L’ONG Médecins sans frontières (MSF) dénonce dans un communiqué du 10 mars 2016 "le cynisme hors normes de l’État français"
Panneau d'entrée dans la commune de Grande Synthe (c) Floflo62
En effet, le camp du Basroch (le second plus grand bidonville de France après la "jungle" de Calais) devait être évacué pour insalubrité, et ses migrants transférés ailleurs. C’est d’ailleurs chose faite: 1300 migrants environ sont désormais installés à Grande-Synthe, principalement des Kurdes irakiens, dont 74 enfants, en plus de ceux qui y avaient déjà posé leur misère. Le maire de Grande-Synthe s’est démené pour que ce nouveau camp puisse accueillir rapidement les exilés, dans les meilleures conditions possibles.
375 cabanons en bois, chauffés et équipés, ont été montés et financés - en grande partie avec l’aide de Médecins sans Frontières, qui a déboursé plus de deux millions d'euros dans ce projet - grâce à la détermination et l’altruisme de Damien Carême, 55 ans, maire de la commune. Ceci sans aucune aide de l’État, opposé au projet. "Je suis élu pour trouver des solutions au quotidien, ça fait partie de ma mission. Voir ces enfants se poser dans un abri propre, avec leur famille, c’est extraordinaire sur le plan humain", explique cet élu.
Malheureusement, l’État ne l’entend pas de cette oreille, et le préfet vient de signaler une mise en demeure envers l’édile, pour "non-respect des normes internationales", en insistant sur "le risque juridique qu'il encourt à titre personnel" regrette MSF. L’ONG dénonce une situation qui "ne manque pas d'ironie: alors que l’État a lui-même été condamné en novembre pour avoir manqué à ses obligations, notamment celles concernant la santé publique et l'hébergement d'urgence, le voilà qui sanctionne celles et ceux qui ont joint leurs efforts pour pallier ses manquements, et enfin proposer aux migrants une nette amélioration de leurs conditions d'existence: un camp ouvert, composé d'abris privatifs plus solides, et disposant des conditions requises en termes sanitaires et d'hygiène".
Mais toutes les exigences en matière de normes n’étant pas exactement remplies, le camp est menacé de fermeture, alors même que les migrants viennent d’y arriver. Où iront-ils alors?
Damien Carême, anciennement PS, a quitté cette formation politique début 2015 pour rejoindre Europe Écologie Les Verts. Ses divergences de vues avec le gouvernement ne vont certainement pas s’apaiser face à ce nouvel épisode…
375 cabanons en bois, chauffés et équipés, ont été montés et financés - en grande partie avec l’aide de Médecins sans Frontières, qui a déboursé plus de deux millions d'euros dans ce projet - grâce à la détermination et l’altruisme de Damien Carême, 55 ans, maire de la commune. Ceci sans aucune aide de l’État, opposé au projet. "Je suis élu pour trouver des solutions au quotidien, ça fait partie de ma mission. Voir ces enfants se poser dans un abri propre, avec leur famille, c’est extraordinaire sur le plan humain", explique cet élu.
Malheureusement, l’État ne l’entend pas de cette oreille, et le préfet vient de signaler une mise en demeure envers l’édile, pour "non-respect des normes internationales", en insistant sur "le risque juridique qu'il encourt à titre personnel" regrette MSF. L’ONG dénonce une situation qui "ne manque pas d'ironie: alors que l’État a lui-même été condamné en novembre pour avoir manqué à ses obligations, notamment celles concernant la santé publique et l'hébergement d'urgence, le voilà qui sanctionne celles et ceux qui ont joint leurs efforts pour pallier ses manquements, et enfin proposer aux migrants une nette amélioration de leurs conditions d'existence: un camp ouvert, composé d'abris privatifs plus solides, et disposant des conditions requises en termes sanitaires et d'hygiène".
Mais toutes les exigences en matière de normes n’étant pas exactement remplies, le camp est menacé de fermeture, alors même que les migrants viennent d’y arriver. Où iront-ils alors?
Damien Carême, anciennement PS, a quitté cette formation politique début 2015 pour rejoindre Europe Écologie Les Verts. Ses divergences de vues avec le gouvernement ne vont certainement pas s’apaiser face à ce nouvel épisode…