"Les demoiselles d’Avignon" toile qui devait changer le cours de l'histoire de l'art du XXe, voisine avec un masque Gouro Baoulé de Côte d’Ivoire par exemple. Les similitudes sont manifestes (c) DR
Cette exposition "Picasso à Dakar 1972-2022" qui se terminera le 30 juin prochain se tient au musée des Civilisations noires inauguré le 6 décembre 2018, sous le haut patronage des présidents de la République du Sénégal et de la République française. Elle a bénéficié du soutien du ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal, du ministère français de la Culture et des équipes de l’ambassade de France et de l’Institut français à Dakar. Même si Picasso n'est jamais venu à Dakar, ni ailleurs en Afrique subsaharienne, c’est la seconde fois qu’il est exposé dans la capitale sénégalaise. 40 objets d’art dont 13 chefs-d’œuvre de l’artiste espagnol y figurent. Le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, le considère comme un noble précurseur du brassage culturel.
Pour El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du musée Théodore Monod d'art africain et un des commissaires de cette exposition, "Picasso se devait de revenir afin de raffermir le grand héritage qui est celui de l’art africain de dimension universelle et qui a beaucoup influencé le Grand maître espagnol". Quant à Cécile Debray, présidente du Musée national Picasso - Paris, elle juge que cette exposition de 2022 s'inscrit "dans les approches nouvelles d'ouverture et de dialogue qui doit se construire autour de Pablo Picasso". Une étude de Picasso de 1907 pour le tableau "Les demoiselles d’Avignon" toile qui devait changer le cours de l'histoire de l'art du XXe, voisine avec un masque Gouro Baoulé de Côte d’Ivoire par exemple. Les similitudes sont manifestes. "On reconnaît dans le dessin du nez et dans l’ovale des yeux une grande proximité", déclare Guillaume de Sardes, un autre des commissaires de l’exposition. Ils représentent les quatre musées partenaires, Hélène Joubert responsable Unité patrimoniale Afrique au Musée du quai Branly, El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du musée Théodore Monod d'art africain de Dakar et Ousseynou Wade.
"Picasso à Dakar 1972-2022" est le fruit de la collaboration entre le musée national Picasso-Paris, le musée du quai Branly et le musée Théodore Monod d'art africain de Dakar. Une collaboration qui a demandé cinq ans de recherches diverses. Elle fait dialoguer une quinzaine d'œuvres du peintre espagnol, prêt exceptionnel du musée Picasso de Paris, avec des créations africaines d'auteurs inconnus, surtout des masques et des sculptures ainsi qu’un xylophone provenant du musée Théodore Monod d'art africain de Dakar. Son conservateur El Hadji Malick Ndiaye devant ce xylophone évoque la fierté que devrait ressentir tout Africain en voyant une œuvre anonyme associée au nom d'un artiste tel que Picasso, "un sentiment de fierté à l'endroit de ce que les artistes du continent ont donné, et de la diversité des styles qui ont engendré de nouvelles formes et ont nourri l'art moderne".
Quant à Fodé Camara, peintre sénégalais, scénographe de l’exposition, il rappelait avec émotion le soir du vernissage, sa visite de l'exposition "Picasso en 1972" au Musée dynamique de Dakar, où plus de deux cents oeuvres de l'artiste étaient exposées. La politique culturelle du président Léopold Sédar Senghor était particulièrement brillante. Le Musée dynamique, inauguré en 1966 fut un haut lieu de la culture sous cette présidence, on y exposa notamment jusqu’en 1977 Marc Chagall, Pablo Picasso, Fritz Hundertwasser, Pierre Soulages ou Alfred Mannessier. La première partie de "Picasso à Dakar 1972-2022" expose des audiovisuels et des vues rappelant cette époque glorieuse. Par la suite, le Musée dynamique est transformé en Centre africain de perfectionnement et de recherches des interprètes du spectacle vivant (Mudra-Afrique) créé par Maurice Béjart. Depuis 1990 il est le siège de la Cour suprême.
Pour El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du musée Théodore Monod d'art africain et un des commissaires de cette exposition, "Picasso se devait de revenir afin de raffermir le grand héritage qui est celui de l’art africain de dimension universelle et qui a beaucoup influencé le Grand maître espagnol". Quant à Cécile Debray, présidente du Musée national Picasso - Paris, elle juge que cette exposition de 2022 s'inscrit "dans les approches nouvelles d'ouverture et de dialogue qui doit se construire autour de Pablo Picasso". Une étude de Picasso de 1907 pour le tableau "Les demoiselles d’Avignon" toile qui devait changer le cours de l'histoire de l'art du XXe, voisine avec un masque Gouro Baoulé de Côte d’Ivoire par exemple. Les similitudes sont manifestes. "On reconnaît dans le dessin du nez et dans l’ovale des yeux une grande proximité", déclare Guillaume de Sardes, un autre des commissaires de l’exposition. Ils représentent les quatre musées partenaires, Hélène Joubert responsable Unité patrimoniale Afrique au Musée du quai Branly, El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du musée Théodore Monod d'art africain de Dakar et Ousseynou Wade.
"Picasso à Dakar 1972-2022" est le fruit de la collaboration entre le musée national Picasso-Paris, le musée du quai Branly et le musée Théodore Monod d'art africain de Dakar. Une collaboration qui a demandé cinq ans de recherches diverses. Elle fait dialoguer une quinzaine d'œuvres du peintre espagnol, prêt exceptionnel du musée Picasso de Paris, avec des créations africaines d'auteurs inconnus, surtout des masques et des sculptures ainsi qu’un xylophone provenant du musée Théodore Monod d'art africain de Dakar. Son conservateur El Hadji Malick Ndiaye devant ce xylophone évoque la fierté que devrait ressentir tout Africain en voyant une œuvre anonyme associée au nom d'un artiste tel que Picasso, "un sentiment de fierté à l'endroit de ce que les artistes du continent ont donné, et de la diversité des styles qui ont engendré de nouvelles formes et ont nourri l'art moderne".
Quant à Fodé Camara, peintre sénégalais, scénographe de l’exposition, il rappelait avec émotion le soir du vernissage, sa visite de l'exposition "Picasso en 1972" au Musée dynamique de Dakar, où plus de deux cents oeuvres de l'artiste étaient exposées. La politique culturelle du président Léopold Sédar Senghor était particulièrement brillante. Le Musée dynamique, inauguré en 1966 fut un haut lieu de la culture sous cette présidence, on y exposa notamment jusqu’en 1977 Marc Chagall, Pablo Picasso, Fritz Hundertwasser, Pierre Soulages ou Alfred Mannessier. La première partie de "Picasso à Dakar 1972-2022" expose des audiovisuels et des vues rappelant cette époque glorieuse. Par la suite, le Musée dynamique est transformé en Centre africain de perfectionnement et de recherches des interprètes du spectacle vivant (Mudra-Afrique) créé par Maurice Béjart. Depuis 1990 il est le siège de la Cour suprême.