Buenos Aires se prépare à la venue de François Hollande. Photo (c) Marie-Rachel Aparis
Premier président de la Ve République française, Charles de Gaulle se rend en Argentine en octobre 1964, à l’occasion d’un voyage à travers toute l’Amérique latine. Cette visite officielle, a pour but principal de présenter la France comme une troisième alternative aux deux polarités ennemies de l'époque, à savoir l’URSS et les États-Unis. Le voyage est alors perçu par les États-Unis comme un nouvel affront de la politique étrangère française.
En Argentine, De Gaulle est reçu par le président Arthuro Illia, dans un contexte plutôt tendu. En effet, Juan Perón, réhabilité depuis peu, tente de déstabiliser le pouvoir en appelant ses partisans à saluer De Gaulle "comme ils le salueraient lui". Pendant le séjour du président français, de nombreuses manifestations pro-Perón éclatent, mettant Charles De Gaulle dans une situation diplomatique délicate. Durant son allocution face à la communauté française, il n'omettra pas de louer le peuple argentin sans pour autant nommer Juan Perón.
En Argentine, De Gaulle est reçu par le président Arthuro Illia, dans un contexte plutôt tendu. En effet, Juan Perón, réhabilité depuis peu, tente de déstabiliser le pouvoir en appelant ses partisans à saluer De Gaulle "comme ils le salueraient lui". Pendant le séjour du président français, de nombreuses manifestations pro-Perón éclatent, mettant Charles De Gaulle dans une situation diplomatique délicate. Durant son allocution face à la communauté française, il n'omettra pas de louer le peuple argentin sans pour autant nommer Juan Perón.
C'est 23 ans plus tard, en octobre 1987, que François Mitterrand se rend à Buenos Aires. Le dirigeant socialiste est reçu par Raúl Alfonsín, premier président élu démocratiquement depuis 1974. Le pays, alors secoué par une grave crise politique et économique, héritage des années de dictature militaire, cherche à renforcer la coopération économique avec les pays du nord. Raúl Alfonsin profite néanmoins de la venue du président français pour critiquer les mesures protectionnistes adoptées par la communauté européenne à l’encontre de l’Argentine.
Après un voyage de plusieurs jours en Amérique Latine, Jacques Chirac atterrit le 11 mars 1997 en Argentine. Accueilli par le président au pouvoir Carlos Menem, le président français est venu défendre sa vision d'un monde multipolaire. A quelques semaines de la visite de son homologue américain Bill Clinton, le message de Jacques Chirac adressé aux États-Unis est on ne peut plus clair.
Comme lors de son séjour au Brésil quelques jours plus tôt, le président français est confronté aux critiques relatives au déséquilibre des relations économiques bilatérales, alors que l'accord-cadre signé à la fin de 1995 entre l'Union européenne et le Mercosur prévoit, à terme, une libéralisation complète des échanges.
Enfin, même si Nicolas Sarkozy ne s'est jamais déplacé officiellement en Argentine durant son quinquennat, rappelons qu'en août 2015, alors qu'on parle de plus en plus de son retour en politique, il passe quelque jours à Buenos Aires. Il profitera de son séjour pour rencontrer les deux candidats, alors favoris à la présidence, Daniel Scioli et Mauricio Macri.
Premier président français en exercice à fouler le sol argentin depuis 19 ans, François Hollande compte sur cette visite pour stimuler les relations économiques franco-argentines. Néanmoins, sa venue aura également une portée mémorielle. En effet, 40 ans après le coup d’État militaire de 1976, François Hollande rencontre, à Buenos Aires, l’ONG des "Grands-mères de la place de Mai", qui œuvre pour rendre à leur famille légitime les enfants volés par la dictature miliaire.
Après un voyage de plusieurs jours en Amérique Latine, Jacques Chirac atterrit le 11 mars 1997 en Argentine. Accueilli par le président au pouvoir Carlos Menem, le président français est venu défendre sa vision d'un monde multipolaire. A quelques semaines de la visite de son homologue américain Bill Clinton, le message de Jacques Chirac adressé aux États-Unis est on ne peut plus clair.
Comme lors de son séjour au Brésil quelques jours plus tôt, le président français est confronté aux critiques relatives au déséquilibre des relations économiques bilatérales, alors que l'accord-cadre signé à la fin de 1995 entre l'Union européenne et le Mercosur prévoit, à terme, une libéralisation complète des échanges.
Enfin, même si Nicolas Sarkozy ne s'est jamais déplacé officiellement en Argentine durant son quinquennat, rappelons qu'en août 2015, alors qu'on parle de plus en plus de son retour en politique, il passe quelque jours à Buenos Aires. Il profitera de son séjour pour rencontrer les deux candidats, alors favoris à la présidence, Daniel Scioli et Mauricio Macri.
Premier président français en exercice à fouler le sol argentin depuis 19 ans, François Hollande compte sur cette visite pour stimuler les relations économiques franco-argentines. Néanmoins, sa venue aura également une portée mémorielle. En effet, 40 ans après le coup d’État militaire de 1976, François Hollande rencontre, à Buenos Aires, l’ONG des "Grands-mères de la place de Mai", qui œuvre pour rendre à leur famille légitime les enfants volés par la dictature miliaire.