Palais de justice de Buenos Aires. L'Argentine espère que ce verdict aura un fort impact dans les autres pays d’Amérique latine où nombre d'anciens militaires et dictateurs ont bénéficié d'une amnistie. Photo (c) André M.
Environ 300 témoins ont été appelés à la barre durant les trois ans du procès. Sur les trente-cinq accusés, dix-huit sont aujourd’hui décédés. Pour les autres, le verdict est tombé vendredi 27 mai 2016 à Buenos Aires: entre 20 et 25 ans de prisons. Parmi eux, l'ancien dictateur argentin Reynaldo Bignone, 88 ans, dernier dirigeant de la junte militaire, a été condamné à 20 ans de réclusion.
Si tous avaient déjà été condamné pour crimes contre l'Humanité, la justice argentine a tenu à faire reconnaître le Plan Condor comme un système criminel institutionnalisé mis en place par le Brésil, l'Uruguay, le Chili, l'Argentine, le Paraguay et la Bolivie.
En novembre 1975 ces six pays, alors sous dictature militaire, lance une opération répressive contre ceux qu'ils nomment les "terroristes marxistes". Des militants de gauche, des étudiants, des syndicalistes de la région sont enlevés et/ou exécutés.
Avec l’aide des États-Unis, voyant là une opportunité de contrer une avancée de la gauche dans la région, une base de données est créée afin de centraliser et échanger toutes les informations concernant ces opposants. Grâce à ce système, les individus ne pouvaient pas fuir d'un pays à l'autre. Fichés, identifiés ils étaient facilement repérables et atteignables.
Parmi les 105 victimes recensées lors de cette procédure, 45 étaient uruguayennes, 22 chiliennes, 13 paraguayennes, 11 boliviennes et 14 argentines. La plupart des exécutions ou enlèvements ont été perpétrés en Argentine, où de nombreux militants ayant fui leur pays vivaient comme réfugiés politiques.
Afin de prouver que le Plan Condor était un système criminel institutionnalisé, les magistrats se sont appuyés sur ce que l'on appelle les "Archives de la terreur", découvertes au Paraguay dans les années 1990, et sur des documents déclassifiés par les États-Unis.
Lors de sa récente visite en Argentine, le président Barack Obama a estimé que les États-Unis avaient été trop lents à condamner les atrocités commises lors de cette période. Alors que le président nord-américain se trouvait à Buenos Aires durant la commémoration du 40e anniversaire de la dictature, beaucoup se sont indignés qu'il ne soit pas aller jusqu'à présenter ses excuses pour le soutien de son pays envers les dictatures sud-américaines.
La finalité de ce procès est une victoire pour toutes les associations des droits de l'Homme qui se battent depuis des années pour que le Plan Condor soit considéré comme un système criminel institutionnalisé. L'Argentine espère que ce verdict aura un fort impact dans les autres pays d’Amérique latine où nombre d'anciens militaires et dictateurs ont bénéficié d'une amnistie.
Si tous avaient déjà été condamné pour crimes contre l'Humanité, la justice argentine a tenu à faire reconnaître le Plan Condor comme un système criminel institutionnalisé mis en place par le Brésil, l'Uruguay, le Chili, l'Argentine, le Paraguay et la Bolivie.
En novembre 1975 ces six pays, alors sous dictature militaire, lance une opération répressive contre ceux qu'ils nomment les "terroristes marxistes". Des militants de gauche, des étudiants, des syndicalistes de la région sont enlevés et/ou exécutés.
Avec l’aide des États-Unis, voyant là une opportunité de contrer une avancée de la gauche dans la région, une base de données est créée afin de centraliser et échanger toutes les informations concernant ces opposants. Grâce à ce système, les individus ne pouvaient pas fuir d'un pays à l'autre. Fichés, identifiés ils étaient facilement repérables et atteignables.
Parmi les 105 victimes recensées lors de cette procédure, 45 étaient uruguayennes, 22 chiliennes, 13 paraguayennes, 11 boliviennes et 14 argentines. La plupart des exécutions ou enlèvements ont été perpétrés en Argentine, où de nombreux militants ayant fui leur pays vivaient comme réfugiés politiques.
Afin de prouver que le Plan Condor était un système criminel institutionnalisé, les magistrats se sont appuyés sur ce que l'on appelle les "Archives de la terreur", découvertes au Paraguay dans les années 1990, et sur des documents déclassifiés par les États-Unis.
Lors de sa récente visite en Argentine, le président Barack Obama a estimé que les États-Unis avaient été trop lents à condamner les atrocités commises lors de cette période. Alors que le président nord-américain se trouvait à Buenos Aires durant la commémoration du 40e anniversaire de la dictature, beaucoup se sont indignés qu'il ne soit pas aller jusqu'à présenter ses excuses pour le soutien de son pays envers les dictatures sud-américaines.
La finalité de ce procès est une victoire pour toutes les associations des droits de l'Homme qui se battent depuis des années pour que le Plan Condor soit considéré comme un système criminel institutionnalisé. L'Argentine espère que ce verdict aura un fort impact dans les autres pays d’Amérique latine où nombre d'anciens militaires et dictateurs ont bénéficié d'une amnistie.