Libye: la situation à Benghazi


Par CV Rédigé le 02/03/2011 (dernière modification le 02/03/2011)

Le personnel médical de Benghazit a informé le CICR que les principaux hôpitaux de la ville manquent d'infirmiers, car la plupart d'entre eux étaient des étrangers qui ont été évacués par leurs ambassades respectives. Un groupe de médecins chargé de coordonner les activités de santé dans la ville a indiqué que 256 personnes avaient été tuées et 2000 autres blessées lors des derniers troubles.


Photographie du CICR
Ces derniers jours, les employés et les volontaires du Croissant-Rouge libyen se sont attachés à répondre aux besoins médicaux en collectant du sang, en évacuant les blessés et en travaillant dans les hôpitaux. Toutefois, depuis dimanche, la situation à Benghazi était redevenue calme, selon le personnel du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui a rejoint cette ville de l'est libyen depuis l'Égypte dans la soirée. Il y avait des magasins ouverts, de la nourriture sur les étals et du monde dans les rues.

"Nous sommes ici pour soutenir le Croissant-Rouge libyen, qui a fait un excellent travail la semaine dernière pour faire face aux conséquences de la violence", déclare Simon Brooks, chef de l'équipe du CICR à Benghazi. "Nous apprenons que les hôpitaux de Benghazi ont besoin de chirurgiens, notamment de spécialistes en chirurgie orthopédique ; ils manquent également de médicaments pour les patients souffrant de maladies chroniques. Selon notre évaluation initiale, il n'y a pas de besoin urgent en nourriture. Cela dit, il est difficile de savoir quels sont les besoins en dehors de la ville".

Une équipe médicale du CICR et de la Croix-Rouge de Norvège est entrée en Libye depuis l'Égypte, composée de deux chirurgiens, d'un médecin et de deux infirmiers. Elle devrait prêter main forte au personnel de santé local. Des camions chargés de secours médicaux devraient également arriver en Libye en provenance du Caire ces prochains jours.

Malgré le calme relatif qui règne dans l'est, le CICR est très préoccupé par la situation sur le plan humanitaire dans l'ouest du pays, où l'institution n'a pas encore pu envoyer de délégués.

"Nous essayons de nous faire une idée plus précise de la situation et des besoins dans tout le pays, y compris à Tripoli et dans ses environs, mais les informations sont difficiles à obtenir", déclare Georgios Georgantas, qui est chargé de coordonner les activités de secours du CICR en Libye et dans les pays voisins depuis le siège de l'institution à Genève. "Nos collègues en Tunisie nous disent que l'arrivée de dizaines de milliers de personnes déplacées le long de la frontière met les infrastructures locales à rude épreuve et que les besoins en services essentiels, comme les installations d'assainissement, augmenteront parallèlement à l'afflux de personnes". De son côté, le personnel du CICR en Égypte a fait savoir que la situation le long de la frontière égyptienne était calme, a ajouté M. Georgantas.

Le CICR soutient les Croissant-Rouge égyptien et tunisien dans leurs efforts pour faire face à l'afflux de personnes en provenance de Libye. Le CICR a envoyé des spécialistes de la recherche de personnes aux frontières avec l'Égypte et la Tunisie pour aider les personnes à communiquer avec leurs familles. Les équipes du CICR en Tunisie ont déclaré avoir permis à quelque 200 déplacés de prendre contact avec leurs proches. Par ailleurs, une équipe composée de médecins du CICR et de la Croix-Rouge finlandaise est arrivée à Tunis pour se rendre à la frontière libyenne.
Le CICR travaille en étroite coopération avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour coordonner leur action humanitaire.





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