Onirique Ontologie: La période des fêtes devrait être...


Par Robert Genicot Rédigé le 03/12/2013 (dernière modification le 03/12/2013)

Je pouvais vous parler de cette loi, aussi absurde qu'imbécile (je m'en expliquerais dans un prochain billet), votée en France et se proposant de "taxer" les clients des prostituées. Il n'en sera rien, nous allons réfléchir à cette période des fêtes, attendues par certains, détestées par d'autres.


Billet PodcastJournal Fêtes 03.12.2013.mp3  (397.29 Ko)

Cette fois, nous arrivons à la fin de 2013. Comme tous les ans, une certaine effervescence s'instaure dans les chaumières, laissant place aux préparatifs des festivités de Noël et du Nouvel An. Afin de mieux aborder ceci, la profession des commerçants met les petits plats dans les grands, pour nous offrir les plus belles vitrines, que ce soit en rue, ou sur le net. Du "tape à l’œil" organisé, n'ayant qu'un seul objectif: faire dépenser de l'argent. Mais voilà, cet argent, encore faut-il en avoir.


La crise, actionnée depuis cinq ans par un système bancaire irresponsable, n'est pas prête de voir le bout du tunnel, et force est de constater que plus on avance, plus difficiles deviennent les fins de mois, et bien entendu les fins d'années. En Belgique, dans le Nord de la France, aux Pays-Bas, la Saint-Nicolas du 6 décembre -destinée principalement aux plus petits, mais pas uniquement- se voudrait plus sobre, et surtout moins onéreuse. L'apparition des nouvelles technologies, et le boum des smartphones et autres tablettes, font que cette fête devient la première source de conflits entre les parents et leurs portefeuilles. Il est bien loin le temps ou les enfants et adolescents se contentaient d'un jeu de société, d'un beau livre, d'un vélo... Maintenant, celui qui ne possède pas de high-tech est regardé par ses "copains" comme ringard, voir issu d'une famille de nouveaux pauvres. Pourtant, nous sommes pratiquement tous des "pauvres" en puissance. Les chiffres de l'endettement des ménages augmentent d'année en année, le travail manque dans toutes les régions, les riches sont de plus en plus riches, les autres font ce qu'ils peuvent pour "survivre".

La période des fête devrait être, pourtant, celle de toutes les réconciliations, celle du bonheur, celle de la paix, celle de l'amour. Regardez un peu les informations "dans le poste", elles ressemblent à tout sauf à ces quatre mots: réconciliation, bonheur, paix, amour. Il en va de même au sein d'une famille, la grande majorité des personnes ne peuvent pas certifier qu'elles vivent sans soucis, et que pour la fin de l'année, la table sera très bien garnie, les enfants auront leurs jouets préférés, qu'il ne faudra pas passer par "monsieur crédit" pour clôturer 365 jours de labeur.

Il ne faut certes pas habiter des régions en difficultés, pour sentir ce poids pesant de la vie moderne. Que dire alors de ces régions qui explosent sans cesse, qui se soulèvent pour ne pas forcément se redresser? A notre niveau, nous, les habitants du vieux continent, sommes confrontés aux lois infernales du marché, sans toujours tout comprendre. Cette période des fêtes devraient être la plus belle, la plus joyeuse, la plus féerique. Qu'en sera-t-il pour vous? Aller, pas trop de découragement, la dinde (pour ceux qui peuvent se l'offrir) n'attend plus que sa farce, en espérant que cette dernière ne soit pas trop salée.





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