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Selon la police locale, mardi 4 novembre, une foule en colère a attaqué et tué un couple chrétien à Kot Radha Kishan, en périphérie de Lahore, dans le Pendjab, avant de brûler leurs corps dans le four à briques où ils travaillaient. Selon certaines rumeurs, le couple avait profané un Coran la veille, mais les circonstances entourant cette accusation restent floues.
"Ce meurtre illustre une nouvelle fois la menace que représentent les groupes de citoyens organisés en milices pour toute personne accusée de blasphème au Pakistan - même si les membres de minorités religieuses sont, de loin, beaucoup plus exposées. Les responsables présumés de ces agissements doivent être déférés à la justice et les autorités pakistanaises doivent veiller à ce que les communautés à risque bénéficient préventivement de mesures de protection. Ce type de violence est alimenté par les lois répressives relatives au blasphème, qui entretiennent le climat de peur pour les minorités religieuses. Une simple accusation de blasphème suffit souvent à mettre en danger une personne et sa communauté. Dans le cas présent, une foule a joué le rôle du juge, du jury et du bourreau. Les lois relatives au blasphème bafouent le droit international relatif aux droits humains. Il faut les réformer de toute urgence et mettre en place des garanties afin qu’elles ne puissent plus être utilisées de manière abusive, en vue de leur abrogation. Le gouvernement se montre incapable de faire face à la violence commise au nom de la religion, ce qui revient à faire savoir que chacun peut perpétrer de terribles atteintes aux droits humains et les justifier en invoquant la défense des sentiments religieux", a déclaré David Griffiths, directeur adjoint du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Le gouvernement du Pendjab aurait mis sur pied une commission afin d’accélérer l’enquête sur l’homicide de ce couple et ordonné une protection policière renforcée des quartiers chrétiens de la province.
"La réaction du gouvernement local est encourageante. Reste à voir quels résultats donnera l’enquête. L’impunité qui entoure les violences dont sont la cible les minorités religieuses au Pakistan est omniprésente, et il est rare que les responsables de ces agissements aient à rendre des comptes", a déclaré David Griffiths.
"Ce meurtre illustre une nouvelle fois la menace que représentent les groupes de citoyens organisés en milices pour toute personne accusée de blasphème au Pakistan - même si les membres de minorités religieuses sont, de loin, beaucoup plus exposées. Les responsables présumés de ces agissements doivent être déférés à la justice et les autorités pakistanaises doivent veiller à ce que les communautés à risque bénéficient préventivement de mesures de protection. Ce type de violence est alimenté par les lois répressives relatives au blasphème, qui entretiennent le climat de peur pour les minorités religieuses. Une simple accusation de blasphème suffit souvent à mettre en danger une personne et sa communauté. Dans le cas présent, une foule a joué le rôle du juge, du jury et du bourreau. Les lois relatives au blasphème bafouent le droit international relatif aux droits humains. Il faut les réformer de toute urgence et mettre en place des garanties afin qu’elles ne puissent plus être utilisées de manière abusive, en vue de leur abrogation. Le gouvernement se montre incapable de faire face à la violence commise au nom de la religion, ce qui revient à faire savoir que chacun peut perpétrer de terribles atteintes aux droits humains et les justifier en invoquant la défense des sentiments religieux", a déclaré David Griffiths, directeur adjoint du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
Le gouvernement du Pendjab aurait mis sur pied une commission afin d’accélérer l’enquête sur l’homicide de ce couple et ordonné une protection policière renforcée des quartiers chrétiens de la province.
"La réaction du gouvernement local est encourageante. Reste à voir quels résultats donnera l’enquête. L’impunité qui entoure les violences dont sont la cible les minorités religieuses au Pakistan est omniprésente, et il est rare que les responsables de ces agissements aient à rendre des comptes", a déclaré David Griffiths.