Un coût exorbitant pour l’inauguration
La Cité du vin en construction, bientôt achevée. Photo (c) P. Catalayu
300.000 euros, c’est le montant qui sera déboursé pour cette inauguration en grandes pompes, à l’issue de travaux qui ont duré près de trois ans. Pourtant, il n’y aura pas foule lors de cet événement: entre 400 et 1600 personnes triées sur le volet, dont ne feront pas partie les élus municipaux. D’où une certaine grogne dans les rangs des élus municipaux de l’opposition. Mais Alain Juppé, maire de Bordeaux, estime que ce coût est "raisonnable", surtout si l’on considère que l’inauguration du pont Chalban-Delmas, il y a deux ans, avait coûté 600.000 euros.
Si la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, qui exploitera la cité, assumera la majeure partie de ces dépenses, il restera toutefois à la ville de Bordeaux et la Métropole à payer 100.000 euros pour cette seule journée du 31 mai 2016. Une facture que digèrent mal les employés des vignes, en contrats précaires le plus souvent.
Si la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, qui exploitera la cité, assumera la majeure partie de ces dépenses, il restera toutefois à la ville de Bordeaux et la Métropole à payer 100.000 euros pour cette seule journée du 31 mai 2016. Une facture que digèrent mal les employés des vignes, en contrats précaires le plus souvent.
Des manifestations prévues contre l’usage des pesticides
Par ailleurs ce 31 mai 2016 sera, pour les militants anti-pesticides, l’occasion de monter au créneau et de mobiliser les acteurs du secteur vin sur la question.
Déjà, dans la nuit du 25 mai 2016 , les Amis de la Terre Gironde ainsi que des militant-e-s écologistes ont projeté, sur la façade de la Cité du vin, le message "Stop pesticides" entouré d’une tête de mort et d’un masque à gaz. "A haute valeur symbolique, la Cité du vin ne doit pas être le lieu du déni de l’existence des effets nocifs pour la santé et l’environnement de l’usage des pesticides en agriculture. Des solutions alternatives et des pratiques vertueuses existent déjà et dessinent les contours d’une agriculture durable et soutenable" explique le collectif.
Pour se faire entendre, ils prévoient le 31 mai 2016, entre 12h et 14h, un "die-in géant" (s’allonger sur le sol) sur le lieu de l’inauguration. Les Amis de la Terre Gironde, Générations Futures, Jeunes Écologistes Bordeaux-Aquitaine, le Collectif Info Médoc Pesticides, Vigilance OGM 33 et Valérie Murat appellent à "une action de désobéissance civile non-violente afin d'exiger du chef de l’État un positionnement sur l'interdiction de l'usage des pesticides avec un plan de sortie rapide, daté et chiffré assorti d'un accompagnement et d'aides à la conversion, ainsi que des mesures immédiates de protection des riverains, des salariés agricoles et des consommateurs et la reconnaissance et l'indemnisation des victimes".
Rappelons que la culture de la vigne, avec moins de 3% de la surface agricole utile, engloutit 20% des pesticides utilisés en France. Et les vins de Bordeaux sont de mauvais élèves: en Gironde, 5,2% de la surface viticole est en agriculture biologique contre 8,2% pour la moyenne nationale. Interpellé sur le sujet en février 2016, Alain Juppé, président de la Métropole, suggère de faire du bio pour les vignes situées à proximité des villes, sans sembler prendre la question très au sérieux.
La Cité du vin devrait accueillir environ 450.000 visiteurs - un million selon les plus optimistes - par an et se définit comme "site de loisir culturel unique au monde, où s’exprime l’âme du vin, à travers une approche immersive et sensorielle, au cœur d’une architecture évocatrice. La Cité du Vin donne à voir le vin autrement, à travers le monde, à travers les âges, dans toutes les cultures et toutes les civilisations. Elle ouvrira ses portes au public le 1er juin 2016.
Déjà, dans la nuit du 25 mai 2016 , les Amis de la Terre Gironde ainsi que des militant-e-s écologistes ont projeté, sur la façade de la Cité du vin, le message "Stop pesticides" entouré d’une tête de mort et d’un masque à gaz. "A haute valeur symbolique, la Cité du vin ne doit pas être le lieu du déni de l’existence des effets nocifs pour la santé et l’environnement de l’usage des pesticides en agriculture. Des solutions alternatives et des pratiques vertueuses existent déjà et dessinent les contours d’une agriculture durable et soutenable" explique le collectif.
Pour se faire entendre, ils prévoient le 31 mai 2016, entre 12h et 14h, un "die-in géant" (s’allonger sur le sol) sur le lieu de l’inauguration. Les Amis de la Terre Gironde, Générations Futures, Jeunes Écologistes Bordeaux-Aquitaine, le Collectif Info Médoc Pesticides, Vigilance OGM 33 et Valérie Murat appellent à "une action de désobéissance civile non-violente afin d'exiger du chef de l’État un positionnement sur l'interdiction de l'usage des pesticides avec un plan de sortie rapide, daté et chiffré assorti d'un accompagnement et d'aides à la conversion, ainsi que des mesures immédiates de protection des riverains, des salariés agricoles et des consommateurs et la reconnaissance et l'indemnisation des victimes".
Rappelons que la culture de la vigne, avec moins de 3% de la surface agricole utile, engloutit 20% des pesticides utilisés en France. Et les vins de Bordeaux sont de mauvais élèves: en Gironde, 5,2% de la surface viticole est en agriculture biologique contre 8,2% pour la moyenne nationale. Interpellé sur le sujet en février 2016, Alain Juppé, président de la Métropole, suggère de faire du bio pour les vignes situées à proximité des villes, sans sembler prendre la question très au sérieux.
La Cité du vin devrait accueillir environ 450.000 visiteurs - un million selon les plus optimistes - par an et se définit comme "site de loisir culturel unique au monde, où s’exprime l’âme du vin, à travers une approche immersive et sensorielle, au cœur d’une architecture évocatrice. La Cité du Vin donne à voir le vin autrement, à travers le monde, à travers les âges, dans toutes les cultures et toutes les civilisations. Elle ouvrira ses portes au public le 1er juin 2016.