Nous allons voir cela de près
Illustration proposée par l'auteur
Serge François est né en 1946 et était chauffeur livreur quand en février 1990, il se plaint de maux de dos, puis en 1991 d'une sciatique.
En mai 1993, son cas s'aggrave. Il est opéré d'une hernie discale. Et en mai 1997, on diagnostique une fibrose postopératoire et, Serge François devient invalide, il se déplace avec des cannes.
Il a une intuition alors qu’il suit un pèlerinage.
En avril 2002, alors qu'il participe à une liturgie, il se lie avec une handicapée et s'engage à prier pour elle. Le soir, perclus de douleur, il assiste à la procession mariale depuis le balcon de son hôtel. Là, il a une intuition qui le pousse à aller à la grotte où il prie pour la femme handicapée.
À partir de là il ressent une douleur fulgurante perçante, il dit alors "j'ai eu deux minutes de douleur vive puis un sentiment de chaleur dans ma jambe, d'habitude raide et glacée".
Le lendemain, en se levant, plus de douleur. Il est guéri.
Une guérison aussi inattendue qu’exceptionnelle.
"L'année suivante", poursuit le Dr de Franciscis, "il relate sa guérison au médecin du bureau. Le bureau médical est convoqué à trois reprises. Il constate que Serge François est durablement guéri (il a même fait le pèlerinage pédestre d'Angers à Saint Jacques de Compostelle) et conclut à une guérison "inattendue et exceptionnelle", aucun médecin n'ayant en mémoire une telle guérison d'une fibrose.
Ce dossier est ensuite remis au comité médical international de Lourdes, qui étudie le cas.
Une fois admis par le monde scientifique et médical, le rapport est envoyé par l'évêque de Lourdes, à son homologue angevin, qui entérine le caractère exceptionnel de la guérison.
Comme chantait François Béranger, "y'a que la foi qui sauve".
La foi, peut-être sans doute la seule explication plausible, au manque de constat pure de la médecine du caractère inexplicable et remarquable d'une guérison.
Miracle ou guérison remarquable ? Ou supercherie, difficile à dire ?
Doit-on parler de miracle ou de guérison remarquable ? La question peut faire sourire. Aujourd'hui, le mot miracle est tellement vulgarisé. Partout et pour tout on cri au miracle. Dans la religion catholique, le mot est très restrictif car il correspond à des critères.
Alors, pour échapper aux soupçons d’escroquerie, ou d’une action dira t-on céleste, on parle aussitôt de guérison remarquable.
Avant on évoquait la science. Aujourd'hui on préfère parler de recherche. En France, on est toujours très rigoriste sur l'application des définitions.
Le bureau médical de Lourdes, une institution unique au monde depuis 1884.
Le bureau des constatations médicales de Lourdes est unique au monde. Des médecins étudient et valident ou pas les guérisons inexpliquées, le médecin permanent du bureau est chargé par l'évêque du diocèse de recueillir les témoignages de guérison alléguée et de coordonner le suivi scientifique des dossiers.
Le bureau s'est réuni trois fois en 2010 et deux cas de guérison non expliqués ont été constatés.
Depuis l'instauration du bureau en 1884, Serge François est le 68e cas reconnu.
Le délai moyen pour une reconnaissance est de onze ans.
Peut-on croire à cela ?
Les concepts religieux fonctionnent comme cela, il réalise le miracle d'être exactement ce que les gens vont transmettre parce que les autres variantes ont été oubliées ou abandonnées en chemin. La magie qui semble produire des concepts parfaits à l'esprit humain est simplement la conséquence d'événements sélectionnés.
Quand des médecins rationalistes examinent, les guérisons revendiquées à Lourdes, la réalité des dits "miracles" est réduite à néant. La thèse de Thérèse Valot dans un livre paru en 1958 détruit pierre sur pierre l'édifice alors centenaire des apparitions de Lourdes. D’abord le prodige du jaillissement de la source miraculeuse découverte par Bernadette Soubirous qui est démystifié : le terrain étant déjà très humide, situé à proximité d'une rivière, l'apparition d'une source n'a rien d'extraordinaire.
Enfin et seulement Bernadette aura, après sa mort, l'immense privilège de voir son corps demeurer intact pendant des années.
Les nombreuses erreurs ou tromperies qui ont, depuis l'ouverture du sanctuaire, accrédité la fable des guérisons miraculeuses peuvent être réparties dans les catégories suivantes :
- diagnostics erronés qui font passer pour une maladie grave ce qui ne l'est pas ;
- méconnaissance de l'évolution de certaines maladies encore mal connues ;
- guérisons qui ne font que correspondre à l'évolution normale d'une maladie bien connue ;
- facteurs psychologiques ;
- guérisons consécutives à un traitement médical normal ;
Quoi qu’il en soit il doit y avoir des effets nootropiques sur beaucoup de gens.
