(c) Jean-Jacques Beltramo
Les représentantes politiques de différents partis se sont exprimé sur ce qu'elles ont dû cacher depuis des années, et annoncent qu'elles dénonceront désormais toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, et les comportements inappropriés.
"Comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer":
Roselyne Bachelot, Michelle Demessine, Cécile Duflot, Élisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Marylise Lebranchu, Corinne Lepage, Monique Pelletier, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Yvette Roudy, Catherine Trautmann, Dominique Voynet et Rama Yade sont les signataires de cet appel.
Elles font part de leur volonté de s’exprimer au nom de toutes celles qui ne peuvent prendre la parole, et font également des propositions pour mieux protéger les victimes, tel que l'"allongement des délais de prescription en matière d'agression sexuelle, la possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes, la fin de la correctionnalisation des viols", ou bien encore l'"instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement".
"Comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer":
Roselyne Bachelot, Michelle Demessine, Cécile Duflot, Élisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Marylise Lebranchu, Corinne Lepage, Monique Pelletier, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Yvette Roudy, Catherine Trautmann, Dominique Voynet et Rama Yade sont les signataires de cet appel.
Elles font part de leur volonté de s’exprimer au nom de toutes celles qui ne peuvent prendre la parole, et font également des propositions pour mieux protéger les victimes, tel que l'"allongement des délais de prescription en matière d'agression sexuelle, la possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes, la fin de la correctionnalisation des viols", ou bien encore l'"instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement".
Une réalité banalisée
Le sexisme est une réalité et concerne tous les milieux, les entreprises, l’université, les médias et la politique. Cela peut s'illustrer par des préjugés, remarques, blagues pernicieuses, ou des gestes déplacés. Exprimer une différentiation déplacée ou considérer une personne inférieure en raison de son sexe est une forme de sexisme.
Selon un rapport du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes rendu en mars 2015, 80% des femmes salariées considèrent qu'elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes.
Certains actes comme le harcèlement sexuel et moral ainsi que la discrimination liée au sexe sont mentionnés dans la législation française, mais la notion du sexisme n'existait pas dans le Code du travail. C'est la loi Rebsamen du 17 août 2015 qui va l'y inscrire. Le texte précise que: "Nul ne doit subir d'agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d'une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant".
Cependant, les 17 signataires de l'appel déplorent le laxisme judiciaire dont le sexisme fait l'objet: "Aujourd’hui, l’arsenal judiciaire existe, mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées. Le code du travail protège la salariée, mais il n’est pas respecté. Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations".
Leur acte est un encouragement pour toutes les victimes de harcèlement et d'agressions sexuelles à ne pas banaliser ces comportements, à parler et à porter plainte. C'est également un moyen de briser la loi du silence et faire en sorte que la peur change de camp.
Selon un rapport du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes rendu en mars 2015, 80% des femmes salariées considèrent qu'elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes.
Certains actes comme le harcèlement sexuel et moral ainsi que la discrimination liée au sexe sont mentionnés dans la législation française, mais la notion du sexisme n'existait pas dans le Code du travail. C'est la loi Rebsamen du 17 août 2015 qui va l'y inscrire. Le texte précise que: "Nul ne doit subir d'agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d'une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant".
Cependant, les 17 signataires de l'appel déplorent le laxisme judiciaire dont le sexisme fait l'objet: "Aujourd’hui, l’arsenal judiciaire existe, mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées. Le code du travail protège la salariée, mais il n’est pas respecté. Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations".
Leur acte est un encouragement pour toutes les victimes de harcèlement et d'agressions sexuelles à ne pas banaliser ces comportements, à parler et à porter plainte. C'est également un moyen de briser la loi du silence et faire en sorte que la peur change de camp.