Les complexes des nations

Écoutez un regard décalé


Par Rédigé le 04/11/2015 (dernière modification le 03/11/2015)

Il est toujours très intéressant de comparer les complexes entre nations. Mais aujourd'hui, ces complexes ne sont plus forcément ceux d'hier.


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A l'occasion d'un séminaire dans les Balkans, j'ai eu l'occasion de présenter trois conférences sur deux thèmes totalement différents. Le premier traitait de la Hongrie et de la crise des réfugiés et le second tentait de faire un panorama de la place des femmes dans les médias en France.
La réaction du public à travers la variété des questions fut très éclairante sur plusieurs aspects. Entre autres, sur les complexes qui agitent certains peuples vis-à-vis d'autres: celui de supériorité et d'infériorité bien évidemment. A quand une étude sur les origines des complexes de supériorité des uns par rapport aux autres? Ces mêmes complexes qui expliquent tellement de réactions, de comportements dans les relations entre les nations. Refuser de les prendre en considération, c'est ignorer l'aspect historique et humain de ces dernières.

Ainsi la présentation de la politique hongroise face à la crise des réfugiés n'a pas été l'occasion pour l'auditoire de se poser la question à savoir comment leur propre gouvernement se comportait avec ces mêmes réfugiés en amont. Lucide, le public était conscient que ces migrants sont partie prenante d'une politique qui les dépasse. Parce que Française, il a semblé important que je rappelle l'attitude de mon pays face à l'afflux d'étrangers, de rappeler le nombre de personnes accueillies dans l'Hexagone. Il n'est plus aujourd'hui question de se poser en donneur de leçon, il semble bien que cette époque soit résolue.

La présentation de la conférence sur la place des femmes dans les médias en France entraîna surprise et déception pour nombre de femmes présentes. Des réactions de surprises de constater que la situation des femmes dans les médias restaient ici comme ailleurs un sujet de combat quotidien pour y être présente et pour s'y maintenir.
Tellement persuadées que de vivre dans un pays en voie de démocratisation leur offre des perspectives sur l'idée, l'espoir qu'un jour, le combat sera gagné. Perspective très motivante pour nombre d'entre elles, qui se présente comme une sorte de lumière au bout du tunnel. Dégout et découragement ont percé à travers les interventions des unes et des autres, la colère aussi. C'est compréhensibles, mais il ne faut pas tomber dans le découragement, les choses évoluent, lentement certes, mais elles évoluent.

La réaction des hommes fut dans une très grande majorité différente. Il fallait que les femmes assument leur part de responsabilité. Il fallait que ce soit quand même un peu de leur faute. Et d'expliquer qu'ici, dans les Balkans, ces dernières sont reines dans la sphère privée, familiale. C'est vrai que ce sont elles qui prennent toutes les décisions importantes. Mais qu'en est-il de la place qui devrait leur être réservée dans la sphère publique?

Ici, là-bas, ailleurs, la seule réponse reste le droit et la nécessité de légiférer afin de ne pas confondre droit, c'est-à-dire égalité et le respect de l'identité de chacun en tant qu'individu. Face au droit plus de complexe de supériorité ou d'infériorité ni de culpabilité.





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