Port de Conakry : un paquet de facilités pour les opérateurs maliens


Par Rédigé le 25/04/2010 (dernière modification le 26/07/2010)

En marge des travaux de la 15e conférence des directeurs généraux des douanes des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, les autorités de la douane guinéenne et du port autonome de Conakry ont rencontré, le samedi 13 mars à Bamako, les opérateurs économiques maliens. La rencontre de travail s’est transformée en une annonce de bonnes nouvelles pour dynamiser l’axe Conakry-Bamako.


Il y a désormais plus de fluidité sur le corridor Conakry-Kourémalé. Photo (c) DR
«Le Port de Conakry est le Port naturel du Mali». La phrase avait servi de slogan phare au stand d’exposition du port autonome de Conakry à la foire de Bamako, FEBAK 2009. Au-delà du spot publicitaire, la Guinée veut réellement faire de son port la principale porte océane du Mali. Les opérations de charme se multiplient avec une stratégie centrée sur le sens des contacts. En avril, la commission mixte Guinée-Mali se réunit pour revisiter les grands axes de coopération entre les deux pays et arrêter la meilleure façon d’optimiser leurs impacts. Avant cette rencontre, le port autonome de Conakry a mené une tournée commerciale en juillet 2009 à Bamako pour sensibiliser les opérateurs économiques maliens sur les opportunités qu’il leur offre. Lors de cette tournée, les autorités portuaires de Conakry ont pris des engagements fermes, des engagements renouvelés lors d’une nouvelle rencontre avec les commerçants maliens, le 13 mars, quelque deux semaines après la visite à Bamako du président par intérim de la Guinée, le Général Sékouba Konaté.
La grande nouvelle de tout ce ballet pour les Maliens, c’est l’exonération totale de frais de stationnement au port et la suppression totale des droits de transit qui étaient naguère perçus sur les marchandises à destination du Mali. Le gouvernement guinéen a adopté un décret qui comporte d’importantes mesures de suppression de tous les barrages routiers et de sécurisation des personnes et des biens sur le trajet Conakry-Kourémalé, village à la frontière de la Guinée avec le Mali.
Des actes concrets sont déjà pris pour faire participer le Conseil des chargeurs maliens au capital de la société du Terminal à Conteneurs de Conakry (STCC). Pour combler le déficit d’information sur les performances acquises par le port de Conakry et promouvoir des contacts réguliers avec les partenaires maliens, le port de Conakry a désigné son représentant à Bamako. Des espaces ont été affectés pour la construction de silos destinés à l’importation du blé et Conakry s’est engagé à se doter de magasins répondant aux normes de sécurité exigées par les assureurs pour le stockage du blé et du coton. Les autorités guinéennes examinent actuellement, en relation avec les cosignataires, la question de fonds de garantie.
Mamadou Ba Sackon, directeur général du port autonome de Conakry, a rassuré, le 13 mars, les opérateurs maliens de «sa disponibilité à accorder toutes les facilités aux opérations d’importation et d’exportation des produits et marchandises en provenance et à destination du Mali».
Au-delà des facilités commerciales, les autorités portuaires guinéennes ont à la bouche un argument infaillible : Conakry, distant de moins de 1000 km, est le port le plus proche de Bamako.
«Nous sommes honorés par les propos tenus par le directeur général du port autonome de Conakry. Ce n’est pas tous les jours qu’on entend ces genres de bonnes nouvelles», s’est réjoui le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Jeamille Bittar qui, au nom de ses pairs opérateurs économiques, a remercié la délégation guinéenne. «Le Mali et la Guinée sont deux poumons d'un même corps car liés par l'histoire et la géographie», a-t-il ajouté.





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