Par ailleurs, ce polytechnicien, diplômé des Ponts et Chaussées, dirige également la Maison des Océans à Paris. Il est aussi membre du conseil d’administration de la Fondation Prince-Albert-II-de-Monaco et administrateur du Parc National du Mercantour. Dans un récent numéro de l'hebdomadaire français "Valeurs actuelles", il a livré quelques réflexions à propos des requins.
Depuis qu'il est à la tête de l'établissement, le Musée océanographique affiche un grand dynamisme, accueillant même des expositions pas spécialement en rapport avec les fonds marins. C'est ainsi qu'on a pu y (re)découvrir ces dernières années des artistes aussi variés que Damien Hirst, Mark Dion, Huang Yong Ping ou Marc Quinn. Cette année, c'est une exposition d'un tout autre genre qui attire les visiteurs, déjà plus de 100.000 depuis l'ouverture le 8 juin dernier, Journée mondiale des océans. Avec "Les requins, l'expo-sensation", les curieux peuvent aller à leur rencontre et au-delà des préjugés qu'ont entretenus de grandes superproductions hollywoodiennes, ils découvriront la véritable nature de ces animaux. Le Musée se propose d'effacer cette mauvaise réputation qui certes n'est pas sans fondement, nombreuses sont les attaques dont les requins ont été coupables au cours des siècles. Tout récemment encore, une adolescente métropolitaine en a été victime sur une plage réunionnaise. Mais il faut savoir que les méduses sont bien plus meurtrières, que les accidents de la route causent plus de victimes, et que dire des scorpions, des serpents et des crocodiles, pour ne citer qu'eux! Et si l'on se réfère aux noyades, rien qu'au mois de juillet en France, on en a recensé 91. Sans compter la tragique série d'accidents ferroviaires de ces dernières semaines où ont péri des dizaines de personnes. Il paraît que les requins n'en tuent pas plus de 10 par an, mais il est vrai que cela frappe les imaginations. Et puis, tous ne sont pas dangereux pour l'homme et seuls 20% d'entre eux dépassent 1,60 m. Évidemment, le requin-tigre, bouledogue ou taureau et naturellement le grand requin blanc, entre autres, ne pardonnent pas.
Depuis qu'il est à la tête de l'établissement, le Musée océanographique affiche un grand dynamisme, accueillant même des expositions pas spécialement en rapport avec les fonds marins. C'est ainsi qu'on a pu y (re)découvrir ces dernières années des artistes aussi variés que Damien Hirst, Mark Dion, Huang Yong Ping ou Marc Quinn. Cette année, c'est une exposition d'un tout autre genre qui attire les visiteurs, déjà plus de 100.000 depuis l'ouverture le 8 juin dernier, Journée mondiale des océans. Avec "Les requins, l'expo-sensation", les curieux peuvent aller à leur rencontre et au-delà des préjugés qu'ont entretenus de grandes superproductions hollywoodiennes, ils découvriront la véritable nature de ces animaux. Le Musée se propose d'effacer cette mauvaise réputation qui certes n'est pas sans fondement, nombreuses sont les attaques dont les requins ont été coupables au cours des siècles. Tout récemment encore, une adolescente métropolitaine en a été victime sur une plage réunionnaise. Mais il faut savoir que les méduses sont bien plus meurtrières, que les accidents de la route causent plus de victimes, et que dire des scorpions, des serpents et des crocodiles, pour ne citer qu'eux! Et si l'on se réfère aux noyades, rien qu'au mois de juillet en France, on en a recensé 91. Sans compter la tragique série d'accidents ferroviaires de ces dernières semaines où ont péri des dizaines de personnes. Il paraît que les requins n'en tuent pas plus de 10 par an, mais il est vrai que cela frappe les imaginations. Et puis, tous ne sont pas dangereux pour l'homme et seuls 20% d'entre eux dépassent 1,60 m. Évidemment, le requin-tigre, bouledogue ou taureau et naturellement le grand requin blanc, entre autres, ne pardonnent pas.
Quelques révélations sur un animal plutôt méconnu
Dans cet entretien justement, Robert Calcagno revient sur l'accident intervenu le 15 juillet près des côtes réunionnaises et il fait remarquer que les insulaires ne se baignent pas beaucoup car ils connaissent le danger présenté, contrairement aux touristes qui veulent à tout prix profiter des charmes tropicaux, au mépris de toute prudence élémentaire. Il faut donc apprendre à connaître les requins pour mieux s'en protéger et ne pas fantasmer sans raison à leur sujet. Il est aussi bon de savoir que le requin qui fréquente les océans depuis 400 millions d'années, est presque plus menacé que menaçant et que sa disparition causerait des dégâts irréparables tant ils jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes marins. Et Robert Calcagno d'évoquer ce qu'il se passe par exemple dans les Caraïbes "Les récifs coralliens sont menacés par les algues, la disparition des requins ayant laissé le champ libre aux petits poissons carnivores, dont la prolifération a, à son tour, fait disparaître les populations de poissons herbivores, dévoreuses d'algues".
Chaque année, plus de 100 millions de requins sont tués par l’homme, à cause de la surpêche en particulier, que pratiquent l'Indonésie, l'Inde et l'Espagne. Sans compter le découpage de ces ailerons si recherchés dans la cuisine chinoise, après quoi on rejette l'animal à la mer où il périt rapidement. Tout cela, Robert Calcagno le rappelle aussi dans son ouvrage "Requins, au-delà du malentendu", paru en mai dernier aux Éditions du Rocher. Il y donne également quelques conseils aux surfeurs et aux plongeurs qui auraient la désagréable surprise de se trouver face à un requin. Cependant, il ne se déclare pas pessimiste et pense qu'à la longue on peut changer les mentalités en ce qui concerne cette pêche intensive et puis on assiste quand même à une certaine prise de conscience pour ce qui est de la gestion durable des océans. Ce qu'on est arrivé à obtenir avec le thon rouge, rien n'interdit de penser qu'il en sera de même avec le requin.
Chaque année, plus de 100 millions de requins sont tués par l’homme, à cause de la surpêche en particulier, que pratiquent l'Indonésie, l'Inde et l'Espagne. Sans compter le découpage de ces ailerons si recherchés dans la cuisine chinoise, après quoi on rejette l'animal à la mer où il périt rapidement. Tout cela, Robert Calcagno le rappelle aussi dans son ouvrage "Requins, au-delà du malentendu", paru en mai dernier aux Éditions du Rocher. Il y donne également quelques conseils aux surfeurs et aux plongeurs qui auraient la désagréable surprise de se trouver face à un requin. Cependant, il ne se déclare pas pessimiste et pense qu'à la longue on peut changer les mentalités en ce qui concerne cette pêche intensive et puis on assiste quand même à une certaine prise de conscience pour ce qui est de la gestion durable des océans. Ce qu'on est arrivé à obtenir avec le thon rouge, rien n'interdit de penser qu'il en sera de même avec le requin.