Village de Kalembe, Nord-Kivu, RDC. Photo (c) Pierre Buingo
Gédéon Kanyamanza est l’Infirmier titulaire du Centre de Santé Muungano de Kalembe. Il parle d’une endémie du paludisme qui sévit dans cette zone.
Parmi les causes, l’Infirmier cite l’augmentation du nombre d’étangs piscicoles mal aménagés, la promiscuité causée par la présence des milliers de personnes déplacées dans cette zone, et le manque d’une prise en charge médicale adéquate des malades, depuis la suspension, fin janvier 2016 du projet de soins gratuits octroyés par l’ONG Médecins sans frontières (MSF - Hollande) aux populations de la zone de santé de Mweso.
Gedeons Kanyamanza s’inquiète des conséquences pour la population, car dit-il, 46 décès à domicile ont déjà été enregistrés dans trois localités de la zone.
Parmi les causes, l’Infirmier cite l’augmentation du nombre d’étangs piscicoles mal aménagés, la promiscuité causée par la présence des milliers de personnes déplacées dans cette zone, et le manque d’une prise en charge médicale adéquate des malades, depuis la suspension, fin janvier 2016 du projet de soins gratuits octroyés par l’ONG Médecins sans frontières (MSF - Hollande) aux populations de la zone de santé de Mweso.
Gedeons Kanyamanza s’inquiète des conséquences pour la population, car dit-il, 46 décès à domicile ont déjà été enregistrés dans trois localités de la zone.
Fuir la guerre pour mourir de maladie
Kahambu, femme déplacée entrain de préparer à manger à ses cinq enfants. Kalembe, Nord-Kivu, RDC. Photo (c) Pierre Buingo
La zone de santé de mweso connait un mouvement des populations. Environs 10.200 personnes ont été enregistrées depuis début 2016, la moitié sont arrivés récemment et vivent dans les familles d’accueil. Ces déplacés viennent des villages de Kalinga, Katobo, Buronga et Ihula, l’une des régions du Kivu en proie à l’insécurité.
Une femme déplacée et mère de 5 enfants s'inquiète: "Moi et ma famille sommes venus ici en fuyant la guerre qui sévit dans notre localité, mais nous allons mourir du paludisme ici. Deux de mes enfants sont malades depuis trois jours, l’hôpital dit qu'il ne peut rien faire pour eux faute des médicaments. Ça fait deux jours que nous manquons de quoi manger, notre famille d’accueil ne sait pas se rendre au champ suite à l’insécurité". Regrette Kahambu.
Jules Kaliki est le Chef traditionnel du Village de Kalembe. Selon lui, ces déplacés fuient l'insécurité engendrée par les opérations de traque contre les FDLR (les rebelles Hutu-Rwandais) et la présence d'autres groupes armés encore actifs dans la zone. Jules Kaliki parle des problèmes d’accès aux soins de santé et les difficultés que connaissent les villageois pour aller dans leurs champs.
Le Programme National de lutte contre le Paludisme, PNLP Direction Provinciale du Nord-Kivu, a distribué en 2015 des moustiquaires imprégnées d’insecticide aux populations de la zone de santé de Mweso. L’Assistant technique au PNLP NK, s’étonne de la résurgence des cas de Palu dans cette région.
Nestor Muhinga estime que le retour en force du paludisme serait lié soit à une mauvaise utilisation des moustiquaires par les ménages, soit les bénéficiaires les auraient échangés contre la nourriture, faute des moyens suffisants pour leur survie. Pour réduire le risque et les conséquences pour la population, le PNLP NK envisage d’organiser une grande opération de distribution de moustiquaires au cours de ce mois d’avril 2016.
Une femme déplacée et mère de 5 enfants s'inquiète: "Moi et ma famille sommes venus ici en fuyant la guerre qui sévit dans notre localité, mais nous allons mourir du paludisme ici. Deux de mes enfants sont malades depuis trois jours, l’hôpital dit qu'il ne peut rien faire pour eux faute des médicaments. Ça fait deux jours que nous manquons de quoi manger, notre famille d’accueil ne sait pas se rendre au champ suite à l’insécurité". Regrette Kahambu.
Jules Kaliki est le Chef traditionnel du Village de Kalembe. Selon lui, ces déplacés fuient l'insécurité engendrée par les opérations de traque contre les FDLR (les rebelles Hutu-Rwandais) et la présence d'autres groupes armés encore actifs dans la zone. Jules Kaliki parle des problèmes d’accès aux soins de santé et les difficultés que connaissent les villageois pour aller dans leurs champs.
Le Programme National de lutte contre le Paludisme, PNLP Direction Provinciale du Nord-Kivu, a distribué en 2015 des moustiquaires imprégnées d’insecticide aux populations de la zone de santé de Mweso. L’Assistant technique au PNLP NK, s’étonne de la résurgence des cas de Palu dans cette région.
Nestor Muhinga estime que le retour en force du paludisme serait lié soit à une mauvaise utilisation des moustiquaires par les ménages, soit les bénéficiaires les auraient échangés contre la nourriture, faute des moyens suffisants pour leur survie. Pour réduire le risque et les conséquences pour la population, le PNLP NK envisage d’organiser une grande opération de distribution de moustiquaires au cours de ce mois d’avril 2016.