Can Dündar recevant le 17 novembre 2015 à Strasbourg le Prix 2015 pour la liberté de la presse de RSF et TV5 Monde. Image du domaine public.
Poursuivis pour "espionnage", "divulgation de secrets d’État" et de "terrorisme" le rédacteur en chef du quotidien, Can Dündar, ainsi que le chef du bureau d’Ankara, Erdem Gül, ont vu les charges qui pèsent contre eux s’alourdir. Ils sont désormais accusés de "tentative de coup d’État".
Le parquet a requis pour chacun d’entre eux la prison à vie sans possibilité d’amnistie, assortie d’une autre peine de prison à vie et de 30 ans de prison.
En divulguant, le 29 mai 2015, les photos de l’interception d’un convoi chargé d’armes appartenant aux services de renseignement turcs de à destination de groupes islamistes en Syrie, les deux journalistes de Cumhuriyet se sont attirés les foudres du président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdoğan. Ulcéré, le président turc a d'abord promis publiquement aux deux journalistes qu’ils allaient "payer le prix fort", puis porté plainte contre eux.
L’instrumentalisation de la justice par le pouvoir, les black-out imposés aux médias, la répression des critiques envers le chef de l’État interviennent alors que la Turquie est censée renouer avec le processus d’adhésion à l’Union européenne. Suite à l'annonce des peines requises, le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, s’est dit "choqué" et a appelé, sur son compte Twitter, Ankara à "respecter la liberté d'expression". Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières a, quant à lui, dénoncé "un acharnement coupable" du parquet turc à l'encontre des journalistes.
Le parquet a requis pour chacun d’entre eux la prison à vie sans possibilité d’amnistie, assortie d’une autre peine de prison à vie et de 30 ans de prison.
En divulguant, le 29 mai 2015, les photos de l’interception d’un convoi chargé d’armes appartenant aux services de renseignement turcs de à destination de groupes islamistes en Syrie, les deux journalistes de Cumhuriyet se sont attirés les foudres du président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdoğan. Ulcéré, le président turc a d'abord promis publiquement aux deux journalistes qu’ils allaient "payer le prix fort", puis porté plainte contre eux.
L’instrumentalisation de la justice par le pouvoir, les black-out imposés aux médias, la répression des critiques envers le chef de l’État interviennent alors que la Turquie est censée renouer avec le processus d’adhésion à l’Union européenne. Suite à l'annonce des peines requises, le commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Johannes Hahn, s’est dit "choqué" et a appelé, sur son compte Twitter, Ankara à "respecter la liberté d'expression". Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières a, quant à lui, dénoncé "un acharnement coupable" du parquet turc à l'encontre des journalistes.