Un sujet à suivre !
En mai 1993, son cas s'aggrave. Il est opéré d'une hernie discale. Et en mai 1997, on diagnostique une fibrose postopératoire et, Serge François devient invalide, il se déplace avec des cannes.
Il a une intuition alors qu’il suit un pèlerinage.
En avril 2002, alors qu'il participe à une liturgie, il se lie avec une handicapée et s'engage à prier pour elle. Le soir, perclus de douleur, il assiste à la procession mariale depuis le balcon de son hôtel. Là, il a une intuition qui le pousse à aller à la grotte où il prie pour la femme handicapée.
À partir de là il ressent une douleur fulgurante perçante, il dit alors "j'ai eu deux minutes de douleur vive puis un sentiment de chaleur dans ma jambe, d'habitude raide et glacée".
Le lendemain, en se levant, plus de douleur. Il est guéri.
Une guérison aussi inattendue qu’exceptionnelle.
"L'année suivante", poursuit le Dr de Franciscis, "il relate sa guérison au médecin du bureau. Le bureau médical est convoqué à trois reprises. Il constate que Serge François est durablement guéri (il a même fait le pèlerinage pédestre d'Angers à Saint Jacques de Compostelle) et conclut à une guérison "inattendue et exceptionnelle", aucun médecin n'ayant en mémoire une telle guérison d'une fibrose.
Ce dossier est ensuite remis au comité médical international de Lourdes, qui étudie le cas.
Une fois admis par le monde scientifique et médical, le rapport est envoyé par l'évêque de Lourdes, à son homologue angevin, qui entérine le caractère exceptionnel de la guérison.
Comme chantait François Béranger, "y'a que la foi qui sauve".
La foi, peut-être sans doute la seule explication plausible, au manque de constat pure de la médecine du caractère inexplicable et remarquable d'une guérison.
Miracle ou guérison remarquable ? Ou supercherie, difficile à dire ?
Doit-on parler de miracle ou de guérison remarquable ? La question peut faire sourire. Aujourd'hui, le mot miracle est tellement vulgarisé. Partout et pour tout on cri au miracle. Dans la religion catholique, le mot est très restrictif car il correspond à des critères.
Alors, pour échapper aux soupçons d’escroquerie, ou d’une action dira t-on céleste, on parle aussitôt de guérison remarquable.
Avant on évoquait la science. Aujourd'hui on préfère parler de recherche. En France, on est toujours très rigoriste sur l'application des définitions.
Le bureau médical de Lourdes, une institution unique au monde depuis 1884.
Le bureau des constatations médicales de Lourdes est unique au monde. Des médecins étudient et valident ou pas les guérisons inexpliquées, le médecin permanent du bureau est chargé par l'évêque du diocèse de recueillir les témoignages de guérison alléguée et de coordonner le suivi scientifique des dossiers.
Le bureau s'est réuni trois fois en 2010 et deux cas de guérison non expliqués ont été constatés.
Depuis l'instauration du bureau en 1884, Serge François est le 68e cas reconnu.
Le délai moyen pour une reconnaissance est de onze ans.
Peut-on croire à cela ?
Les concepts religieux fonctionnent comme cela, il réalise le miracle d'être exactement ce que les gens vont transmettre parce que les autres variantes ont été oubliées ou abandonnées en chemin. La magie qui semble produire des concepts parfaits à l'esprit humain est simplement la conséquence d'événements sélectionnés.
Quand des médecins rationalistes examinent, les guérisons revendiquées à Lourdes, la réalité des dits "miracles" est réduite à néant. La thèse de Thérèse Valot dans un livre paru en 1958 détruit pierre sur pierre l'édifice alors centenaire des apparitions de Lourdes. D’abord le prodige du jaillissement de la source miraculeuse découverte par Bernadette Soubirous qui est démystifié : le terrain étant déjà très humide, situé à proximité d'une rivière, l'apparition d'une source n'a rien d'extraordinaire.
Enfin et seulement Bernadette aura, après sa mort, l'immense privilège de voir son corps demeurer intact pendant des années.
Les nombreuses erreurs ou tromperies qui ont, depuis l'ouverture du sanctuaire, accrédité la fable des guérisons miraculeuses peuvent être réparties dans les catégories suivantes :
- diagnostics erronés qui font passer pour une maladie grave ce qui ne l'est pas ;
- méconnaissance de l'évolution de certaines maladies encore mal connues ;
- guérisons qui ne font que correspondre à l'évolution normale d'une maladie bien connue ;
- facteurs psychologiques ;
- guérisons consécutives à un traitement médical normal ;
Quoi qu’il en soit il doit y avoir des effets nootropiques sur beaucoup de gens.
Un sujet à suivre !