Photo courtoisie (c) Olivier Bettati
Le fruit d’une inexorable prise de conscience nourrie d’intimes convictions avec, peut-être, un soupçon de Midlife crisis. Olivier Bettati, 44 ans, Conseiller général et ancien adjoint de Christian Estrosi, explicitait à la presse samedi 29 novembre dans un des plus vieux cafés niçois, les raisons de sa "rupture profonde" avec "celui qu’il a connu depuis 25 ans" et sa "décision" de se porter candidat aux prochaines élections municipales de Nice. Une décision "prise dans les quinze derniers jours", en raison notamment "de gens formant autour du maire un cordon sanitaire de technocrates qui l’a totalement déconnecté de cette ville". "Des gens", précise-t-il, "qui ne savent pas rentrer à pied à la mairie" et un maire qui "vit des séquences de communication au travers de sociétés" chargées de les organiser. "Quel est le Niçois qui se rappelle d’avoir parlé à son maire un quart d’heure", s’interroge-t-il?
Une conférence de presse marquée par la mise en exergue de la figure humaniste du candidat, étayée par quelques confidences personnelles sur ses états d’âme lors de cette "douloureuse" résolution. Par surcroît, une présentation aux informations aussi abondantes sur les grands travaux et les perspectives d’avenir pour la cinquième ville de France que laconiques sur les noms de ses soutiens, "en négociation". Olivier Bettati promet toutefois "quelques surprises" dans une liste qu’il officialisera "à la mi-janvier". Des noms de la "majorité municipale" susceptibles de faire défection dès la semaine prochaine pour le rejoindre, circulent déjà. En attendant, il se tiendra aux côtés de candidats soucieux d’indépendance. Il apporte ainsi un soutien appuyé à Jean-Pierre Mangiapan à Villefranche sur mer – la candidature officielle de ce dernier devrait être annoncée en début de semaine – en assistant à son premier meeting de campagne le 19 décembre prochain: "C’est un bon signe", a souligné Olivier Bettati, "qu’un candidat soutenu par personne arrive en tête dans un sondage", en référence à celui organisé récemment par Nice-Matin.
Une conférence de presse marquée par la mise en exergue de la figure humaniste du candidat, étayée par quelques confidences personnelles sur ses états d’âme lors de cette "douloureuse" résolution. Par surcroît, une présentation aux informations aussi abondantes sur les grands travaux et les perspectives d’avenir pour la cinquième ville de France que laconiques sur les noms de ses soutiens, "en négociation". Olivier Bettati promet toutefois "quelques surprises" dans une liste qu’il officialisera "à la mi-janvier". Des noms de la "majorité municipale" susceptibles de faire défection dès la semaine prochaine pour le rejoindre, circulent déjà. En attendant, il se tiendra aux côtés de candidats soucieux d’indépendance. Il apporte ainsi un soutien appuyé à Jean-Pierre Mangiapan à Villefranche sur mer – la candidature officielle de ce dernier devrait être annoncée en début de semaine – en assistant à son premier meeting de campagne le 19 décembre prochain: "C’est un bon signe", a souligné Olivier Bettati, "qu’un candidat soutenu par personne arrive en tête dans un sondage", en référence à celui organisé récemment par Nice-Matin.
Rejet vigoureux des 'identitaires'
Volontiers intimiste, Olivier Bettati raconte comment il a "monté les marches de la salle du Conseil" le jour de son choix, sachant que cela "ne serait plus jamais comme avant", se disant toutefois "soulagé" sinon "libéré" après une "mauvaise nuit". Il mentionne aussi son "long entretien avec Jean-François Copé", les tentatives de ce dernier "de le dissuader dans une logique de rassemblement qu’il respecte". Se présentant lui aussi comme un "réconciliateur", il souhaite "proposer à des tas de gens de le rejoindre". "Il faut aller chercher des talents auprès du monde associatif et celui des entreprises" en proposant "une offre nouvelle transcendant les idéologies nationales": "l’élection municipale n’est pas une élection politique", a-t-il expliqué et "les bonnes idées peuvent être de gauche comme de droite".
