Les élections présidentielles au Cameroun


Par Rédigé le 12/07/2018 (dernière modification le 12/07/2018)

ELECAM, institué pour gérer à bon escient les élections au Cameroun est remise en cause. Des anomalies jonchent le système.


Le faux et l'usage du faux aux élections

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A la veille des élections présidentielles prévues au Cameroun en octobre 2018, le monde socio-politique connait actuellement des turbulences. Un problème qui crée aujourd’hui des polémiques. Il s’agit du phénomène de double carte électorale. Considéré comme une fraude, Michel Kemfouet, formateur et expert en développement local, présente la double carte électorale comme "un doublon, partant du fait qu’une personne est enregistrée deux fois dans la base de donnée. Ceci remet en cause le système de biométrie qui n’admet pas qu’un citoyen camerounais puisse être en possession deux cartes électorales".

Cet état de chose fait beaucoup de tapages du côté de l’opposition. Le SDF (Social Democratic Front) qui est l’un des plus grands partis politiques qui marque l’opposition par sa ténacité a croisé le fer avec le parti au pouvoir le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais); cette situation ne laisse pas ses fidèles de marbre. Selon Sidonie Nono, trésorière régionale du SDF dans la ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun, "le phénomène de double carte électorale nous confirme juste que la fraude, la tricherie font toujours parti de nous. Elle est sur le terrain. Ceci démontrant sans effort aucun que les votes seront supérieurs au nombre d’électeurs. Conséquence les élections présidentielles risquent d’être pareilles que les années précédentes au Cameroun à cause de l’inexistence effective de la transparence lors de nos élections".

Le Cameroun est en plein milieu d’une crise. Le problème mis en évidence par le phénomène de double carte peut être la cause d’éventuels soulèvements. "Le problème de double carte électorale dans une première mesure décrédibilise ELECAM. Dans une seconde mesure elle pourrait pousser à la révolte du peuple puisque nous savons qu’il est souverain. Ceci dans la mesure où si dans la partie pratique du vote c’est-à-dire le jour des élections proprement dit il s’avère qu’il y aura des individus dont les noms apparaissent deux fois de suite dans le fichier électoral", affirme le Pr. Claude Abe, politologue. La solution pour pallier à ce problème? "Il faudrait la mise sur pied d’une commission neutre. C’est-à-dire une commission qui ne sert ni les intérêts du parti au pouvoir, ni des partis politiques d’opposition ceci pour résoudre le problème avant les élections", renchérit Sidonie Nono.

Au lendemain des promesses faites par ELECAM (Election du Cameroun) qui rassurait que les toutes les mesures devaient être prises affirmant que l’enregistrement des électeurs camerounais devrait s’effectuer dans une base de donnée basée sur la transparence, force est de constater qu’aujourd’hui le système connait des failles. Le doute est installé. Le rendez-vous est donné en octobre et ils sont plusieurs Camerounais qui espèrent à un changement de la donne.







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