Cette demande a été formulée sur la base d’une consultation réglementaire de 68 pays, à la suite de laquelle la proposition initiale a été amendée afin de répondre aux objections du Japon, du Canada et de la Turquie et d’apporter les compléments d’informations souhaités ou proposés par la Commission Européenne et les pays ayant apporté leur soutien comme les Etats Unis, la Colombie et une majorité de pays européens.
L’ensemble de la consultation a montré le bien-fondé de la démarche et encouragé la Principauté à aller de l’avant. Seul le Japon a demandé à la Principauté de ne pas poursuivre sa démarche. Les Pays de l’Union Européenne au sein de La Commission CITES n’ont pas souhaité apporter leur co-signature, mais analyseront la proposition elle-même lors des prochaines consultations.
Dans une déclaration récente, la Sous-Secrétaire d’Etat du commerce pour les Océans et l’Atmosphère des USA, Administratrice de la NOAA, apporte son ferme appui à la proposition monégasque tout en annonçant que les Etats-Unis proposeront d’amender - voire retireront leur support - à la proposition de Monaco si l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique) prenait des mesures drastiques de gestion et de surveillance en novembre prochain.
A ce propos, les prises de positions de nombreux pays favorables à la proposition de la Principauté au sein de la CITES sont commentées par les ONGs et les médias comme de véritables ultimatum à l’ICCAT.
Si la Principauté est restée seule signataire de la proposition, c’est en grande partie pour permettre à des pays très engagés de garder, en novembre prochain, toute latitude lors de la réunion de l’ICCAT.
En parallèle, se déroule un débat d’experts relatif à l’éligibilité de l’espèce aux critères de la CITES. Ce débat oppose : la position très ferme de chercheurs suédois démontrant que le faible taux de productivité de l’espèce la rend éligible à l’Annexe I (commerce international interdit) face à la position mitigée de chercheurs français qui estiment que ce taux est moyen et correspond aux critères de l’Annexe II (commerce international nécessitant des permis et disposant de quotas). Ces légères incertitudes sont tout à fait de nature à l’expression du principe de précaution et ne devraient pas avoir une influence capitale dans les débats qui vont se dérouler dans les mois à venir.
Il reste évident que la gestion de la pêche et le commerce international vont se retrouver au centre des débats. La logique voudrait que des synergies s’établissent entre ces deux organes intergouvernementaux : l’ICCAT et la CITES. La Principauté a souligné cette nécessité dans un projet de résolution qui accompagnera sa proposition d’inscription en Annexe I.
Monaco ne peut que souhaiter que les états membres de l’ICCAT réagissent énergiquement et prennent les décisions qui permettront aux stocks de thons rouges de se reconstituer, tout en évitant de déplacer l’effort de pêche et la menace d’extinction vers d’autres thonidés du Pacifique ou de l’Océan indien. Mais quelque soit la décision qui sera prise au niveau des autorisations de capture, les menaces que font peser les activités de pêches non reportées et illégales rendent incontournable un recours au contrôle du commerce international.
Voir également nos autres articles sur le thon rouge
Voir une vidéo dans cet article: http://www.podcastjournal.net/videos/Peche-proposition-de-la-Commission-europeenne-concernant-les-stocks-de-poissons-vivants_a3258.html
L’ensemble de la consultation a montré le bien-fondé de la démarche et encouragé la Principauté à aller de l’avant. Seul le Japon a demandé à la Principauté de ne pas poursuivre sa démarche. Les Pays de l’Union Européenne au sein de La Commission CITES n’ont pas souhaité apporter leur co-signature, mais analyseront la proposition elle-même lors des prochaines consultations.
Dans une déclaration récente, la Sous-Secrétaire d’Etat du commerce pour les Océans et l’Atmosphère des USA, Administratrice de la NOAA, apporte son ferme appui à la proposition monégasque tout en annonçant que les Etats-Unis proposeront d’amender - voire retireront leur support - à la proposition de Monaco si l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique) prenait des mesures drastiques de gestion et de surveillance en novembre prochain.
A ce propos, les prises de positions de nombreux pays favorables à la proposition de la Principauté au sein de la CITES sont commentées par les ONGs et les médias comme de véritables ultimatum à l’ICCAT.
Si la Principauté est restée seule signataire de la proposition, c’est en grande partie pour permettre à des pays très engagés de garder, en novembre prochain, toute latitude lors de la réunion de l’ICCAT.
En parallèle, se déroule un débat d’experts relatif à l’éligibilité de l’espèce aux critères de la CITES. Ce débat oppose : la position très ferme de chercheurs suédois démontrant que le faible taux de productivité de l’espèce la rend éligible à l’Annexe I (commerce international interdit) face à la position mitigée de chercheurs français qui estiment que ce taux est moyen et correspond aux critères de l’Annexe II (commerce international nécessitant des permis et disposant de quotas). Ces légères incertitudes sont tout à fait de nature à l’expression du principe de précaution et ne devraient pas avoir une influence capitale dans les débats qui vont se dérouler dans les mois à venir.
Il reste évident que la gestion de la pêche et le commerce international vont se retrouver au centre des débats. La logique voudrait que des synergies s’établissent entre ces deux organes intergouvernementaux : l’ICCAT et la CITES. La Principauté a souligné cette nécessité dans un projet de résolution qui accompagnera sa proposition d’inscription en Annexe I.
Monaco ne peut que souhaiter que les états membres de l’ICCAT réagissent énergiquement et prennent les décisions qui permettront aux stocks de thons rouges de se reconstituer, tout en évitant de déplacer l’effort de pêche et la menace d’extinction vers d’autres thonidés du Pacifique ou de l’Océan indien. Mais quelque soit la décision qui sera prise au niveau des autorisations de capture, les menaces que font peser les activités de pêches non reportées et illégales rendent incontournable un recours au contrôle du commerce international.
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Voir une vidéo dans cet article: http://www.podcastjournal.net/videos/Peche-proposition-de-la-Commission-europeenne-concernant-les-stocks-de-poissons-vivants_a3258.html