Aperçu historique : la Communauté Eurafrique
C’est l’ancien Président du Sénégal, feu Léopol Sédar Senghor qui s’est révélé comme le plus grand théoricien et porte parole de la Communauté Eurafrique à partir de sa thèse des cercles concentriques : Fédérations de Territoires d’Outre-Mer sur une base géographique et culturelle (Afrique Occidentale Française - AOF et Afrique Equatoriale Française-AEF) intégrées dans l’Union française pour former la communauté impériale française. Cette communauté sera elle-même une composante de l’Eurafrique aux côtés d’autres communautés impériales formées par la Belgique et l’Angleterre avec leurs colonies respectives.
Sur le plan politique l’Eurafrique devra contrebalancer le poids de l’ex-URSS et des Etats-Unis. L’idée est que l’Europe a «sauvé» l’Afrique du 19e siècle en la sortant de l’isolement et en la mettant sur la voie de la modernité. Maintenant l’Afrique doit aider l’Europe ruinée par les guerres à retrouver la place dominante qu’elle a perdu au profit de ces Puissances. L’Afrique nantie de ressources naturelles est même invitée à servir de complément à l’Europe capitaliste sur la base d’une division verticale du travail.
Toutefois l’Eurafrique ne doit pas être perçue comme une union forcée, comme dans un contexte colonial, c’est plutôt une union résultant d’un contrat librement consenti entre les deux parties. La communauté rompt avec le colonialisme classique en consacrant la formule britannique du Commonwealth : l’autonomie interne des anciennes colonies dont les populations ont été consultées par référendum pour l’adhésion.
Sur le plan politique l’Eurafrique devra contrebalancer le poids de l’ex-URSS et des Etats-Unis. L’idée est que l’Europe a «sauvé» l’Afrique du 19e siècle en la sortant de l’isolement et en la mettant sur la voie de la modernité. Maintenant l’Afrique doit aider l’Europe ruinée par les guerres à retrouver la place dominante qu’elle a perdu au profit de ces Puissances. L’Afrique nantie de ressources naturelles est même invitée à servir de complément à l’Europe capitaliste sur la base d’une division verticale du travail.
Toutefois l’Eurafrique ne doit pas être perçue comme une union forcée, comme dans un contexte colonial, c’est plutôt une union résultant d’un contrat librement consenti entre les deux parties. La communauté rompt avec le colonialisme classique en consacrant la formule britannique du Commonwealth : l’autonomie interne des anciennes colonies dont les populations ont été consultées par référendum pour l’adhésion.
Evolution : les Association CEE-Outr-Mer et CEE-EAMA
- L’Association CEE-Outre-Mer : l’article 123 du Traité de Rome de 1957 instituant la CEE, stipule que «les Etats membres appliquent à leurs échanges commerciaux avec les pays et territoires, le même régime qu’ils s’accordent entre eux», reconnaissant ainsi la communauté Eurafrique comme une zone de libre échange ;
- l’Association CEE- EAMA (Etats Africains et Malgaches Associés) : au terme de la durée des cinq ans du Traité de Rome en1962, l’accession à l’indépendance politique des Territoires d’Outre Mer et la nécessité d’élargir le cercle des partenaires du Sud ont conduit aux Accords de Yaoundé. Mais il faudra attendre l’entrée de la Grande Bretagne en 1972 pour voir le champ de l’association à la CEE s’étendre à d’autres pays des Caraïbes et du Pacifique avec la signature des conventions de Lomé à partir de 1975 et en juin 2000, l’Accord de Cotonou qui trace le cadre des négociations en cours pour la conclusion des Accords de Partenariat Economique (APE) entre l’Union européenne et les six Régions ACP, qui feront l’objet d’un autre article concernant la Région Afrique de l’Ouest.
- l’Association CEE- EAMA (Etats Africains et Malgaches Associés) : au terme de la durée des cinq ans du Traité de Rome en1962, l’accession à l’indépendance politique des Territoires d’Outre Mer et la nécessité d’élargir le cercle des partenaires du Sud ont conduit aux Accords de Yaoundé. Mais il faudra attendre l’entrée de la Grande Bretagne en 1972 pour voir le champ de l’association à la CEE s’étendre à d’autres pays des Caraïbes et du Pacifique avec la signature des conventions de Lomé à partir de 1975 et en juin 2000, l’Accord de Cotonou qui trace le cadre des négociations en cours pour la conclusion des Accords de Partenariat Economique (APE) entre l’Union européenne et les six Régions ACP, qui feront l’objet d’un autre article concernant la Région Afrique de l’Ouest.