Ces quatre hommes, qui appartiennent à une ONG luttant contre l'esclavage, ont été arrêtés le 4 août pour 'rassemblement interdit ' et 'rébellion'. Un tribunal de Nouakchott les a condamnés lundi 22 août à des peines de six mois de prison avec sursis.
"Condamner des personnes ayant simplement exercé leur droit de manifester pacifiquement est une parodie de justice", a déclaré Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d'Amnesty International. "La réaction très sévère des autorités mauritaniennes face au travail de ces militants laisse supposer qu'elles cherchent à dissimuler le fait que l'esclavage existe bel et bien dans le pays".
Ces quatre militants, tous membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), sont Tourad Ould Zeid, Cheikhna Ould Cheyakh, Moulay Abdel Karim Touré et Moctar Ould Mohamed.
Bien qu'elle essaie de se faire enregistrer officiellement, l'IRA n'est pas reconnue par les autorités.
Après avoir découvert le mois dernier qu'une fillette de 10 ans était maintenue en esclavage par une femme à Nouakchott, l'IRA a signalé le cas à la police.
Les militants affirment que cette femme a été arrêtée et inculpée pour asservissement de mineure, mais qu'elle a ensuite été libérée à titre provisoire à la condition qu'elle se présente au poste de police chaque semaine. La fillette serait toujours portée disparue.
"Il est profondément choquant que les autorités mauritaniennes punissent des personnes qui portent plainte contre des esclavagistes présumés de peines avec sursis, les exposant ainsi à un risque d'emprisonnement si jamais elles essaient de protester de nouveau. Les autorités mauritaniennes doivent immédiatement annuler ces condamnations", a ajouté Erwin van der Borght.
Un autre militant de l'IRA ayant pris part à l'action de protestation du 4 août a dit à Amnesty International que la police l'avait frappé lors de son arrestation.
Il a été maintenu en détention pendant cinq jours à la prison de Dar Naïm, à Nouakchott, mais a été acquitté par le tribunal lundi 22 août.
"Ils m'ont donné des coups de pied avec leurs grosses bottes et m'ont mis des coups de poing, m'obligeant à entrer dans une cellule en utilisant du gaz lacrymogène", a-t-il dit. "Au bout de 10 minutes, je me suis évanoui. Les policiers m'ont traité de chien. Ma main gauche était enchaînée à ma jambe gauche et je ne recevais pour toute nourriture que du pain et de l'eau".
L'esclavage a officiellement été aboli en Mauritanie en 1981. Il n'a été érigé en infraction pénale qu'en août 2007. Depuis lors, aucune affaire n'a été portée devant les tribunaux, bien que des ONG, dont l'IRA, recueillent régulièrement des informations sur des pratiques s'apparentant à l'esclavage.
Les militants de l'IRA sont fréquemment pris pour cible pour leur travail sur l'esclavage en Mauritanie.
En décembre 2010, huit militants anti esclavage ont été arrêtés après avoir rendu public le cas de deux jeunes filles semble-t-il forcées à travailler comme servantes.
En janvier 2011, trois de ces militants ont été condamnés à une peine d'un an de prison, dont six mois avec sursis.
"Condamner des personnes ayant simplement exercé leur droit de manifester pacifiquement est une parodie de justice", a déclaré Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d'Amnesty International. "La réaction très sévère des autorités mauritaniennes face au travail de ces militants laisse supposer qu'elles cherchent à dissimuler le fait que l'esclavage existe bel et bien dans le pays".
Ces quatre militants, tous membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), sont Tourad Ould Zeid, Cheikhna Ould Cheyakh, Moulay Abdel Karim Touré et Moctar Ould Mohamed.
Bien qu'elle essaie de se faire enregistrer officiellement, l'IRA n'est pas reconnue par les autorités.
Après avoir découvert le mois dernier qu'une fillette de 10 ans était maintenue en esclavage par une femme à Nouakchott, l'IRA a signalé le cas à la police.
Les militants affirment que cette femme a été arrêtée et inculpée pour asservissement de mineure, mais qu'elle a ensuite été libérée à titre provisoire à la condition qu'elle se présente au poste de police chaque semaine. La fillette serait toujours portée disparue.
"Il est profondément choquant que les autorités mauritaniennes punissent des personnes qui portent plainte contre des esclavagistes présumés de peines avec sursis, les exposant ainsi à un risque d'emprisonnement si jamais elles essaient de protester de nouveau. Les autorités mauritaniennes doivent immédiatement annuler ces condamnations", a ajouté Erwin van der Borght.
Un autre militant de l'IRA ayant pris part à l'action de protestation du 4 août a dit à Amnesty International que la police l'avait frappé lors de son arrestation.
Il a été maintenu en détention pendant cinq jours à la prison de Dar Naïm, à Nouakchott, mais a été acquitté par le tribunal lundi 22 août.
"Ils m'ont donné des coups de pied avec leurs grosses bottes et m'ont mis des coups de poing, m'obligeant à entrer dans une cellule en utilisant du gaz lacrymogène", a-t-il dit. "Au bout de 10 minutes, je me suis évanoui. Les policiers m'ont traité de chien. Ma main gauche était enchaînée à ma jambe gauche et je ne recevais pour toute nourriture que du pain et de l'eau".
L'esclavage a officiellement été aboli en Mauritanie en 1981. Il n'a été érigé en infraction pénale qu'en août 2007. Depuis lors, aucune affaire n'a été portée devant les tribunaux, bien que des ONG, dont l'IRA, recueillent régulièrement des informations sur des pratiques s'apparentant à l'esclavage.
Les militants de l'IRA sont fréquemment pris pour cible pour leur travail sur l'esclavage en Mauritanie.
En décembre 2010, huit militants anti esclavage ont été arrêtés après avoir rendu public le cas de deux jeunes filles semble-t-il forcées à travailler comme servantes.
En janvier 2011, trois de ces militants ont été condamnés à une peine d'un an de prison, dont six mois avec sursis.