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Selon un nouveau rapport de l'Institut de statistique de l'UNESCO (ISU), la moitié des pays au monde n’arriveront pas à atteindre l'équilibre de la parité dans les systèmes d'éducation d'ici à 2015. Deux pays sur trois sont confrontés à des disparités entre les sexes dans l'enseignement primaire et secondaire.
Ce Recueil de données mondiales sur l'éducation consacre son édition 2010 au genre dans l'éducation, et a été publié à la veille du Sommet des Nations Unies sur le Millénaire (New York, du 20 au 22 septembre). Quinze ans après la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes, il présente les avancées et les obstacles à surmonter pour éliminer les disparités entre les sexes à tous les niveaux de l’éducation d’ici cinq ans.
La nouvelle directrice générale de l'UNESCO, la Bulgare Irina Bokova a déclaré "ces nouvelles données nous montrent que nous devons réaffirmer notre engagement vis-à-vis de l'éducation et de l'égalité entre les sexes", et que "les progrès obtenus dans l'accès des filles et des femmes à l'éducation et à la formation au cours des dernières décennies risquent d'être sapés par les réductions de l'aide internationale et des investissements nationaux, alors que le monde affronte des crises imbriquées. Or nous savons tous qu'une remise en cause de l'éducation des filles et des femmes ne fera qu'accroître les vulnérabilités et renforcer le cercle vicieux de la pauvreté".
Si les tendances se confirment, seuls 85 pays assureraient aux garçons et aux filles un accès égal à l'enseignement primaire et secondaire , et 72 pays n'ont aucune chance d'atteindre cet objectif en 2015. Evidemment, les filles risquent plus que les garçons de ne jamais fréquenter l'école. Ainsi, en Asie du Sud et de l'Ouest, pour 100 garçons scolarisés, seules 87 filles environ entament des études primaires. La situation n'est guère meilleure en Afrique subsaharienne, où la moyenne régionale est de 93 filles pour 100 garçons entrant dans le primaire.
Au niveau national dans les pays suivants : Afghanistan, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, République dominicaine, Érythrée, Éthiopie, Guinée, Mali, Niger, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République centrafricaine, Tchad, Tuvalu et Yémen, les chances des garçons d'entrer à l'école primaire sont au moins 10% supérieures à celle des filles. Dans ces pays, les filles sont même souvent totalement exclues de l'éducation. Les données de l'ISU révèlent que les ménages sont plus susceptibles d'envoyer à l'école un garçon ayant dépassé l'âge officiel de la scolarisation plutôt qu’une fille mais pourtant, lorsque les filles vont à l’école, elles ont plus de chances que les garçons d'achever le cycle primaire et les garçons sont plus susceptibles de quitter l'école que les filles. Ils risquent plus qu'elles de redoubler les années de primaire dans 90 pays sur 113 toujours d'après le rapport de l'UNESCO. En Dominique, dans les Îles Vierges britanniques, en Lettonie, en République islamique d'Iran et à Saint-Kitts-et-Nevis, les taux de redoublement des garçons dans le primaire sont ainsi le double de ceux des filles.
Au niveau secondaire, la situation est encore plus complexe. Les garçons y accèdent plus facilement que les filles dans 38% des pays, alors que c'est l'inverse qui se produit dans 29% des pays. Les disparités observées au détriment des filles y sont plus marquées que celles qui touchent les garçons. On le voit clairement en Afrique subsaharienne où, dans les moyennes régionales, l'écart s'est creusé au détriment des filles : pour 100 garçons scolarisés dans le secondaire, il y avait environ 79 filles en 2008, contre 82 en 1999.
Dans les pays à moyen et à haut revenu, une fois parvenues au niveau secondaire, les filles ont plus souvent tendance à terminer leurs études. Les jeunes femmes forment la majorité des élèves du second cycle de l'enseignement secondaire pré-universitaire dans 50 des 69 pays ayant transmis leurs données. En Autriche, en Islande, au Luxembourg, en Malaisie, en Norvège, en Slovénie, au Tadjikistan, en Thaïlande et en Tunisie, on compte près de trois filles pour deux garçons diplômés de la fin du secondaire. Par contre, ce sont les garçons qui, dans la plupart des pays, constituent la majorité des élèves de l'enseignement professionnel.
