Présidentielle américaine: Moscou sur le banc des accusés, le Kremlin "fatigué"


Par Rédigé le 10/01/2017 (dernière modification le 10/01/2017)

Le rapport du renseignement américain sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine, publié le vendredi 6 janvier 2017 en version expurgée, affirme que Moscou a cherché à aider Donald Trump en déstabilisant par l'intimidation Hillary Clinton. Des accusations auxquelles Dmitri Perskov, porte-parole du Kremlin a riposté le lundi 9 janvier 2017.


Illustration. Image du domaine public.

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Vendredi 6 janvier 2017, FBI, CIA et NASA ont publié un rapport expurgé des informations classifiées, sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle. Selon les trois grandes agences du renseignement américain, le constat est sans appel: "Poutine et le gouvernement russe ont développé une claire préférence pour le président élu". Sans preuve tangible, ce dernier propose une synthèse cohérente d'informations en général déjà connues. Dépourvu de toute information concernant les écoutes ou piratages qu'ils ont eux-même menés et qui leur ont permis d'étayer leurs conclusions, il semblerait néanmoins que l'origine russe des intrusions dans les ordinateurs du parti démocrate a déjà été confirmée par des sociétés de cybersécurité américaines privées.

C'est avec stupéfaction que le Kremlin a dénoncé lundi 9 janvier 2017 par la voix de Dmitri Peskov, "l'amateurisme" des accusations de piratage lancées par les États-Unis. Jugées "infondées" et "d'un niveau d'amateur", il semblerait que ces dernières commencent à "fatiguer" Moscou qui évoque une "véritable chasse aux sorcières". Des e-mails piratés du parti démocrate et d'un proche d'Hillary Clinton ont été diffusés sur internet, notamment par Wikileaks avant l'élection. Et si le rapport fait état d'une mission de déstabilisation de la candidate démocrate Hillary Clinton, le Kremlin continue "à démentir catégoriquement toute implication de Moscou" dans des attaques informatiques contre les États-Unis. Il n'apportait "aucune substance" aux accusations de Washington. Qu'importe, Barack Obama, qui passera la main à Donald Trump le 20 janvier 2017, a sanctionné la Russie en expulsant 35 diplomates considérés comme des espions. Affaire à suivre.







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