La brume, qui recouvre régulièrement les montagnes autour de Machu Picchu, a permis à la citadelle d’échapper aux regards pendant quatre siècles (c) DR
Rocio Barrios ministre du Commerce extérieur et du Tourisme a déclaré que cette réouverture montrait "que les Péruviens sont résilients".
Un premier train de touristes était arrivé dans la matinée à Machu Pichu pueblo, proche du site inca. Cependant, pour des raisons de sécurité sanitaire, 675 touristes seulement pourront accéder au site chaque jour, soit trois fois moins qu’avant la pandémie. Les groupes ne pourront pas excéder 8 personnes, guide obligatoire compris, et le port du masque sera exigé. En outre, le parcours des vestiges a été revu pour que les contacts entre promeneurs soient évités et il faudra emprunter l'un des quatre circuits prévus d'une heure 20 à 2 heures chacun et José Bastante, chef du site archéologique, précise qu’aux points de croisement, un système de signalisation indiquera si la voie est libre ou non. Pour soutenir la reprise de l’activité touristique du site, le ministère de la Culture a annoncé la gratuité pour les mineurs et les seniors. On peut donc souhaiter que les touristes reviennent car leur absence a mis à mal l’économie locale. Plus de 30.000 Péruviens travaillent dans le secteur touristique autour de Cuzco et la plupart des hôtels et des restaurants sont menacés de faillite.
Macchu Picchu, "Vieille Montagne" en langue quechua, au sommet d’une montagne de 2.430 mètres d'altitude et couverte de végétation date du règne de l'empereur Pachacutec, au XVe siècle. Ignoré des conquistadores puis abandonné lors de l'effondrement de l'empire inca et, on l’appelle parfois “ciudad perdida de los incas” ville perdue des Incas. La brume, qui recouvre régulièrement les montagnes autour de Machu Picchu, a permis à la citadelle d’échapper aux regards pendant quatre siècles. Jusqu'à sa "découverte" par Hiram Bingham le 24 juillet 1911. Cet explorateur américain,1875-1956, par ailleurs professeur à Yale, avait appris l’existence d’un site archéologique dans les montagnes en bavardant avec les habitants de la région. Il ne s’attendait cependant pas à une telle découverte. "Qui pourrait croire ce que j'avais découvert ?", écrira-il en 1948 dans "Lost City of The Incas, the story of Machu Picchu and its builders" traduction française en 1989 chez Pygmalion sous le titre "La Fabuleuse découverte de la cité perdue des Incas : la découverte de Machu Picchu".
Le site fut ouvert au public en 1948, mais auparavant, en octobre 1943, le grand poète chilien Pablo Neruda, Prix Nobel de littérature 1971 s’y était rendu à dos de mule et l’avait fait connaître au monde entier grâce à son poème "Alturas de Macchu Picchu", Hauteurs de Macchu Picchu, paru en 1945. La réouverture de Macchu Picchu coïncide d’ailleurs avec le 75e anniversaire de cette parution. "Je viens parler par votre bouche morte" écrit Neruda rendant ainsi hommage au "frère" amérindien oublié qui a réalisé ces constructions. En 1950, ce long poème fut intégré dans "Canto général", l’oeuvre maîtresse de Neruda, 1904-1973.
Un premier train de touristes était arrivé dans la matinée à Machu Pichu pueblo, proche du site inca. Cependant, pour des raisons de sécurité sanitaire, 675 touristes seulement pourront accéder au site chaque jour, soit trois fois moins qu’avant la pandémie. Les groupes ne pourront pas excéder 8 personnes, guide obligatoire compris, et le port du masque sera exigé. En outre, le parcours des vestiges a été revu pour que les contacts entre promeneurs soient évités et il faudra emprunter l'un des quatre circuits prévus d'une heure 20 à 2 heures chacun et José Bastante, chef du site archéologique, précise qu’aux points de croisement, un système de signalisation indiquera si la voie est libre ou non. Pour soutenir la reprise de l’activité touristique du site, le ministère de la Culture a annoncé la gratuité pour les mineurs et les seniors. On peut donc souhaiter que les touristes reviennent car leur absence a mis à mal l’économie locale. Plus de 30.000 Péruviens travaillent dans le secteur touristique autour de Cuzco et la plupart des hôtels et des restaurants sont menacés de faillite.
Macchu Picchu, "Vieille Montagne" en langue quechua, au sommet d’une montagne de 2.430 mètres d'altitude et couverte de végétation date du règne de l'empereur Pachacutec, au XVe siècle. Ignoré des conquistadores puis abandonné lors de l'effondrement de l'empire inca et, on l’appelle parfois “ciudad perdida de los incas” ville perdue des Incas. La brume, qui recouvre régulièrement les montagnes autour de Machu Picchu, a permis à la citadelle d’échapper aux regards pendant quatre siècles. Jusqu'à sa "découverte" par Hiram Bingham le 24 juillet 1911. Cet explorateur américain,1875-1956, par ailleurs professeur à Yale, avait appris l’existence d’un site archéologique dans les montagnes en bavardant avec les habitants de la région. Il ne s’attendait cependant pas à une telle découverte. "Qui pourrait croire ce que j'avais découvert ?", écrira-il en 1948 dans "Lost City of The Incas, the story of Machu Picchu and its builders" traduction française en 1989 chez Pygmalion sous le titre "La Fabuleuse découverte de la cité perdue des Incas : la découverte de Machu Picchu".
Le site fut ouvert au public en 1948, mais auparavant, en octobre 1943, le grand poète chilien Pablo Neruda, Prix Nobel de littérature 1971 s’y était rendu à dos de mule et l’avait fait connaître au monde entier grâce à son poème "Alturas de Macchu Picchu", Hauteurs de Macchu Picchu, paru en 1945. La réouverture de Macchu Picchu coïncide d’ailleurs avec le 75e anniversaire de cette parution. "Je viens parler par votre bouche morte" écrit Neruda rendant ainsi hommage au "frère" amérindien oublié qui a réalisé ces constructions. En 1950, ce long poème fut intégré dans "Canto général", l’oeuvre maîtresse de Neruda, 1904-1973.