Philippines: Loi historique sur les droits reproductifs

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Par J.N.B.L. Rédigé le 17/04/2014 (dernière modification le 16/04/2014)

L’arrêt rendu mardi 8 avril 2014 par la Cour suprême des Philippines, qui a jugé constitutionnelle une loi historique sur la santé reproductive, est une importante victoire pour les millions d’habitantes de ce pays, a déclaré Amnesty International.


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Cette décision, qui entraîne l’obligation pour le gouvernement de fournir une contraception gratuite aux millions de femmes les plus pauvres du pays, est saluée par les militants philippins.

"L’arrêt de la Cour suprême est une victoire pour l’indépendance de la justice et permettra à des millions de femmes et de filles d’avoir accès aux services médicaux et aux informations dont elles ont besoin. Les autorités philippines doivent résister à toutes les tentatives de revenir sur cette loi historique relative aux droits sexuels et reproductifs. Céder aux pressions reviendrait à priver les femmes et les filles de leurs droits fondamentaux", a déclaré Hazel Galang-Folli, chercheuse d’Amnesty International sur les Philippines.

Toutefois, quelques concessions décevantes ont été consenties, dont certaines sont contraires aux obligations internationales des Philippines en matière de droits humains. Au total, huit dispositions ont été jugées inconstitutionnelles par la Cour suprême – dont des dispositions clés qui auraient interdit aux professionnels de la santé de refuser de fournir des services de santé reproductive et imposé à tous les établissements médicaux privés de proposer des méthodes de planification familiale.

Dans ce pays dont 80% de la population est catholique, les sondages ont montré que 72% des habitants étaient favorables à cette loi.







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