Ce document, intitulé "Locked away: Sri Lanka's security detainees", révèle que les placements en détention arbitraires et illégaux, ainsi que les disparitions forcées, restent monnaie courante au Sri Lanka, où des violations des droits humains de toutes sortes ne donnent lieu à aucune enquête et restent donc impunies. En vertu de la législation antiterroriste, les autorités peuvent arrêter des citoyens sans preuve et les maintenir en détention sans les juger ni même les inculper durant de longues périodes. Pendant des années, le gouvernement sri-lankais a justifié l'existence de ces lois par la nécessité de combattre les Tigres libérateurs de l'Eelam tamoul (LTTE).
"Les LTTE se sont rendus coupables d'abus effroyables, tuant et privant de liberté leurs détracteurs, notamment, mais cela n'excuse en rien les mauvais traitements généralisés et systématiques infligés aux détenus par le gouvernement sri-lankais. Le régime sécuritaire qui en est venu à caractériser la guerre reste d'actualité, malgré la défaite des LTTE. Peu de choses ont changé. Les autorités tirent parti de lois qui leur permettent d'incarcérer des gens pendant des mois, voire des années, sans qu'il soit nécessaire que la justice n'ouvre de poursuites. Le fait que nul ne soit amené à rendre des comptes pour crimes de guerre présumés donne aux autorités sri-lankaises toute latitude pour agir avec impunité. Parallèlement, le message envoyé par le gouvernement sri-lankais est que ceux qui osent le critiquer s'exposent au harcèlement voire à une disparition", a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Les autorités sri-lankaises arrêtent des individus qui représentent selon elles une menace à la sécurité, des membres de groupes armés par exemple; elles arrêtent aussi cependant des parents et des collègues de ces personnes. Des opposants pacifiques au gouvernement, dont des journalistes, ont fait l'objet de menaces et d'arrestations. Les informations faisant état de détentions illégales continuent à circuler. Depuis octobre 2011, 32 personnes ont été "enlevées" ou soumises à des arrestations aux allures d'enlèvement, qui pourraient être qualifiées de disparitions forcées. On reste sans nouvelles d'un grand nombre d'entre elles.
"Les LTTE se sont rendus coupables d'abus effroyables, tuant et privant de liberté leurs détracteurs, notamment, mais cela n'excuse en rien les mauvais traitements généralisés et systématiques infligés aux détenus par le gouvernement sri-lankais. Le régime sécuritaire qui en est venu à caractériser la guerre reste d'actualité, malgré la défaite des LTTE. Peu de choses ont changé. Les autorités tirent parti de lois qui leur permettent d'incarcérer des gens pendant des mois, voire des années, sans qu'il soit nécessaire que la justice n'ouvre de poursuites. Le fait que nul ne soit amené à rendre des comptes pour crimes de guerre présumés donne aux autorités sri-lankaises toute latitude pour agir avec impunité. Parallèlement, le message envoyé par le gouvernement sri-lankais est que ceux qui osent le critiquer s'exposent au harcèlement voire à une disparition", a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
Les autorités sri-lankaises arrêtent des individus qui représentent selon elles une menace à la sécurité, des membres de groupes armés par exemple; elles arrêtent aussi cependant des parents et des collègues de ces personnes. Des opposants pacifiques au gouvernement, dont des journalistes, ont fait l'objet de menaces et d'arrestations. Les informations faisant état de détentions illégales continuent à circuler. Depuis octobre 2011, 32 personnes ont été "enlevées" ou soumises à des arrestations aux allures d'enlèvement, qui pourraient être qualifiées de disparitions forcées. On reste sans nouvelles d'un grand nombre d'entre elles.