Pandémie: la terreur du sida continue

Les chiffres du Sida


Par Max Dominique Ayissi Rédigé le 23/08/2009 (dernière modification le 23/08/2009)

Les dernières statistiques, de l’ONUSIDA et dévoilées par UNICEF dans le cadre de la préparation de la venue au Cameroun de l’actrice américaine Mia Farrow, font état d’une stabilisation de la pandémie, même si les données datent, pour le meilleur, de 2006.


SIDA: La terreur continue (melty.fr)
Les taux de prévalence, que dévoilent ces données, datent de 2004. Ils sont de 5,5%, chez les adultes de 19 à 49 ans et de 7,4%, chez les femmes enceintes. En 2005, 65 000 enfants vivaient avec le VIH/SIDA, pour 304854 orphelins et enfants vulnérables. Tandis que 510 000 personnes, en 2006, étaient porteuses du virus.

2008

En 2008, des enfants de 40 écoles et 11 sites extra-scolaires ont des compétences de vie et savent faire la cartographie de risque et de vulnérabilité. Ils ont également acquis des informations correctes sur les facteurs de vulnérabilité des jeunes aux MST, VIH et Sida. 163 sites disposent du matériel éducatif (posters, flyers, magazines sur le counselling et le dépistage volontaire, les MST, le VIH et le Sida ainsi que le trafic des enfants.
13 621 jeunes, parmi les 85 670 sensibilisés, ont effectivement été testés. 40 formateurs et 120 dispensaires de service sont formés aux techniques de gestion des approvisionnements et produits PTME. 47 laboratoires sont en réseau et collaborent avec la Fondation Clinton et l’OMS, pour le dépistage précoce des enfants.
En 2008, 11,44% de femmes enceintes ont connu leur statut de sérologique. 63,68% d’entre elles ont accès aux ARV. L’approvisionnement en ARV prophylactiques d’enfants exposés a progressé de 36%, pour atteindre les 46%.
10 726 OEVs ont été ciblés et 71% bénéficient d’un paquet de services comprenant l’appui psychosocial, les kits sanitaires de prévention, la référence à l’école et aux centres de santé. 212 207 personnes sont sensibilisées sur les droits des OEVs et mobiliser contre la discrimination. 30 leaders religieux et 7 stations de radio contribuent aux campagnes contre la stigmatisation. 525 familles ont reçu un appui pour commencer ou intensifier des activités génératrices de revenus.

2009

L’Unicef pense qu’il faudrait, pour l’année en cours, accentuer les efforts sur la prévention avec les enfants et les jeunes ; davantage impliquer les ministères des Enseignements secondaires et de la jeunesse ; conduire la cartographie de risque et la vulnérabilité ; renforcer les capacités des jeunes et les services de la mère et de l’enfant ; former le personnel de la santé et les acteurs communautaires ; promouvoir l’accès et l’utilisation des services conseil et dépistage volontaire, entre autres.
Il devrait également être question de développer les documents stratégiques nationaux de soins aux orphelins et enfants vulnérables ; de mettre en échelle des soins et services d’appui aux OEVs ; de renforcer des capacités des dispensaires de soins et des acteurs communautaires ; de documenter et disséminer les bonnes pratiques sur les soins et l’appui aux OEVs. L’Unicef propose également de mobiliser des partenaires et donateurs pour la levée de ressources pour les soins aux OEVs.
Ces données, qui peuvent conclurent à un dynamisme certain dans la lutte contre le VIH/SIDA au Cameroun, ne disposent malheureusement pas de statistiques comparatives, pour permettre d’entrevoir l’évolution de la situation. Elles s’articulent d’ailleurs autour des femmes et des enfants, qui sont les principales cibles du Fonds des Nations Unies pour l’Education et la Culture.
Il faut donc se rappeler qu’il pèse, depuis plus d’un an, une menace de rupture sur les stocks d’antirétroviraux. Le Cameroun aurait été exclu de certains programmes internationaux de subventionnement de la lutte contre le VIH/SIDA. du coup les ARVs, gratuits depuis quelques années, pourraient ne plus être à la portée des couches les plus vulnérables, que sont majoritairement les personnes atteintes de VIH/SIDA.
Le pays vient d'ailleurs de défrayer la chronique, avec la découverte d'une nouvele souche du virus sur une malade camerounais résident en France. Une souche que l'on ne retrouvait jusque-là que chez les singe. La réaction des autorité camerounaisesd e la santé à cette annonce fracassante reste attendue.






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