Une panacée pour combler le gap de financement
Photo (c) A.T.
Face aux financements classiques qui ont fait leur preuve et montrer leurs limites, l’avenir du financement des secteurs de l’eau et de l’assainissement se fera avec les financements innovants. C’est l’enjeu de la session qui a porté sur les opportunités d’affaires et de financement entre l’Afrique et les pays du sud, au deuxième jour du Forum d’Abidjan.
Pour le Chef de Division de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque Africaine de Développement, Ba Keba, l’Afrique a besoin de 22 milliards de dollar par an pour atteindre les OMD avec 8 milliards qui ne sont pas consommés. Mais, il reste encore un gap de 14 milliards à rechercher et peut-être on peut économiser 3 milliards si on augmente l’optimisation dans la gestion et on réduit les pertes. Il reste alors 11 milliards de dollars à rechercher et les financements innovants restent dans ces conditions, une panacée pour combler le gap. Et ce, malgré l’engagement de nos différents gouvernements et la déclaration de Sharmer Scheikh pour accroître la part de la contribution du PNB dans le secteur.
Le recours aux financements innovants est donc devenu incontournable avec des exemples qui ne manquent pas dans le monde. C’est le cas du Singapour qui il y a quelques années faisant face aux mêmes réalités que les pays africains en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. Mais, les temps ont changé parce que tout simplement, il a bâti des stratégies et développer des technologies qui ont permis de relever le défi. En se fondant sur le développement des capacités technologiques et de la maitrise du cycle de l’eau, Singapour réussit là ou certains pays n’osent pas encore aller à savoir: la désalinisation de l’eau de mer qui se révélé couteuse. Loin d’amener les pays africains à le faire, Ginette Smenouth de International Entreprise Singapore, a signalé que sa société pouvait bien partager son expertise et son ingénierie avec les pays de l’Afrique. Car, jusque-là, en dehors de l’Algérie, elle n’est pas présente dans le reste de l’Afrique. Et elle marque sa volonté d’accompagner les États à faire face à ces défis en matière de captage d’eau souterraine. "Il faut juste des technologies et les opportunités existent", a-t-elle souligné. Au nombre des opportunités de financements innovants, il y a la possibilité d’une coopération entre les banques africaines et celles de Singapour pour lever des financements au profit du secteur de l’eau et de l’assainissement.
De même, la finance islamique qui demeure encore méconnue des pays africains, reste une terre d’opportunité. En effet, selon El Hadji Bara Diène de la compagnie indépendante de la Finance islamique explique que plusieurs mécanismes de financement existent. "Il y a des investissements disponibles et des montages financiers tels que le "Sukuk" (produits financiers sans intérêts) qui permettent de lever des fonds en émettant des titres à travers des sociétés financières." Malheureusement, pendant que la France ou l’Angleterre profitent bien de cette manne financière bien que n’étant pas des pays musulmans, les pays africains demeurent encore spectateurs. Pour rompre avec ce timide intérêt des pays africains, il y a urgence à lever les contraintes qui sont liées au cadre juridique et à la fiscalité encore non adaptées. Mais, aussi les pays africains doivent se doter de cadres spécialises pour répondre aux exigences en cette matière.
Au total, "il faut aller vers les mécanismes de financements innovants et mettre des cadres structurels et fiables de financement", conclut Ba Keba.
Pour le Chef de Division de l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque Africaine de Développement, Ba Keba, l’Afrique a besoin de 22 milliards de dollar par an pour atteindre les OMD avec 8 milliards qui ne sont pas consommés. Mais, il reste encore un gap de 14 milliards à rechercher et peut-être on peut économiser 3 milliards si on augmente l’optimisation dans la gestion et on réduit les pertes. Il reste alors 11 milliards de dollars à rechercher et les financements innovants restent dans ces conditions, une panacée pour combler le gap. Et ce, malgré l’engagement de nos différents gouvernements et la déclaration de Sharmer Scheikh pour accroître la part de la contribution du PNB dans le secteur.
Le recours aux financements innovants est donc devenu incontournable avec des exemples qui ne manquent pas dans le monde. C’est le cas du Singapour qui il y a quelques années faisant face aux mêmes réalités que les pays africains en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. Mais, les temps ont changé parce que tout simplement, il a bâti des stratégies et développer des technologies qui ont permis de relever le défi. En se fondant sur le développement des capacités technologiques et de la maitrise du cycle de l’eau, Singapour réussit là ou certains pays n’osent pas encore aller à savoir: la désalinisation de l’eau de mer qui se révélé couteuse. Loin d’amener les pays africains à le faire, Ginette Smenouth de International Entreprise Singapore, a signalé que sa société pouvait bien partager son expertise et son ingénierie avec les pays de l’Afrique. Car, jusque-là, en dehors de l’Algérie, elle n’est pas présente dans le reste de l’Afrique. Et elle marque sa volonté d’accompagner les États à faire face à ces défis en matière de captage d’eau souterraine. "Il faut juste des technologies et les opportunités existent", a-t-elle souligné. Au nombre des opportunités de financements innovants, il y a la possibilité d’une coopération entre les banques africaines et celles de Singapour pour lever des financements au profit du secteur de l’eau et de l’assainissement.
De même, la finance islamique qui demeure encore méconnue des pays africains, reste une terre d’opportunité. En effet, selon El Hadji Bara Diène de la compagnie indépendante de la Finance islamique explique que plusieurs mécanismes de financement existent. "Il y a des investissements disponibles et des montages financiers tels que le "Sukuk" (produits financiers sans intérêts) qui permettent de lever des fonds en émettant des titres à travers des sociétés financières." Malheureusement, pendant que la France ou l’Angleterre profitent bien de cette manne financière bien que n’étant pas des pays musulmans, les pays africains demeurent encore spectateurs. Pour rompre avec ce timide intérêt des pays africains, il y a urgence à lever les contraintes qui sont liées au cadre juridique et à la fiscalité encore non adaptées. Mais, aussi les pays africains doivent se doter de cadres spécialises pour répondre aux exigences en cette matière.
Au total, "il faut aller vers les mécanismes de financements innovants et mettre des cadres structurels et fiables de financement", conclut Ba Keba.