Vie des demandeurs d’asile dans la cour de la paroisse (c)Collectif des demandeurs d’asile et réfugiés de Mayotte
80 d’entre eux campent dans la cour de la paroisse Notre Dame de Fatima à Mamoudzou, chef-lieu du département. Ils comparaîtront en justice lundi 27 juin prochain. Les curés de la paroisse les ont cité dans une assignation devant le tribunal de grande instance de Mamoudzou pour occupation de terrain privé.
Les demandeurs d’asile et réfugiés originaires des pays des Grands lacs décrivent dans leur lettre les conditions difficiles de leur vie à Mayotte où certains sont arrivés depuis quatre ans. Sans autorisation de titre de séjour, sans autorisation de travail, sans aides ou autres allocations octroyées ailleurs aux exilés, ils redoutent de se retrouver dans la rue en quittant le refuge de la paroisse où pourtant ils vivent sous des bâches.
"Nos conditions de vie sont inhumaines et médiocres. Nous n’avons aucune assistance, les toilettes sont déplorables car les curés nous privent d’eau courante et d’électricité", déclare Habib Philippe Soudi, originaire du Kivu en république démocratique du Congo.
Les demandeurs d’asile et réfugiés originaires des pays des Grands lacs décrivent dans leur lettre les conditions difficiles de leur vie à Mayotte où certains sont arrivés depuis quatre ans. Sans autorisation de titre de séjour, sans autorisation de travail, sans aides ou autres allocations octroyées ailleurs aux exilés, ils redoutent de se retrouver dans la rue en quittant le refuge de la paroisse où pourtant ils vivent sous des bâches.
"Nos conditions de vie sont inhumaines et médiocres. Nous n’avons aucune assistance, les toilettes sont déplorables car les curés nous privent d’eau courante et d’électricité", déclare Habib Philippe Soudi, originaire du Kivu en république démocratique du Congo.
Les demandeurs d’asile vivent sous des tentes (c)Collectif des demandeurs d’asile et réfugiés de Mayotte.
Les demandeurs d’asile africains de Mayotte écrivent également au président Sarkozy qu’ils ont été contraints de fuir leurs pays respectifs pour sauver leur peau. Ils espéraient trouver en territoire français de Mayotte, la sécurité, le respect des droits de l’homme, le droit à la scolarisation de leurs enfants, le droit au logement et l’accès aux soins.
L’exil leur offre une toute autre réalité : la drogue, la prostitution pour certains.
"Si on est privé des droits, on peut arriver à des actes immoraux pour survivre. Certains mineurs, certaines femmes sont obligés de se prostituer pour trouver de quoi manger. Les autorités et les associations sont au courant mais ferment les yeux, déplore Abdallah Akishuli, porte-parole du collectif des demandeurs d’asile et réfugiés originaires des Grands lacs africains à Mayotte.
Ce dernier met aussi en cause la cécité et la surdité de la préfecture de Mayotte et du ministère de l’Intérieur à qui ils ont exposé précédemment leur problème.
L’exil leur offre une toute autre réalité : la drogue, la prostitution pour certains.
"Si on est privé des droits, on peut arriver à des actes immoraux pour survivre. Certains mineurs, certaines femmes sont obligés de se prostituer pour trouver de quoi manger. Les autorités et les associations sont au courant mais ferment les yeux, déplore Abdallah Akishuli, porte-parole du collectif des demandeurs d’asile et réfugiés originaires des Grands lacs africains à Mayotte.
Ce dernier met aussi en cause la cécité et la surdité de la préfecture de Mayotte et du ministère de l’Intérieur à qui ils ont exposé précédemment leur problème.
(c) Collectif des demandeurs d’asile et réfugiés de Mayotte.
Les curés de l’Église catholique de Mayotte regrettent de devoir recourir au tribunal pour les faire expulser. En réponse à certaines critiques, ils répondent avoir assez fait montre de charité chrétienne que ne veulent pas reconnaître un petit groupe d’irréductibles.
"Nous leur avons coupé l’eau et l’électricité pour leur signifier qu’ils doivent partir et que nous ne pouvons plus les laisser continuer à occuper la cour de la paroisse qu’ils ont investie depuis le 2 février 2011".
"Certains sont partis mais un petit groupe est resté en nous disant : révérends pères, accusez–nous au tribunal et nous pourrons ainsi faire entendre notre cause", a affirmé le père Jan Geerits, vicaire de la paroisse Notre Dame de Fatima de Mamoudzou.
Un enseignant d’une école coranique voisine a proposé aux demandeurs d’asile de venir s’approvisionner en eau potable dans sa madrassa.
On dénombre 1200 demandeurs d’asile à Mayotte, selon le collectif.
"Nous leur avons coupé l’eau et l’électricité pour leur signifier qu’ils doivent partir et que nous ne pouvons plus les laisser continuer à occuper la cour de la paroisse qu’ils ont investie depuis le 2 février 2011".
"Certains sont partis mais un petit groupe est resté en nous disant : révérends pères, accusez–nous au tribunal et nous pourrons ainsi faire entendre notre cause", a affirmé le père Jan Geerits, vicaire de la paroisse Notre Dame de Fatima de Mamoudzou.
Un enseignant d’une école coranique voisine a proposé aux demandeurs d’asile de venir s’approvisionner en eau potable dans sa madrassa.
On dénombre 1200 demandeurs d’asile à Mayotte, selon le collectif.