Les jolies colonies de vacances… Merci qui ?


Par Rédigé le 28/06/2020 (dernière modification le 28/06/2020)

Alors que dans une semaine, nos chères têtes blondes, brunes, rousses, etc.. vont quitter l’école qu’ils viennent juste de réintégrer, le ministère et les académies se démènent pour tenter de trouver des solutions à divers problèmes concernant les élèves mais aussi les enseignants.


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C’est qu’eux aussi ont contribué à la lutte contre les conséquences de la crise liée à la Covid 19. Du jour au lendemain, les enseignants se sont retrouvés confinés chez eux, comme presque tout le monde, et encore comme presque tout le monde ils ont dû adapter leur mode de travail à la nouvelle situation. La première difficulté a été d’être bien équipé. En effet, l’Education nationale et cela reste curieux, ne fournit pas comme n’importe quel autre employeur privé, un ordinateur à ses collaborateurs. Par conséquent, tous n’avaient pas le matériel nécessaire ou du moins pas pour toutes les tâches exigées. Etaient-ils préparés aux manipulations informatiques? Quand on sait que désormais les enseignants doivent le plus souvent être formés pendant, en partie ou complètement, leur temps de vacances, vous avez deviné la réponse.
Toutefois, le ministère de l’Education et ses corollaires en région les académies, ont trouvé le temps et l’argent pour offrir des "open badges" expression certainement utilisée pour lutter contre l’invasion linguistique anglophone et surtout pour aider nos chères têtes de toutes les couleurs à apprendre leur langue et la richesse de son vocabulaire. L’Organisation internationale de la Francophonie appréciera… Si, si, je vous l’assure, c’est une info France Info. Et j’ai bien peur que cela ait l’air le plus sérieux du monde! Les soignants ont eu des médailles, les enseignants auront des badges… Manifestement, il y a des degrés dans l’investissement pour les luttes. Autant vous dire que l’accueil de ces «open badge» a été plutôt frais et là aussi, les enseignants comme les soignants préféreraient y voir une revalorisation de leur salaire, eux qui font des métiers indispensables au maintien d’un certain équilibre de notre société. Force a été de le constater lors de cette fameuse crise, enfin surtout pour ceux qui l’ignoraient ou l’avaient oublié. Et maintenant, on les ridiculise à coup de poing, de médaille ou de badge. 

Mais ce n’est pas la seule trouvaille de la semaine du ministère de l’Education nationale. En effet, nous connaissions tous les vacances reposantes et bien maintenant nous découvrons les vacances apprenantes! Parallèlement à l’annonce des badges, les enseignants ont découvert qu’ils allaient être sollicités – à hauteur de 25.000 d’entre eux – pour aller en colonie de vacances avec toujours les  mêmes têtes de toutes les couleurs. L’Education nationale a débloqué 200 millions d’euros pour financer un dispositif qui doit permettre à un million d’élèves de rattraper cet été le retard accumulé depuis le début du confinement. Présenté comme un dispositif qui doit permettre à tous les enfants de partir en vacances pour "s’amuser tout en rattrapant une partie de ce qui n’a pas pu être fait pendant l’année scolaire". Et tout cela sera gratuit pour les plus modestes d’entre nous dont 200.000 places réservées pour des "jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville» mais aussi aux enfants de personnels "indispensables à la gestion de la crise sanitaire»! Si on relit bien, cela veut dire que le ministère de l’Education nationale va offrir des vacances tous frais payés aux enseignants et à leurs enfants! Ah les belles promesses… auxquelles plus personne ne croit! Ne vous inquiétez pas, si vous mettez vos enfants en centres aérés, 30 millions sont aussi prévus pour les accueillir afin qu’ils puissent bénéficier de jeux pédagogiques et d’une "remobilisation scolaire". Décidément, le vocabulaire guerrier est toujours de mise! Maintenant, il va falloir trouver 25.000 enseignants volontaires qui savent déjà qu’ils vont recevoir un "open badge" comme remerciement! Sacré défi !
Pour conclure, voici un petit rappel historique qui n’est pas anodin… Il y a aujourd’hui 106 ans que l’archiduc François-Ferdinand était assassiné avec son épouse à Sarajevo par un Serbe membre d’une petite organisation secrète luttant contre un empire. Les conséquences en furent terribles, elles déclenchèrent la Première Guerre mondiale.





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