A 16 mois des prochaines élections municipales prévues en mars 2020, le signal donné par ces démissions en série est loin d’être rassurant. En effet, une récente enquête de l’AFP a mis en avant une augmentation du nombre de démissions des maires de 55% depuis 2014, ceci par rapport à la mandature précédente. Ces démissions auraient différentes causes dont les principales seraient évidemment le manque de moyens et l’augmentation des responsabilités pénales. Les maires des petites communes déplorent la baisse des dotations de l’Etat, principalement les impôts locaux et la disparition des emplois aidés. Mais l’argent n’est pas le seul en cause. L’agrandissement des intercommunalités est aussi concerné. Nombre de petites communes ont peur de perdre leur indépendance si ce n’est leur identité…
Les maires des petites communes surtout, précisons-le, n’en peuvent plus. Depuis 2014, 500 maires de petits villages auraient démissionné. Ne les appelez plus maires, mais Maître Jacques, tant on est tenté de les comparer à ce personnage à tout faire de l’Avare de Molière! Ils doivent avoir toutes les compétences avec des moyens de moins en moins élevés. Dans les petites communes, les maires sont assistants sociaux, policiers municipaux, cantonniers, médiateurs, chefs de chantier, etc… en plus évidemment de leurs propres activités professionnelles, assez souvent celles d’agriculteurs. Ainsi, par la même occasion, ils se transforment en loueurs de matériels, à titre gratuit évidemment. Et tout cela pour la modique somme de 658€ bruts mensuels. Autant vous dire qu’il n’y a pas pléthore de vocations! Ceux qui se lancent dans l’aventure constatent vite que la rétribution ne couvre pas les nombreuses heures passées à la mairie ou sur la commune. Car non seulement, les maires sont sollicités directement sur place mais ils doivent consacrer de nombreuses soirées aux réunions intercommunales. Vous me direz, ils ne sont pas obligés d’y aller. Certes, mais déjà qu’ils ont du mal à faire entendre les intérêts de leur village au sein d’une assemblée de plus en plus large et souvent dirigée par la ville la plus importante en nombre d’habitants ou au développement économique le plus conséquent, alors si en plus ils sont absents...
Il y a des contradictions auxquelles il va falloir trouver une solution. Comment faire des économies tout en conservant le maillage du monde rural en France? A force d’être dirigé par des hommes et des femmes qui ne sont pas issus de cet espace qui constitue pourtant le cœur même de ce qu’est vraiment la France, on va finir par avoir un pays coupé en deux. Si ce n’est déjà fait! Rappelons que la majorité de la population française vit dans des petites villes, cette majorité qui est aussi électrice… En déshabillant les campagnes, en tentant de faire d’impossibles économies sur leur dos, on les tue à petit feu. Un monde rural désertifié, tous en connaissent les risques et surtout les conséquences.
Cette dichotomie entre le monde rural et urbain est presque aussi vieille que l’univers. Faut-il absolument que ces deux espaces soient ennemis? Pourtant l’un ne peut vivre sans l’autre.
A moins de deux ans des prochaines élections municipales, certaines communes s’inquiètent déjà de ne pas trouver de candidats en 2020. Etre les élus préférés des Français ne semble plus suffisant pour attirer les candidats. Et pourtant, si nous voulons que nos territoires subsistent et perdurent, il va falloir se retrousser les manches et trouver des solutions. Ensemble.
Les maires des petites communes surtout, précisons-le, n’en peuvent plus. Depuis 2014, 500 maires de petits villages auraient démissionné. Ne les appelez plus maires, mais Maître Jacques, tant on est tenté de les comparer à ce personnage à tout faire de l’Avare de Molière! Ils doivent avoir toutes les compétences avec des moyens de moins en moins élevés. Dans les petites communes, les maires sont assistants sociaux, policiers municipaux, cantonniers, médiateurs, chefs de chantier, etc… en plus évidemment de leurs propres activités professionnelles, assez souvent celles d’agriculteurs. Ainsi, par la même occasion, ils se transforment en loueurs de matériels, à titre gratuit évidemment. Et tout cela pour la modique somme de 658€ bruts mensuels. Autant vous dire qu’il n’y a pas pléthore de vocations! Ceux qui se lancent dans l’aventure constatent vite que la rétribution ne couvre pas les nombreuses heures passées à la mairie ou sur la commune. Car non seulement, les maires sont sollicités directement sur place mais ils doivent consacrer de nombreuses soirées aux réunions intercommunales. Vous me direz, ils ne sont pas obligés d’y aller. Certes, mais déjà qu’ils ont du mal à faire entendre les intérêts de leur village au sein d’une assemblée de plus en plus large et souvent dirigée par la ville la plus importante en nombre d’habitants ou au développement économique le plus conséquent, alors si en plus ils sont absents...
Il y a des contradictions auxquelles il va falloir trouver une solution. Comment faire des économies tout en conservant le maillage du monde rural en France? A force d’être dirigé par des hommes et des femmes qui ne sont pas issus de cet espace qui constitue pourtant le cœur même de ce qu’est vraiment la France, on va finir par avoir un pays coupé en deux. Si ce n’est déjà fait! Rappelons que la majorité de la population française vit dans des petites villes, cette majorité qui est aussi électrice… En déshabillant les campagnes, en tentant de faire d’impossibles économies sur leur dos, on les tue à petit feu. Un monde rural désertifié, tous en connaissent les risques et surtout les conséquences.
Cette dichotomie entre le monde rural et urbain est presque aussi vieille que l’univers. Faut-il absolument que ces deux espaces soient ennemis? Pourtant l’un ne peut vivre sans l’autre.
A moins de deux ans des prochaines élections municipales, certaines communes s’inquiètent déjà de ne pas trouver de candidats en 2020. Etre les élus préférés des Français ne semble plus suffisant pour attirer les candidats. Et pourtant, si nous voulons que nos territoires subsistent et perdurent, il va falloir se retrousser les manches et trouver des solutions. Ensemble.