Illustration. Image du domaine public.
Existant depuis la nuit des temps, le harcèlement scolaire a retenu l’attention des pouvoirs publics depuis seulement dix ans… mais avec des résultats plutôt prometteurs. En effet, en France, le harcèlement touche globalement 14% des élèves du primaire, 12% des collégiens et 2 à 3% de lycéens. Toutefois, selon l’enquête internationale HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), il diminue de 15% entre 2010 et 2014, et ce grâce à de nombreuses mesures déployées ces dernières années.
Sensibilisation, prévention, formation et prise en charge sont les quatre piliers mis en place par les politiques publiques: "C’est ce travail de fond et de longue haleine qui permettra de changer les pratiques comme les attitudes", souligne André Canvel, délégué ministériel chargé de la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire.
Pour sensibiliser, la journée nationale de mobilisation pour dire "Non au harcèlement" a été mise en place à la rentrée 2015 et a amené les académies à multiplier les actions de sensibilisation. Le site internet du ministère de l’éducation nationale regorge de vidéos de campagnes, de bandes-dessinées, d’affiches originales faites par des élèves dans le cadre du prix "Non au harcèlement". La page Facebook du même nom permet de réunir parents, élèves et équipes pédagogiques autour du même enjeu.
Pour prévenir, l’éducation nationale publie dans son site plusieurs guides pédagogiques comprenant des guidelines précises pour éviter les conflits. Pour former, des parcours de formation en ligne sont élaborés pour les professeurs et la formation des personnels est renforcée. Pour prendre en charge, le ministère a créée le numéro vert national 3020 et publié des protocoles de prise en charge.
Comme le souligne André Canvel, "c’est la coordination de l’ensemble de ces actions qui fait la cohérence de notre action publique". Les associations de parents d’élèves acquiescent et multiplient les propositions d’activités extra-scolaires à réaliser au sein de l’établissement: "Cela tisserait des liens entre les enfants qui pourront enfin apprécier leurs points communs, au-delà de leurs différences", nous rapporte Amina, une des membres.
Certains enseignants ont même été prêts à modifier leurs règles pour favoriser l’ouverture, comme c’est le cas de Robert, professeur en CE2: "J’essaie du mieux que je peux de mélanger mes élèves entre eux. Ainsi, lorsqu’un exercice nécessite la formation de paires ou de groupes, j’interviens et je les assigne de telle manière à ce qu’ils soient avec des personnes qu’ils ne connaissent pas ou peu".
Les psychologues, eux, insistent sur l’importance d’une vie sereine durant l’enfance et l’adolescence: "C’est la période où le cerveau sculpte les expériences vécues comme principaux traits de caractère. Une scolarité plongée dans l’angoisse peut hanter l’individu jusqu’à sa mort et participer à une personnalité névrotique", rapporte Anne Debladis, psychologue de l’enfant. Elle exhorte les parents à ne pas se satisfaire d’absences de blessures physiques sur leur enfant, car "ce sont les blessures psychiques qui sont les plus durables".
Sensibilisation, prévention, formation et prise en charge sont les quatre piliers mis en place par les politiques publiques: "C’est ce travail de fond et de longue haleine qui permettra de changer les pratiques comme les attitudes", souligne André Canvel, délégué ministériel chargé de la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire.
Pour sensibiliser, la journée nationale de mobilisation pour dire "Non au harcèlement" a été mise en place à la rentrée 2015 et a amené les académies à multiplier les actions de sensibilisation. Le site internet du ministère de l’éducation nationale regorge de vidéos de campagnes, de bandes-dessinées, d’affiches originales faites par des élèves dans le cadre du prix "Non au harcèlement". La page Facebook du même nom permet de réunir parents, élèves et équipes pédagogiques autour du même enjeu.
Pour prévenir, l’éducation nationale publie dans son site plusieurs guides pédagogiques comprenant des guidelines précises pour éviter les conflits. Pour former, des parcours de formation en ligne sont élaborés pour les professeurs et la formation des personnels est renforcée. Pour prendre en charge, le ministère a créée le numéro vert national 3020 et publié des protocoles de prise en charge.
Comme le souligne André Canvel, "c’est la coordination de l’ensemble de ces actions qui fait la cohérence de notre action publique". Les associations de parents d’élèves acquiescent et multiplient les propositions d’activités extra-scolaires à réaliser au sein de l’établissement: "Cela tisserait des liens entre les enfants qui pourront enfin apprécier leurs points communs, au-delà de leurs différences", nous rapporte Amina, une des membres.
Certains enseignants ont même été prêts à modifier leurs règles pour favoriser l’ouverture, comme c’est le cas de Robert, professeur en CE2: "J’essaie du mieux que je peux de mélanger mes élèves entre eux. Ainsi, lorsqu’un exercice nécessite la formation de paires ou de groupes, j’interviens et je les assigne de telle manière à ce qu’ils soient avec des personnes qu’ils ne connaissent pas ou peu".
Les psychologues, eux, insistent sur l’importance d’une vie sereine durant l’enfance et l’adolescence: "C’est la période où le cerveau sculpte les expériences vécues comme principaux traits de caractère. Une scolarité plongée dans l’angoisse peut hanter l’individu jusqu’à sa mort et participer à une personnalité névrotique", rapporte Anne Debladis, psychologue de l’enfant. Elle exhorte les parents à ne pas se satisfaire d’absences de blessures physiques sur leur enfant, car "ce sont les blessures psychiques qui sont les plus durables".