La monoparentalité prend de plus en plus d'ampleur dans notre société
Une mère et son enfant à Saint-Malo. Photo (c) Nour Mezouane
Le modèle de la famille traditionnelle change et évolue, les unions se brisent de plus en plus et laissent place à la monoparentalité. En effet, selon la dernière enquête de l’INSEE, "Couples et familles, édition 2015”, menée en 2011 auprès de 121.000 hommes et 238.000 femmes, les familles monoparentales sont en forte augmentation: on en compte deux fois plus qu’il y a 20 ans. Et cela continue de croître. Elles représentaient 16% des familles en 1999 et sont passées à 20% en 2011. Dans 85% des cas, la monoparentalité est essentiellement maternelle.
Stéphanie, 32 ans élève seule sa fille Morgane âgée de trois ans. La jeune femme a vécu sa grossesse seule et depuis ne perçoit aucune pension de la part de son ex-conjoint. Elle a bien voulu témoigner.
Pouvez-vous nous décrire brièvement votre situation de mère célibataire?
Je suis une maman célibataire depuis le début de ma grossesse. Je suis restée trois ans avec le père de ma fille mais on ne s’entendait plus alors nous avons décidé de se séparer. Je travaille et paie toutes les charges moi-même. Mon ex-compagnon m'apportait une aide financière au tout début de la naissance de Morgane mais après il a arrêté; depuis il préfère lui faire un virement de 100 euros par mois sur un compte bancaire bloqué jusqu'à ses 18 ans.
Percevez-vous des aides adaptées à votre situation?
Oui, j’ai des aides car ma fille est née d'un parent français en 2015, ce qui fait qu'elle a automatiquement la nationalité française, contrairement à moi qui suis originaire du Sénégal. Ma fille était bénéficiaire de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant) jusqu’à ses trois ans, c'était une aide financière de 180 euros par mois.
Qui s’occupe de votre fille quand vous devez vous absenter?
Ma famille est très présente pour mon enfant et moi, toujours prête à garder ma fille lorsque je dois m'absenter. Je n'ai pas les moyens de m'offrir l'aide d'une nourrice car je suis auxiliaire de vie, je ne travaille pas à temps plein donc je ne gagne chaque mois que le SMIC. Les années précédentes ma fille était à la crèche, depuis septembre elle a fait son entrée à la maternelle.
Comment faites-vous pour gérer le travail et son éducation toute seule?
Je fais tout mon possible pour trouver un juste milieu, je travaille selon le rythme de mon enfant. Je fais en sorte que mes horaires dépendent des siens. À 8h30 elle doit être à la maternelle, ce qui me laisse le temps de me préparer et de commencer ma journée de travail. Je dépend entièrement de son mode de garde, je termine le travail à 17h30 ce qui me laisse le temps d'aller la chercher. Malgré cela, je n'arrive pas toujours à l'heure donc je demande à ma voisine d'aller la chercher et de la garder chez elle jusqu'à ce que j'arrive, contre une petite rémunération de 5 euros.
Les mères célibataires gèrent leur situation différemment, certaines trouvent refuge dans leur famille, d'autres s'en sortent parfaitement bien toutes seules, tandis qu'une minorité d'entre elles se confient sur les réseaux sociaux ou devant une caméra. Julienne "Wonder Mum?" partage des vidéos humoristiques sur YouTube afin de dédramatiser son quotidien de mère célibataire. On comprend à travers cette vidéo qu'elle doit remplacer le père sans pour autant faire oublier sa présence.
Stéphanie, 32 ans élève seule sa fille Morgane âgée de trois ans. La jeune femme a vécu sa grossesse seule et depuis ne perçoit aucune pension de la part de son ex-conjoint. Elle a bien voulu témoigner.
Pouvez-vous nous décrire brièvement votre situation de mère célibataire?
Je suis une maman célibataire depuis le début de ma grossesse. Je suis restée trois ans avec le père de ma fille mais on ne s’entendait plus alors nous avons décidé de se séparer. Je travaille et paie toutes les charges moi-même. Mon ex-compagnon m'apportait une aide financière au tout début de la naissance de Morgane mais après il a arrêté; depuis il préfère lui faire un virement de 100 euros par mois sur un compte bancaire bloqué jusqu'à ses 18 ans.
Percevez-vous des aides adaptées à votre situation?
Oui, j’ai des aides car ma fille est née d'un parent français en 2015, ce qui fait qu'elle a automatiquement la nationalité française, contrairement à moi qui suis originaire du Sénégal. Ma fille était bénéficiaire de la PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant) jusqu’à ses trois ans, c'était une aide financière de 180 euros par mois.
Qui s’occupe de votre fille quand vous devez vous absenter?
Ma famille est très présente pour mon enfant et moi, toujours prête à garder ma fille lorsque je dois m'absenter. Je n'ai pas les moyens de m'offrir l'aide d'une nourrice car je suis auxiliaire de vie, je ne travaille pas à temps plein donc je ne gagne chaque mois que le SMIC. Les années précédentes ma fille était à la crèche, depuis septembre elle a fait son entrée à la maternelle.
Comment faites-vous pour gérer le travail et son éducation toute seule?
Je fais tout mon possible pour trouver un juste milieu, je travaille selon le rythme de mon enfant. Je fais en sorte que mes horaires dépendent des siens. À 8h30 elle doit être à la maternelle, ce qui me laisse le temps de me préparer et de commencer ma journée de travail. Je dépend entièrement de son mode de garde, je termine le travail à 17h30 ce qui me laisse le temps d'aller la chercher. Malgré cela, je n'arrive pas toujours à l'heure donc je demande à ma voisine d'aller la chercher et de la garder chez elle jusqu'à ce que j'arrive, contre une petite rémunération de 5 euros.
Les mères célibataires gèrent leur situation différemment, certaines trouvent refuge dans leur famille, d'autres s'en sortent parfaitement bien toutes seules, tandis qu'une minorité d'entre elles se confient sur les réseaux sociaux ou devant une caméra. Julienne "Wonder Mum?" partage des vidéos humoristiques sur YouTube afin de dédramatiser son quotidien de mère célibataire. On comprend à travers cette vidéo qu'elle doit remplacer le père sans pour autant faire oublier sa présence.