurs et des délégués de partis. Devant les bureaux, de longues file d’attente. Parfois, dans un silence indescriptible lié, sans doute, à la solennité de l’évènement. La présence massive des jeunes gens est notable. A l’entrée du stade, un comité d’accueil chargé d’aiguillonner les électeurs qui sont aux nombres de 23 811 dont 22 311 détenteurs de cartes d’électeurs et 1500 autres qui devaient voter avec un récépissé. Pour assurer la sécurité, en cette circonstance, l'État du Sénégal a déployé un important dispositif composé de forces de l’ordre.
Cette élection présidentielle, première du genre pour la Guinée, s’est déroulée sous la supervision de la Commission électorale Nationale indépendante (CENI) et à l’échelle sénégalaise de la Commission électorale d’ambassade indépendante (CEAMI). Selon Ibrahima Fane Camara, membre de cette dernière, «5 membres sont désignés pour la supervision de l’ensemble des bureaux de vote». «Aussi, nous intervenons pour trouver des solutions aux problèmes qui surgissent au cours des opérations. Des guides sont à la disposition des membres. Ce qui facilite le travail dans les bureaux de vote» a t-il ajouté. S’il s’est dit satisfait du bon déroulement du vote, il a reconnu, par ailleurs, que le démarrage était laborieux. Sentiment que partage Léli Diabaté, représentant de l’Union des forces républicaines (UFR). Selon ce dernier «nous avons été débordé par d’affluence». Aussi, il a regretté la sous représentation des partis. «Seuls 11 sur les 24 ont des représentants à Dakar» a-t-il constaté.
Cette élection présidentielle, première du genre pour la Guinée, s’est déroulée sous la supervision de la Commission électorale Nationale indépendante (CENI) et à l’échelle sénégalaise de la Commission électorale d’ambassade indépendante (CEAMI). Selon Ibrahima Fane Camara, membre de cette dernière, «5 membres sont désignés pour la supervision de l’ensemble des bureaux de vote». «Aussi, nous intervenons pour trouver des solutions aux problèmes qui surgissent au cours des opérations. Des guides sont à la disposition des membres. Ce qui facilite le travail dans les bureaux de vote» a t-il ajouté. S’il s’est dit satisfait du bon déroulement du vote, il a reconnu, par ailleurs, que le démarrage était laborieux. Sentiment que partage Léli Diabaté, représentant de l’Union des forces républicaines (UFR). Selon ce dernier «nous avons été débordé par d’affluence». Aussi, il a regretté la sous représentation des partis. «Seuls 11 sur les 24 ont des représentants à Dakar» a-t-il constaté.
Quelques difficultés pour les électeurs
Si les détenteurs de carte d’électeurs ont voté sans difficulté, ce n’était pas le cas pour les électeurs qui avaient par devers eux un récépissé. Beaucoup d’entre eux se sont retrouvés désemparés voire excédés d’être envoyés dans des bureaux qui ne les recevaient pas.
«Nous sommes là depuis 4 h du matin et il est 10h passées. On n’a pas reçu notre carte d’électeur. On nous a remis un récépissé. On nous fait valser d’un bureau à l’autre. On ne peut pas voter» confie Kamara Moussa, la trentaine passée. Et de poursuivre : «Pour moi, il y a un problème d’organisation.» Cet électeur ne cache pas ses soupçons. «Les organisateurs ne font voter que leurs partisans» a-t-il lancé.
Par ailleurs, certains électeurs ont déploré la mauvaise conception des bulletins qui entraîne facilement la nullité du vote dans une communauté guinéenne où les taux d’illettrisme et d’analphabétisme sont très élevés.
En effet, il y a sur les bulletins de vote une proximité entre les photos des candidats et les cases correspondantes sur lesquelles on doit apposer son empreinte. Selon la loi électorale guinéenne, est nul, tout bulletin où l’empreinte déborde sur une autre case.
«Nous sommes là depuis 4 h du matin et il est 10h passées. On n’a pas reçu notre carte d’électeur. On nous a remis un récépissé. On nous fait valser d’un bureau à l’autre. On ne peut pas voter» confie Kamara Moussa, la trentaine passée. Et de poursuivre : «Pour moi, il y a un problème d’organisation.» Cet électeur ne cache pas ses soupçons. «Les organisateurs ne font voter que leurs partisans» a-t-il lancé.
Par ailleurs, certains électeurs ont déploré la mauvaise conception des bulletins qui entraîne facilement la nullité du vote dans une communauté guinéenne où les taux d’illettrisme et d’analphabétisme sont très élevés.
En effet, il y a sur les bulletins de vote une proximité entre les photos des candidats et les cases correspondantes sur lesquelles on doit apposer son empreinte. Selon la loi électorale guinéenne, est nul, tout bulletin où l’empreinte déborde sur une autre case.
«Je demande au futur Président de la Guinée de lutter contre l’ethnocentrisme, de bâtir un Etat de droit, de renforcer la sécurité, de développer l’éducation et la santé», tel est le cri du cœur lancé par une jeune guinéenne de 23 ans. Venue voter pour la première fois, Aïssatou Diallo a souligné que «Le vote s’est bien passé. Les gens ont respecté les rangs. Certains parlent de fraude mais j’estime qu’il n’ y a pas de fraude». Et d’ajouter : «Le vote est une avancée pour la Guinée. C’est aussi, une fierté pour toute l’Afrique».
La Guinée pourra t-elle vaincre les démons de la dictature et de la division ?
Après cinquante ans de dictature militaire dont vingt-six ans de tyrannie sous le règne de Ahmed Sékou Toure, et vingt-quatre sous Lansana Conte, le peuple doit en avoir assez. Cette conviction est d’autant plus forte que le bref passage au pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara a produit son lot de désolation : plus de 150 morts suite à une manifestation de l’opposition réprimée dans le sang. La goutte d’eau qui fit déborder le vase, dit-on! Aujourd’hui, à l’heure où l’aspiration profonde de ce peuple est de vivre dans un Etat de droit, et d’avoir pour dirigeants ceux qu’il se sera choisis pour mieux contrôler la gestion de sa cité, les hommes politiques doivent faire de l’unité nationale le socle de leur projet. Car la question ethnique est elle-même très sensible pour servir de fonds de commerce aux démagogues qui ne sont mus que par des intérêts propres.
Aussi, le nombre de candidats (24 pour les présentes élections) ne semble pas augurer de consensus possibles. «Pouvoirisme» et «affairisme» peuvent être tus le temps de la réconciliation d’un peuple avec lui-même.
En tout état de cause, il appartient à l’ensemble des forces vives de la nation guinéenne de conjuguer leurs efforts pour bien négocier ce nouveau virage dont dépend leur destin.
Aussi, le nombre de candidats (24 pour les présentes élections) ne semble pas augurer de consensus possibles. «Pouvoirisme» et «affairisme» peuvent être tus le temps de la réconciliation d’un peuple avec lui-même.
En tout état de cause, il appartient à l’ensemble des forces vives de la nation guinéenne de conjuguer leurs efforts pour bien négocier ce nouveau virage dont dépend leur destin.