"Tous les maux du monde sont dans ces quartiers". Photo (c) Anthony Picoré.
"L’école de la rue? On sait où ça nous mène". La banlieue, Naïma Hassani connaît. Originaire de Tazarine, Maroc, la jeune femme de 36 ans est arrivée à Borny dans le Grand-Est de la France un an après sa naissance. Il n'a jamais été question pour elle comme pour une majorité des habitants de son quartier de déménager. "Cet attachement est profond car dans ces quartiers on trouve des choses exceptionnelles mais il faut y vivre pour les percevoir".
Car, "notre image est diabolisée par les gens de l'extérieur mais je pense qu'une rencontre humaine en dehors de ces murs fictifs peut changer les choses." C'est pour cette raison que la porte-parole de la banlieue en a fait son combat.
Car, "notre image est diabolisée par les gens de l'extérieur mais je pense qu'une rencontre humaine en dehors de ces murs fictifs peut changer les choses." C'est pour cette raison que la porte-parole de la banlieue en a fait son combat.
"Quartiers d'émotions"
Alors que les régions ont été redessinées, Naïma a tenu à mener une étude pour le conseil économique et social de Lorraine. Intitulé "Quartiers d’émotions", cette enquête est le fruit d'un travail collectif. Metz-Borny, Hombourg-Haut, Vandoeuvre et Bar-le-Duc. Pour cette étude, la présidente de l’association Dounia a rencontré 108 habitants de ces cités où les revenus par ménage sont parmi les plus bas. L’objectif? Permettre à chacun de s’exprimer librement sur leur vie au sein de leurs quartiers, leur situation, l’emploi et le regardb"des gens de l’extérieur". Entre "richesse humaine " et"la crainte de la stigmatisation", les termes employés par Naïma sont forts. Car pour elle, "la question des quartiers est celle de la France. Les quartiers sont ceux de la république".