Les inondations au Pakistan n'ont pas touché que les hommes, mais également les animaux


Par Vivianne Costa Rédigé le 22/08/2010 (dernière modification le 22/08/2010)

Environ 200.000 vaches, ovins, buffles, chèvres et ânes qui sont morts ou disparus à cause des inondations. La FAO estime que des millions d’animaux survivants sont maintenant confrontés à de graves pénuries de nourriture et de médicaments, et cela devient une grande menace pour des générations d’animaux.


Malheureusement, les habitants qui ont été secourus par l'armée pakistanaise ou autre services de sauvetage, se sont trouvés obligés d'abandonner beaucoup de leurs animaux. Simon Mack, Chef du Service des systèmes de production animale à la FAO a mentionné : "On peut embarquer des poulets, des chèvres et des moutons sur le bateau, mais il est impossible de transporter un buffle ou une vache".

Il faut savoir que l'élevage assure presque la moitié du PIB agricole du pays et les inondations se sont étendues sur les zones d'élevage les plus densément peuplées de ce pays.

L'urgence pour les animaux rescapés est la fourniture de l'alimentation - paille et fourrage - que les eaux ont balayé sur leur passage. En ce qui concerne les bovins et les buffles, il est primordiale que la reconstitution se fasse le plus rapidement possible durant la prochaine saison de reproduction. L'impératif est également d'acheminer des fournitures vétérinaires pour les animaux affaiblis ou malade.

C'est un appel de fonds de 57 millions de dollars pour l'aide d'urgence destinée à l'élevage que l'ONU a lancé et la FAO, pour l'achat d'aliments et de vaccins pour les animaux 1,4 million de dollars.

A la réunion plénière à l'Assemblée Générale de l'ONU de jeudi, les Etats Membres ont tous adopté à l'unanimité, sans vote, le renforcement de l'aide humanitaire, la réhabilitation, la reconstruction et la prévention des inondations au Pakistan.

L'Assemblée générale a exprimé son "entière solidarité et sympathie au peuple pakistanais affecté par les inondations" et "appelle la communauté internationale, particulièrement les pays donateurs, les institutions financières internationales et les organisations internationales ainsi que le secteur privé et la société civile à étendre leur assistance et leur soutien au gouvernement du Pakistan".

Actuellement sur le terrain, la totalité des agences de l'ONU continue d'acheminer l'aide humanitaire. Alors que la réunion plénière se poursuit, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a attiré l'attention sur la situation des réfugiés afghans au Pakistan qui font l'objet de pressions pour quitter les terrains qu'ils occupent depuis des années.

Adrien Edwards porte-parole du HCR, a mentionné lors d'une conférence de presse à Genève, en Suisse. "Avec 1,7 million de réfugiés afghans, le Pakistan a l'une des plus grandes populations de réfugiés au monde. Plus de 1,5 million de ces réfugiés vivent dans les zones affectées et des dizaines de village de réfugiés afghans ont été dévastés". Il a ajouté "qu'une grande partie des camps de réfugiés ont été créés il y a plus de 30 ans après l'invasion de l'Afghanistan par l'armée soviétique. A cette époque les camps étaient situés dans des zones isolées ou aux abords des villes. Avec le temps et la croissance des villes, ces terrains ont pris de la valeur".

Pour sa part, Anthony Lake, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a déploré le manque de fonds "qui limite la capacité de l'UNICEF à sauver des vies alors que la crise empire".

En audio ci-dessous:
Fadela Chaib, porte-parole de l'OMS; propos recueillis par Jean-Pierre Amisi Ramazani
Elisabeth Byrs, porte-parole de la Coordination des affaires humanitaires de l'ONU






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