Dans l'enseignement supérieur, toutes régions confondues, l'écart entre les sexes est tout aussi marqué. Le Chili, la Colombie, le Guatemala, le Mexique, la Région administrative spéciale de Hong Kong de Chine, la Suisse et le Swaziland sont les seuls pays à réaliser la parité à ce niveau.Dans des pays – ayant un PIB par habitant inférieur à 3 000 dollars PPA – comme l'Érythrée, l'Éthiopie, la Guinée ou le Niger, on compte moins de 35 femmes pour 100 hommes parmi les étudiants. En Afrique subsaharienne, les progrès stagnent depuis dix ans. À l'inverse, dans les pays riches, les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes dans les études supérieures.
En Islande, le nombre de femmes étudiant dans le supérieur est presque le double de celui des hommes. Les États-Unis et la Fédération de Russie affichent, respectivement, près de 129 et 126 étudiantes pour 100 étudiants. Dans les pays d'Amérique latine, comme l'Argentine, le Brésil ou le Vénézuela, la répartition est la même. Quelques exceptions notoires sont pourtant a noté. Ainsi, à Chypre, au Japon, à Macao (Chine), en République de Corée et en Turquie, les hommes restent plus nombreux que les femmes dans les universités
Les femmes se heurtent à de gros obstacles dès qu'elles cherchent à se lancer dans une carrière de chercheuse ou entrer sur le marché du travail et cela bien qu'elles aient globalement progressé dans l'enseignement supérieur, Au niveau de la licence, la plupart des pays ayant fourni des données avaient atteint la parité en termes de diplômés. Les femmes ont plus de chances de continuer au niveau éducatif suivant et sont 56% des titulaires d'un mastère. Mais au-delà, elles sont dans presque tous les pays évincées par les hommes, qui comptent pour 56% des titulaires d'un doctorat et 71% des chercheurs.
Le Recueil de données mondiales sur l’éducation est disponible en ligne (en anglais):
www.uis.unesco.org/publications/ged2010
Ce Recueil de données mondiales sur l'éducation consacre son édition 2010 au genre dans l'éducation, et a été publié à la veille du Sommet des Nations Unies sur le Millénaire (New York, du 20 au 22 septembre). Quinze ans après la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes, il présente les avancées et les obstacles à surmonter pour éliminer les disparités entre les sexes à tous les niveaux de l’éducation d’ici cinq ans.
La nouvelle directrice générale de l'UNESCO, la Bulgare Irina Bokova a déclaré "ces nouvelles données nous montrent que nous devons réaffirmer notre engagement vis-à-vis de l'éducation et de l'égalité entre les sexes", et que "les progrès obtenus dans l'accès des filles et des femmes à l'éducation et à la formation au cours des dernières décennies risquent d'être sapés par les réductions de l'aide internationale et des investissements nationaux, alors que le monde affronte des crises imbriquées. Or nous savons tous qu'une remise en cause de l'éducation des filles et des femmes ne fera qu'accroître les vulnérabilités et renforcer le cercle vicieux de la pauvreté".
Si les tendances se confirment, seuls 85 pays assureraient aux garçons et aux filles un accès égal à l'enseignement primaire et secondaire , et 72 pays n'ont aucune chance d'atteindre cet objectif en 2015. Evidemment, les filles risquent plus que les garçons de ne jamais fréquenter l'école. Ainsi, en Asie du Sud et de l'Ouest, pour 100 garçons scolarisés, seules 87 filles environ entament des études primaires. La situation n'est guère meilleure en Afrique subsaharienne, où la moyenne régionale est de 93 filles pour 100 garçons entrant dans le primaire.
