La brochure du symposium. Photo (c) Eva Esztergar
Après la COP21 de Paris fin 2015, en attendant la COP22 de Marrakech en novembre 2016, une centaine de journalistes venus de 29 pays riverains ou voisins de la Méditerranée étaient réunis pour réfléchir sur le rôle de la presse et des médias dans la sensibilisation des opinions publiques face aux défis de l’environnement. Des experts et spécialistes des questions environnementales les avaient rejoints. Monaco s’imposait pour une telle réflexion concernant les deux bords de cette mer, berceau de si nombreuses civilisations plus brillantes les unes que les autres. Par ailleurs, on connaît le rôle que le souverain de cet État, S.A.S. Albert II, joue dans la défense de l'environnement et l'engagement dont il fait preuve depuis longtemps, notamment par l'intermédiaire de la Fondation qu'il a créée en 2006. Présidant la cérémonie d’ouverture qui s'est déroulée dans le cadre somptueux du Yacht club, le Prince Albert II a rappelé le péril qui menace la planète, principalement avec la dégradation de l’environnement dans le monde. Sujet au centre des préoccupations du Gouvernement princier. Il a appelé à la mobilisation de tous, notamment de la presse et des médias dont le rôle d’éveilleur de conscience et d’éducateurs pourrait faire changer à la longue les mentalités. "Pour que la vérité des scientifiques sur l’environnement irrigue la volonté des peuples, pour qu’elle motive l’efficacité des gouvernants, le travail des médias est essentiel. Il s’agit d’un travail d’information, d’investigation, de sensibilisation et de mobilisation qui permettra de toucher le plus grand nombre", a-t-il déclaré. Il n'a pas manqué non plus de rappeler ces mots de Jacques-Yves Cousteau qui fut directeur du Musée océanographique de Monaco "On aime ce qui nous a émerveillé, et on protège ce que l'on aime". Quant à Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’OIF, Organisation internationale de la francophonie, elle a rappelé que journalistes et médias sont essentiels et indispensables pour informer toujours mieux afin d’assurer la sauvegarde de la planète et de la vie. Elle a donc salué l’initiative de l’UPF d’avoir organisé cet important symposium après la Conférence des parties de Paris sur le climat et à quelques mois de Marrakech. Les propos de Denis Allemand, directeur du Centre scientifique de Monaco, et Madiambal Diagne, président de l'UPF internationale sont allés dans le même sens.
Des participants très motivés et assidus
Après l’ouverture, s'est tenue une conférence inaugurale qui a exposé les principales orientations de cette réunion. Dès le début de l'après-midi, une table ronde et des ateliers se sont succédés dans le cadre de l'hôtel Columbus. La première a traité de la place de l'environnement des médias. Les ateliers qui ont été très fréquentés ont approfondi des thèmes qui retiennent particulièrement notre attention, le populisme scientifique et les médias; le poids des lobbies; les réseaux et la médiatisation des questions environnementales. Le lendemain matin, au même endroit, avait lieu une seconde table ronde sur l'image que donnent les médias de l'écologie. Puis, suivirent le compte-rendu des ateliers et la séance de clôture, en présence de Serge Telle, ministre d’État de la Principauté. Des résolutions à tenir et des actions que les journalistes devront mener pour aider ce combat planétaire qu’est la sauvegarde de l’environnement. Ce qui sous-entend que cela peut demander beaucoup d'efforts dans certains pays où la protection de l'environnement n'est pas encore la préoccupation principale. Sans compter que parfois le poids des lobbies de tous ordres agit comme un frein puissant.
Vidéo réalisée par Gaël de Vaumas
Jean Kouchner explique le fonctionnement de l’UPF
* UPF Monaco: la section monégasque de l'Union de la presse francophone a été créée en 2009 par Eva Esztergar (présidente fondatrice de UPF Hongrie, officiellement mandatée par UPF Internationale). Le premier président élu d'UPF Monaco a été Jean-Marie Fiorucci.