Des défis XXL, sinon rien
Lionel Rivoire à l'arrivée de son parcours de 2.000 kms, en Australie. Photo (c) C. Rivoire
Le sourire qui illumine le visage de Lionel accentue ses rides, véritables tatouages d'une vie remplie d'exploits sportifs. Certains le décrivent comme un passionné, d'autres comme un fou. À 65 ans, cet inconditionnel du dépassement de soi met sans cesse à l'épreuve son mental et son corps.
Ayant pour exemple un père entrepreneur, Lionel intègre très tôt des valeurs de courage et de persévérance. Elles deviendront ses plus fidèles alliées le jour où, à la suite d'un reportage sur les ultras-courses, il déclare: "j'ai décidé de tenter l'aventure". Le jeune retraité semble ému. De nouveau ce sourire, mimique emblématique de ce personnage jovial, positif, un tantinet hyperactif. "Je n'ai pas attendu longtemps avant de m'inscrire à ma première épreuve longue distance", ajoute-t-il. "En quelques mois, je me suis retrouvé sur la ligne de départ de l'ultra Raid du Golf du Morbihan". 177 kilomètres à parcourir, non-stop. La distance est vertigineuse, l'effort herculéen. Les yeux de Lionel pétillent d'excitation au souvenir du début d'un parcours sans fin.
Courses humanitaires de 24 heures, participation à la Footrace, un tour de France à pied de 3.000 kilomètres en 43 jours. En 2018, hommage aux Vikings. L'ultra marathonien retrace leur chemin, parcourant les 2.800 kilomètres qui séparent la Norvège de la Normandie. Tout en menant à bien son métier de directeur commercial, son rôle de grand-père auprès de ses trois petites filles, le champion s'adonne à sa passion: l'ultra course.
Ayant pour exemple un père entrepreneur, Lionel intègre très tôt des valeurs de courage et de persévérance. Elles deviendront ses plus fidèles alliées le jour où, à la suite d'un reportage sur les ultras-courses, il déclare: "j'ai décidé de tenter l'aventure". Le jeune retraité semble ému. De nouveau ce sourire, mimique emblématique de ce personnage jovial, positif, un tantinet hyperactif. "Je n'ai pas attendu longtemps avant de m'inscrire à ma première épreuve longue distance", ajoute-t-il. "En quelques mois, je me suis retrouvé sur la ligne de départ de l'ultra Raid du Golf du Morbihan". 177 kilomètres à parcourir, non-stop. La distance est vertigineuse, l'effort herculéen. Les yeux de Lionel pétillent d'excitation au souvenir du début d'un parcours sans fin.
Courses humanitaires de 24 heures, participation à la Footrace, un tour de France à pied de 3.000 kilomètres en 43 jours. En 2018, hommage aux Vikings. L'ultra marathonien retrace leur chemin, parcourant les 2.800 kilomètres qui séparent la Norvège de la Normandie. Tout en menant à bien son métier de directeur commercial, son rôle de grand-père auprès de ses trois petites filles, le champion s'adonne à sa passion: l'ultra course.
À la conquête de l'Australie
En 2013, le Normand peut désormais profiter de sa retraite. Celle-ci lui ouvre les portes de la folie des grandeurs. Le pari est lancé: traverser l'Australie, de Sydney à Perth, en courant. "4.000 kilomètres de routes, de pistes et de déserts, moi ça me fait rêver, déclare-t-il, "cela me procure un plaisir qu'il m'est difficile de décrire".
Avec une moyenne de 70 kilomètres par jour, l'athlète, en toute humilité, se surprend encore à avoir mis 58 jours pour traverser le pays d'est en ouest. "Je pensais mettre plus de temps que cela", avoue-t-il, "mais mon physique filiforme m'a beaucoup avantagé. Il m'offre le confort de ne pas souffrir plus que ça quand je cours sur de longues distances. Les cinq paires de chaussures que j'ai ruinées sont plus à plaindre que moi".
Les aléas d'une telle course sont inévitables, mais n'ont pas suffi à entacher le mental de guerrier du sportif. "Bien sûr, il y a eu des difficultés", s'exclame-t-il, "j'ai dû me lever tous les matins à 4 h 30, courir sous 40 degrés, me rationner en eau, affronter les millions de mouches qui sont particulièrement présentes à cette époque". Cela fait partie de l'expédition, particulièrement difficile par sa spécificité: une course en solitaire. "Solitaire, pas tant que ça", ajoute-t-il, "j'ai eu la chance d'être accompagné par ma femme et des amis qui me suivaient en camping-car. Eux, c'était la tête, moi les jambes. Nous étions en équipe, c'était une vraie force au quotidien". Lionel dépeint son voyage comme s'il y était encore, avec envie et légèreté. Cette nostalgie apparente ne sera que de courte durée. L'insatiable coureur a d'autres projets: un tour des Pays-Bas l'été prochain, une traversée de l'Espagne et du Portugal à la fin de l'année.
Avec une moyenne de 70 kilomètres par jour, l'athlète, en toute humilité, se surprend encore à avoir mis 58 jours pour traverser le pays d'est en ouest. "Je pensais mettre plus de temps que cela", avoue-t-il, "mais mon physique filiforme m'a beaucoup avantagé. Il m'offre le confort de ne pas souffrir plus que ça quand je cours sur de longues distances. Les cinq paires de chaussures que j'ai ruinées sont plus à plaindre que moi".
Les aléas d'une telle course sont inévitables, mais n'ont pas suffi à entacher le mental de guerrier du sportif. "Bien sûr, il y a eu des difficultés", s'exclame-t-il, "j'ai dû me lever tous les matins à 4 h 30, courir sous 40 degrés, me rationner en eau, affronter les millions de mouches qui sont particulièrement présentes à cette époque". Cela fait partie de l'expédition, particulièrement difficile par sa spécificité: une course en solitaire. "Solitaire, pas tant que ça", ajoute-t-il, "j'ai eu la chance d'être accompagné par ma femme et des amis qui me suivaient en camping-car. Eux, c'était la tête, moi les jambes. Nous étions en équipe, c'était une vraie force au quotidien". Lionel dépeint son voyage comme s'il y était encore, avec envie et légèreté. Cette nostalgie apparente ne sera que de courte durée. L'insatiable coureur a d'autres projets: un tour des Pays-Bas l'été prochain, une traversée de l'Espagne et du Portugal à la fin de l'année.
Une hygiène de vie irréprochable
Au lieu de prendre sa voiture, Lionel court pour effectuer ses déplacements. Son alimentation est fondamentale: féculents, fruits et légumes, viande blanche et de grandes quantités d'eau. Le repos est indispensable pour gérer l'effort, au moins 7 heures de sommeil chaque nuit. L'équilibre de ces trois points impose des sacrifices au quotidien, mais sont essentiels pour des performances optimales.