Au niveau national dans les pays suivants : Afghanistan, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, République dominicaine, Érythrée, Éthiopie, Guinée, Mali, Niger, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République centrafricaine, Tchad, Tuvalu et Yémen, les chances des garçons d'entrer à l'école primaire sont au moins 10% supérieures à celle des filles. Dans ces pays, les filles sont même souvent totalement exclues de l'éducation. Les données de l'ISU révèlent que les ménages sont plus susceptibles d'envoyer à l'école un garçon ayant dépassé l'âge officiel de la scolarisation plutôt qu’une fille mais pourtant, lorsque les filles vont à l’école, elles ont plus de chances que les garçons d'achever le cycle primaire et les garçons sont plus susceptibles de quitter l'école que les filles. Ils risquent plus qu'elles de redoubler les années de primaire dans 90 pays sur 113 toujours d'après le rapport de l'UNESCO. En Dominique, dans les Îles Vierges britanniques, en Lettonie, en République islamique d'Iran et à Saint-Kitts-et-Nevis, les taux de redoublement des garçons dans le primaire sont ainsi le double de ceux des filles.
Au niveau secondaire, la situation est encore plus complexe. Les garçons y accèdent plus facilement que les filles dans 38% des pays, alors que c'est l'inverse qui se produit dans 29% des pays. Les disparités observées au détriment des filles y sont plus marquées que celles qui touchent les garçons. On le voit clairement en Afrique subsaharienne où, dans les moyennes régionales, l'écart s'est creusé au détriment des filles : pour 100 garçons scolarisés dans le secondaire, il y avait environ 79 filles en 2008, contre 82 en 1999.
Dans les pays à moyen et à haut revenu, une fois parvenues au niveau secondaire, les filles ont plus souvent tendance à terminer leurs études. Les jeunes femmes forment la majorité des élèves du second cycle de l'enseignement secondaire pré-universitaire dans 50 des 69 pays ayant transmis leurs données. En Autriche, en Islande, au Luxembourg, en Malaisie, en Norvège, en Slovénie, au Tadjikistan, en Thaïlande et en Tunisie, on compte près de trois filles pour deux garçons diplômés de la fin du secondaire. Par contre, ce sont les garçons qui, dans la plupart des pays, constituent la majorité des élèves de l'enseignement professionnel.
Dans l'enseignement supérieur, toutes régions confondues, l'écart entre les sexes est tout aussi marqué. Le Chili, la Colombie, le Guatemala, le Mexique, la Région administrative spéciale de Hong Kong de Chine, la Suisse et le Swaziland sont les seuls pays à réaliser la parité à ce niveau.Dans des pays – ayant un PIB par habitant inférieur à 3 000 dollars PPA – comme l'Érythrée, l'Éthiopie, la Guinée ou le Niger, on compte moins de 35 femmes pour 100 hommes parmi les étudiants. En Afrique subsaharienne, les progrès stagnent depuis dix ans. À l'inverse, dans les pays riches, les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes dans les études supérieures.
En Islande, le nombre de femmes étudiant dans le supérieur est presque le double de celui des hommes. Les États-Unis et la Fédération de Russie affichent, respectivement, près de 129 et 126 étudiantes pour 100 étudiants. Dans les pays d'Amérique latine, comme l'Argentine, le Brésil ou le Vénézuela, la répartition est la même. Quelques exceptions notoires sont pourtant a noté. Ainsi, à Chypre, au Japon, à Macao (Chine), en République de Corée et en Turquie, les hommes restent plus nombreux que les femmes dans les universités
Les femmes se heurtent à de gros obstacles dès qu'elles cherchent à se lancer dans une carrière de chercheuse ou entrer sur le marché du travail et cela bien qu'elles aient globalement progressé dans l'enseignement supérieur, Au niveau de la licence, la plupart des pays ayant fourni des données avaient atteint la parité en termes de diplômés. Les femmes ont plus de chances de continuer au niveau éducatif suivant et sont 56% des titulaires d'un mastère. Mais au-delà, elles sont dans presque tous les pays évincées par les hommes, qui comptent pour 56% des titulaires d'un doctorat et 71% des chercheurs.
Le Recueil de données mondiales sur l’éducation est disponible en ligne (en anglais):
www.uis.unesco.org/publications/ged2010