Six ans après que deux déversements de pétrole ont détruit les moyens de subsistance de milliers de personnes dans la zone de Bodo, une action en justice engagée au Royaume-Uni a incité Shell à conclure un arrangement à l'amiable avec la population affectée, en procédant à une indemnisation d'un montant de 55 millions de livres sterling (soit quelque 70 millions d'euros). Sur cette somme, 35 millions seront versés à 15.600 personnes à titre individuel et les 20 millions restants iront à la collectivité.
"Si cette décision est une victoire très attendue par les milliers de personnes ayant perdu leurs moyens de subsistance à Bodo, le versement d'une indemnisation un tant soit peu équitable n'aurait pas dû prendre six ans. Dans les faits, Shell savait qu'un accident finirait par arriver à Bodo. L'entreprise n'a pris aucune véritable mesure pour le prévenir, puis elle a fait de fausses déclarations sur la quantité de pétrole qui s'est répandue. Si Shell n'avait pas été contrainte à révéler cette information dans le cadre de l'action en justice engagée au Royaume-Uni, la population de Bodo aurait été complètement escroquée", a déclaré Audrey Gaughran, directrice du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.
L'attente a coûté cher aux résidents de Bodo. Beaucoup d'entre eux qui vivaient de la pêche et de l'agriculture ont vu leur activité détruite par ces fuites. Tout au long de cette période, ils ont dû vivre avec une pollution persistante et, faute d'indemnisation, beaucoup ont connu une pauvreté éreintante.
"Si cette décision est une victoire très attendue par les milliers de personnes ayant perdu leurs moyens de subsistance à Bodo, le versement d'une indemnisation un tant soit peu équitable n'aurait pas dû prendre six ans. Dans les faits, Shell savait qu'un accident finirait par arriver à Bodo. L'entreprise n'a pris aucune véritable mesure pour le prévenir, puis elle a fait de fausses déclarations sur la quantité de pétrole qui s'est répandue. Si Shell n'avait pas été contrainte à révéler cette information dans le cadre de l'action en justice engagée au Royaume-Uni, la population de Bodo aurait été complètement escroquée", a déclaré Audrey Gaughran, directrice du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.
L'attente a coûté cher aux résidents de Bodo. Beaucoup d'entre eux qui vivaient de la pêche et de l'agriculture ont vu leur activité détruite par ces fuites. Tout au long de cette période, ils ont dû vivre avec une pollution persistante et, faute d'indemnisation, beaucoup ont connu une pauvreté éreintante.