Photo © Eva Esztergar
Jusque là, l'origine du tableau énigmatique a été supposée d'être une représentation d'un coucher de soleil dont l'intensité du rouge aurait été provoquée par l'explosion du volcan Krakatoa en 1883, neuf ans avant la réalisation de l’œuvre. Mais récemment, une hypothèse nouvelle pourrait remettre en cause cette théorie.
En effet, Edvard Munch séjournait pendant l'hiver 1892 sur la Côte d'Azur, en France, comme en témoigne son journal intime mais aussi les écrits de son ami et compatriote l'ayant hébergé à la villa Bottacchini à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Ce serait même son hôte, le peintre Christian Skredsvig qui l'aurait convaincu de peindre le tableau, après une expérience visuelle oppressante à laquelle ils ont pu assister.
En 1892, Munch s'en souvient dans son journal: "Je marchais le long d'un chemin avec deux amis. Le soleil se couchait. Je sentis comme une bouffée de mélancolie. Le ciel devint soudain rouge sang. Je m'arrêtai et m'adossai, épuisé, contre la barrière. Il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du golfe bleu-noir et de la ville. Mes amis poursuivirent leur chemin, je restai là frissonnant d'angoisse, et je sentis comme un grand et interminable cri traversant l'univers et qui déchirait la nature".
Quant à Skredsvig, il relate à la même période, dans son propre journal intime: "Depuis quelque temps, il veut peindre les souvenirs d'un coucher de soleil. Rouge comme le sang. Non, c'était vraiment du sang coagulé. Mais personne ne verrait cela de la même manière. Quelqu'un d'autre pourrait penser à des nuages. Parler de ce fait, se sentir triste et inquiet. ''Il se bat pour l'impossible et son désespoir est sa foi'', pensai-je, mais je lui ai conseillé de le peindre. Et il a peint ce cri curieux".
Une photo, réalisée 121 ans après le témoignage de ces deux artistes norvégiens, appuie encore plus la théorie qui place le lieu de l'inspiration du tableau "Le Cri" à Saint-Jean. Les couleurs et les formes rappellent étrangement l'arrière-plan de l’œuvre, même si l'urbanisation a changé l'aspect du village et du bord de mer...
Ce paysage rouge a été photographié en janvier 2013 par Pierre Dévoluy, journaliste qui habite dans la région. Il explique sa découverte dans cette interview audio.
Retrouvez prochainement d'autres histoires dans la série à podcaster: "Les insolites de Pierre"
En effet, Edvard Munch séjournait pendant l'hiver 1892 sur la Côte d'Azur, en France, comme en témoigne son journal intime mais aussi les écrits de son ami et compatriote l'ayant hébergé à la villa Bottacchini à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Ce serait même son hôte, le peintre Christian Skredsvig qui l'aurait convaincu de peindre le tableau, après une expérience visuelle oppressante à laquelle ils ont pu assister.
En 1892, Munch s'en souvient dans son journal: "Je marchais le long d'un chemin avec deux amis. Le soleil se couchait. Je sentis comme une bouffée de mélancolie. Le ciel devint soudain rouge sang. Je m'arrêtai et m'adossai, épuisé, contre la barrière. Il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du golfe bleu-noir et de la ville. Mes amis poursuivirent leur chemin, je restai là frissonnant d'angoisse, et je sentis comme un grand et interminable cri traversant l'univers et qui déchirait la nature".
Quant à Skredsvig, il relate à la même période, dans son propre journal intime: "Depuis quelque temps, il veut peindre les souvenirs d'un coucher de soleil. Rouge comme le sang. Non, c'était vraiment du sang coagulé. Mais personne ne verrait cela de la même manière. Quelqu'un d'autre pourrait penser à des nuages. Parler de ce fait, se sentir triste et inquiet. ''Il se bat pour l'impossible et son désespoir est sa foi'', pensai-je, mais je lui ai conseillé de le peindre. Et il a peint ce cri curieux".
Une photo, réalisée 121 ans après le témoignage de ces deux artistes norvégiens, appuie encore plus la théorie qui place le lieu de l'inspiration du tableau "Le Cri" à Saint-Jean. Les couleurs et les formes rappellent étrangement l'arrière-plan de l’œuvre, même si l'urbanisation a changé l'aspect du village et du bord de mer...
Ce paysage rouge a été photographié en janvier 2013 par Pierre Dévoluy, journaliste qui habite dans la région. Il explique sa découverte dans cette interview audio.
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