Une ouverture néanmoins exclue pour les extrêmes: Olivier Bettati rejette vigoureusement les "identitaires" car "la présence de ces derniers" et "le type de leur message" au Conseil municipal "seraient une catastrophe majeure pour cette ville touristique". "Je préfère perdre une élection avec mes convictions", assène-t-il. Quant à la représentante du Front national, Marie-Christine Arnautu, "elle ne connaît de Nice que son aéroport" et "se préoccupe plus des élections européennes". Et d’enfoncer le clou: "inutile d’aller lui demander des places pour une crèche, elle ne sait même pas où elles se trouvent dans Nice". Le candidat se fait plus ironique avec le représentant du parti socialiste niçois: "ce pauvre Patrick Allemand, candidat rêvé de Christian Estrosi".
Une ouverture néanmoins exclue pour les extrêmes: Olivier Bettati rejette vigoureusement les "identitaires" car "la présence de ces derniers" et "le type de leur message" au Conseil municipal "seraient une catastrophe majeure pour cette ville touristique". "Je préfère perdre une élection avec mes convictions", assène-t-il. Quant à la représentante du Front national, Marie-Christine Arnautu, "elle ne connaît de Nice que son aéroport" et "se préoccupe plus des élections européennes". Et d’enfoncer le clou: "inutile d’aller lui demander des places pour une crèche, elle ne sait même pas où elles se trouvent dans Nice". Le candidat se fait plus ironique avec le représentant du parti socialiste niçois: "ce pauvre Patrick Allemand, candidat rêvé de Christian Estrosi".
Un avenir de la Côte d'Azur tourné vers l'Italie
Concernant les grands travaux, Olivier Bettati souhaite "réorganiser la ville" bien qu’il admette à ce titre "quelques lâchetés" après avoir voté des projets dont il conteste désormais la finalisation. La raison en est essentiellement financière: "depuis vingt ans que je suis un élu, aucun budget n’a été tenu". "Il faut arrêter le tramway en souterrain" au vu des "problèmes rencontrés dans les deux parkings du port et du vieux Nice où l’eau remonte de toutes parts". Plus globalement, Olivier Bettati entend réorienter la perspective de développement azuréenne: "notre avenir doit se tourner vers le nord de l’Italie: il faut ouvrir la plaine du Pô sur la Côte d’Azur, en tenant compte des réalités économiques". Et de se demander: "qu’avons-nous à offrir de différent de Cannes et de Monaco, deux bijoux plus petits et pourtant plus riches ?".
Olivier Bettati se voit "Maire" ou "Conseiller municipal d’opposition": autant dire qu’il n’arrêtera pas la politique quel que puisse être le résultat de sa campagne. Crédité de 15% dans des sondages non officiels, le candidat n’exclut toutefois pas "d’atteindre les 30.000 voix en fonction des possibilités d’une quadrangulaire", selon son proche entourage. Une seule certitude pour le moment, partagée par tous les participants à cette conférence de presse: la campagne municipale niçoise qui s’annonçait morne et sans attrait, va – enfin – prendre quelques couleurs. Voire de la hauteur.
Olivier Bettati se voit "Maire" ou "Conseiller municipal d’opposition": autant dire qu’il n’arrêtera pas la politique quel que puisse être le résultat de sa campagne. Crédité de 15% dans des sondages non officiels, le candidat n’exclut toutefois pas "d’atteindre les 30.000 voix en fonction des possibilités d’une quadrangulaire", selon son proche entourage. Une seule certitude pour le moment, partagée par tous les participants à cette conférence de presse: la campagne municipale niçoise qui s’annonçait morne et sans attrait, va – enfin – prendre quelques couleurs. Voire de la hauteur.