Illustration (c) Jean-Jacques Beltramo
Les Français sont les champions en matière de consommation de beurre dans le monde. Avec près de 8 kilos de beurre par personne et par an, environ le double des autres Européens. Longtemps vu comme un aliment gras et néfaste pour la santé, le beurre est revenu en état de grâce depuis quelques années, réhabilité par plusieurs études scientifiques. Fait parlant, en 2015 McDonald’s a décidé de remplacer l’utilisation de margarine par du beurre dans tous ses restaurants aux États-Unis.
La consommation mondiale a augmenté, plus de 7% sur les quatre dernières années, y compris dans les pays asiatiques qui représentent un important marché. La collecte de lait en revanche a diminué, suite notamment à une mauvaise année 2016 pour l’élevage et l’agriculture à cause de conditions climatiques difficiles. L’écart se creuse et la production ne suit plus, le beurre se fait plus précieux. De 2.500€ en mars 2016 à 7.000€ en septembre 2017, le prix de la tonne de beurre a connu une hausse de 180%.
La consommation mondiale a augmenté, plus de 7% sur les quatre dernières années, y compris dans les pays asiatiques qui représentent un important marché. La collecte de lait en revanche a diminué, suite notamment à une mauvaise année 2016 pour l’élevage et l’agriculture à cause de conditions climatiques difficiles. L’écart se creuse et la production ne suit plus, le beurre se fait plus précieux. De 2.500€ en mars 2016 à 7.000€ en septembre 2017, le prix de la tonne de beurre a connu une hausse de 180%.
Une complexité française
Pourtant, si la hausse des prix est mondiale, pourquoi la France semble être le seul pays à voir ses rayons se vider? Cette situation s’explique par un bras de fer entre fournisseurs et distributeurs. La grande distribution et les fournisseurs de beurre s’entendent chaque année, en février, sur le prix d’achat. Problème, après l’accord de février 2017 le cours du beurre a grimpé tandis que les prix en supermarché ont stagné, rendant ainsi le marché français bien moins intéressant pour les fournisseurs, qui préfèrent vendre à l’étranger.
Selon Gérard Calbrix, directeur des affaires économiques de l’Association de la transformation laitière française (Atla), "la crise est plus complexe et devrait durer au moins jusqu’aux fêtes de fin d’année". Il faudrait en effet attendre début 2018 pour de nouvelles négociations en France entre industriels et distributeurs. Avec pour risque bien évident de voir le prix de ces chères plaquettes fortement augmenter, comme c’est par exemple le cas en Allemagne où il a doublé.
Les Français enfin, tant attachés à leurs tartines beurrées, participent aussi à l’accélération de cette pénurie en cédant à l’appel du stockage. Par peur du manque, ils décident de faire des réserves et le marché finit par se déséquilibrer. La meilleure des solutions donc reste… la patience! Par ailleurs, bonne nouvelle, les cours actuels du beurre sont à la baisse, de 6.000€ la tonne aujourd’hui ils devraient descendre sous a barre des 5.000€ en décembre 2017. Pas de quoi céder à la panique, nos célèbres boulangeries devraient rester bien fournies en croissants et autres viennoiseries.
Selon Gérard Calbrix, directeur des affaires économiques de l’Association de la transformation laitière française (Atla), "la crise est plus complexe et devrait durer au moins jusqu’aux fêtes de fin d’année". Il faudrait en effet attendre début 2018 pour de nouvelles négociations en France entre industriels et distributeurs. Avec pour risque bien évident de voir le prix de ces chères plaquettes fortement augmenter, comme c’est par exemple le cas en Allemagne où il a doublé.
Les Français enfin, tant attachés à leurs tartines beurrées, participent aussi à l’accélération de cette pénurie en cédant à l’appel du stockage. Par peur du manque, ils décident de faire des réserves et le marché finit par se déséquilibrer. La meilleure des solutions donc reste… la patience! Par ailleurs, bonne nouvelle, les cours actuels du beurre sont à la baisse, de 6.000€ la tonne aujourd’hui ils devraient descendre sous a barre des 5.000€ en décembre 2017. Pas de quoi céder à la panique, nos célèbres boulangeries devraient rester bien fournies en croissants et autres viennoiseries.